L’été dernier, l’assassinat de Badr Bouljoihel dans un parking de la côte d’Aïn Diab a secoué l’opinion publique, qui a multiplié les appels à rendre justice au doctorant âgé de 23 ans. Mardi 16 avril au soir, le conducteur identifié comme ayant roulé volontairement sur la victime a écopé de la peine capitale. En 2019, il a été condamné pour des faits similaires,
Le Maroc commémore ce 10 octobre la Journée mondiale de lutte contre la peine de mort en se rappelant que la toute dernière peine capitale appliquée date de septembre 1993. Ce jour-là, le tristement célèbre commissaire l’Haj Tabit est exécuté par balles aux alentours de Kénitra suite à une affaire sulfureuse qui a choqué l’opinion publique à l’époque. Histoire.
Dans son rapport sur la situation des droits humains au Maroc, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a soulevé la question de l’effectivité des lois mises en place, notamment en termes de protection des droits fondamentaux. Soulignant l’émergence de préoccupations nouvelles, il a par ailleurs insisté sur l’abolition de la peine de mort et la réforme du Code de la famille.
Alors qu’il est abolitionniste de fait depuis 1993, le Maroc peine à abolir la peine capitale, alors qu’institutions et ONG espèrent voir le royaume franchir ce dernier pas en votant notamment en faveur du «Moratoire sur l'application de la peine de mort» à l’Assemblée générale des Nations unies, en décembre prochain.