Même en se rendant à partir de ce jeudi à Laâyoune, Dakhla et Es-Semara, Horst Köhler a les yeux rivés vers la capitale mauritanienne où se tiendra bientôt la Conférence des chefs d’Etat de l’Union africaine. Contrairement à ses trois prédécesseurs, il parie sur l’instance panafricaine.
Moussa Faki Mahamat a atterri, mardi soir, à Tindouf, dernière étape de sa tournée avant de présenter un rapport détaillé devant les chefs d’Etat africains réunis dès le 1er juillet en Mauritanie. Un document qui ne semble pas inquiéter la diplomatie marocaine. Abdelfattah El Fatihi et Abdelfattah Belamachi décrypte ce revirement.
Au prochain sommet de l’Union africaine, le Polisario, soutenu par l’Algérie et l’Afrique du Sud, tentera de réactiver le Comité des chefs d’Etat et de gouvernements sur le Sahara occidental, comme l’avait promis la résolution 653 adoptée en juillet 2017 à Addis-Abeba.
En vue de garantir la présence du roi Mohammed VI au 31e sommet de l’Union africaine, Mohamed Ould Abdel Aziz expérimente une vieille recette d’Abdelaziz Bouteflika, qui avait donné des résultats probants lors du sommet de la Ligue des Etats arabes à Alger, en mars 2005. Explications.
Il est difficile de croire qu'au cours de son déplacement à Rabat, le président de la Commission de l'Union africaine n'a pas abordé avec les responsables marocains la question du Sahara à seulement trois semaines du sommet de la Mauritanie.
A trois semaines du début du 31e sommet de l’Union africaine, Moussa Faki a commencé ses consultations sur l’opérationnalisation de la résolution 653, adoptée en juillet 2017. Le diplomate tchadien est arrivé au Maroc. Il devrait ensuite se rendre dans les camps de Tindouf.