La quatrième réunion tenue jeudi soir entre le chef du gouvernement désigné et Aziz Akhannouch n’a pas rapproché les positions des deux protagonistes. Le président du RNI a donné du «temps» à Abdelilah Benkirane pour réfléchir, à condition que ce dernier écarte l’Istiqlal de Hamid Chabat de la prochaine coalition gouvernementale.
Le comité exécutif du Parti de l’Istiqlal s’est réuni ce jeudi sur fond de crise interne qui divise ses membres depuis samedi dernier. A l’issue de cette rencontre, le parti annonce des sanctions à l’égard de trois membres du comité qui ont critiqué publiquement les déclarations de Hamid Chabat sur la «marocanité de la Mauritanie».
Après la mise au point mardi signée Abbas El Fassi au sujet des propos de Hamid Chabat, le président du Conseil national du parti de la Balance publie ce mercredi une deuxième mise au point. L’occasion pour lui d’affirmer que les déclarations du secrétaire général étaient «éminemment personnelles». La liste des anti-Chabat ne fait que s’agrandir.
Depuis la publication lundi 27 décembre du communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération, Hamid Chabat ne cesse de prendre des coups, d'abord sur la «marocanité de la Mauritanie» et ensuite sur la participation de son parti au gouvernement Benkirane I.
Finalement Benkirane s’est entretenu lundi soir avec Akhannouch. La 3e réunion entre les deux hommes s’est conclue sur une note positive. «Nous sommes tombés d’accords sur de nombreux points», a révélé le président du RNI. La perspective de voir l’Istiqlal participer au prochain gouvernement semble ainsi s’éloigner.