Avec le temps, les départs en Syrie pour rejoindre les groupes jihadistes ne cessent de se multiplier. Cette réalité inquiète profondément les nations et chacune essaie tant bien que mal d’y remédier. Le Royaume-Uni a décidé de se tourner vers les femmes musulmanes, leur demandant de persuader leurs parents de ne pas aller combattre.
Cela fait plusieurs mois que le Maroc surveille comme du lait sur le feu les jihadistes qui reviennent de Syrie. Une fois de retour des champs de bataille, ils sont aussitôt interpellés pour des raisons de sécurité. Certains ont déjà écopé des peines d’emprisonnement allant de 2 à 6 ans et Rabat songerait à un projet de loi pour criminaliser ces voyages de manière systématique.
Quatre des sept présumés jihadistes arrêtés vendredi au Maroc et en Espagne ont été présentés devant l’Audience nationale espagnole ce lundi matin. Ce réseau dirigé par Mustafa Maya Amaya, un Espagnol résidant à Melilla, serait la plus «importante cellule de recrutement et d’envoi de combattants dans les zones de conflits comme la Syrie». Il disposerait de nombreuses ramifications,
Les jihadistes en Syrie sont visiblement fans de la cuisine marocaine ou du moins sans le savoir. En tous cas, à Idleb, certains de ces combattants anti-régime ont eu droit, pendant une dizaine de jours, à de la nourriture préparée avec l’aide d’une Marocaine, en réalité journaliste infiltrée.
Apparemment, les Etats-Unis auraient réussi à convaincre le Maroc et l’Algérie d’épargner la coordination sécuritaire sur certains dossiers hautement sensibles, des aléas de la politique. Les deux pays, malgré les tensions, coopèrent activement sur le dossier du terrorisme.
Après les menaces récentes d’Al Qaïda sur Sebta et Melilia, l’on se doutait bien que l’Espagne tenterait de renforcer son dispositif sécuritaire. Mais bien plus, les services secrets espagnols se sont associés aux experts en salafisme des Renseignements marocains pour surveiller l’opération transit durant l’été. Jihadistes recherchés parmis les MRE.