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Grand Angle

Le Maroc a-t-il chassé le Polisario d’une réunion de l’ONU ?

Du 27 avril au 22 mai, le siège des Nations Unies accueillera la Conférence des Parties chargée d’examiner le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Le vendredi 24 avril, une réunion sur le désarmement nucléaire à New York a tourné en dispute entre Rabat et Alger à cause du Polisario.

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Le siège de l’ONU a été, hier soir, la scène d’une énième confrontation entre le Maroc et l’Algérie. Les travaux de la 3ème conférence des zones exemptes d'armes nucléaires a connu une confrontation directe entre les deux frères-ennemis.

Une fois de plus c'est le Polisario qui en est la cause. Alger, soutenue par quelques pays africains, voulait donner la parole à un représentant du Front mais c’était sans compter avec le refus catégorique de Rabat. Seuls les Etats dûment membres des Nations Unies ont le droit d’intervenir, a fait savoir le représentant du Maroc.

La requête algérienne et de certains Etats de l’Union africaine s’appuie sur une "signature" en 2009 par la «RASD» du traité de Pelindaba en Afrique du sud, du 11 avril 1996, portant création d’un zone exempte d’armes nucléaires en Afrique (ZENA). Un prétexte rejeté par le royaume. Pour mémoire, le Maroc avait adhéré à l’accord en question bien avant le Polisario. Il était même parmi les premiers Etats du continent à le ratifier alors qu’il n’est pas membre de l’organisation panafricaine, un certain 11 avril 1996.

La MAP et Reuters, deux versions différentes

«Les séparatistes ont été chassés de la salle où se déroulaient» la réunion,  annonce aujourd’hui une dépêche de la MAP. «Les travaux de cette Conférence internationale se sont poursuivis sans la participation des protégés de l’Algérie, ce qui a poussé cette dernière, devant ce nouveau camouflet, à ne pas participer au débat, en retirant son représentant de la liste des orateurs», ajoute le canal officiel marocain.

L’agence Reuters apporte un son de cloche différent de celui de la MAP. Citant une source diplomatique, l’agence internationale parle d’une «suspension» de la conférence en attendant un règlement du différend maroco-algérien. En revanche du côté d’Alger, c’est le silence qui prévaut. Et il en est de même chez le Polisario.

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