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Grand Angle

Marhaba : MRE et le retour au pays, les raisons d’un attachement

Pour les Marocains du monde, le retour au Maroc n’est pas uniquement synonyme des vacances d'été. Il représente surtout le plaisir de retrouver là d’où on est venu et l'attachement aux origines. La famille et la mémoire, coûte que coûte, ont leur mot à dire. Témoignages.

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Photo d'illustration. / DR
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Nul n’est prophète en son pays, a-t-on coutume de dire. Si certains Marocains ont quitté leur royaume, contraints de lui préférer des terres plus favorables à l’emploi, quand d’autres puisent leurs racines ici mais sont nés ailleurs, tous s’accordent à dire que le Maroc les a façonnés.

Pour une bonne partie des Marocains résidant à l’étranger, le retour au bercail est un leitmotiv estival inculqué depuis tout petit. «Le Maroc, ça signifie tout. C’est mon pays, celui de ma famille, là où je me sens le plus décontracté», confie Hassan, 19 ans, mannequin à Clichy. D’autres imaginent même y rentrer pour de bon : «Le Maroc, c’est le pays des ancêtres et de la famille. D’ailleurs, mon frère et moi pensons à revenir définitivement dans les prochains mois pour lancer notre entreprise», espère Mohammed, ouvrier et natif de Paris.

«Pour moi, les origines, ça signifie d’où tu viens : ta culture et tes habitudes», revendique fièrement Safae, 19 ans, originaire de Bruxelles. Même s’ils résident depuis longtemps en Europe, voire y sont nés, l’attachement de ces MRE à leur pays reste solidement ancré. «Malgré 36 ans passés en France, je reste très attaché à mon pays que j’aime. Je n’ai jamais songé à changer de nationalité», fait savoir M’hammed, 50 ans, avocat en France.

La mémoire, essence des origines

Fort de ses quatre décennies passées dans l’Hexagone, là où il a fait ses études, bâti sa carrière et fondé une famille, Mohammed revient régulièrement au Maroc pour y retrouver des endroits hautement symboliques. «J’ai grandi à Safi. J’aime y retourner, ça me rappelle les moments d’inspiration lorsque j’étais élève», se souvient le quinquagénaire.

Les souvenirs d’une époque aujourd’hui lointaine ne sont pas l’apanage des natifs du Maroc. «Depuis que j’ai six mois, ma mère me ramène à Taroudant. J’ai pris l’habitude de revenir fréquemment, même après le décès de ma mère. Beaucoup de mes souvenirs d’enfance sont au Maroc», explique Khadija, enseignante à Paris.

Les Marocains d’Europe sont unanimes : qu’ils aient élu domicile au sud ou au nord du Vieux continent, la fierté des origines va bien au-delà de certaines considérations, qu’elles soient d’ordre économique ou géographique. Il faut dire que rien ne vaut un bon rassemblement familial autour d’une table garnie de plats marocains, ou un moment de détente avec ses amis d’hier.