Yabiladi.com : Vous êtes née au Maroc. Quand avez vous avez immigré en Italie ?
Chaimaa Karbal : Je suis née à Casablanca. Je vais mes fêter mes 20 ans la semaine prochaine inchallah. J’ai immigré en Italie, quand j’avais 8 ans, avec mes parents. Et là-bas, j’ai fait mes études. Maintenant, je vais à l’université de Brescia, à côté de Milan, je suis en économie et gestion d’entreprises.
Comment vous avez connu l’Université d’été ?
C. K. : Une copine, qui est inscrite dans la même université et qui y avait participé l’année dernière, m’en a parlé. Je lui disais que je voulais connaitre plus mon pays parce j’étais encore enfant quand j’ai quitté le Maroc, donc je n’ai pas appris beaucoup de choses sur le Maroc. Elle m’a dit de voir ça sur le site du ministère pour m’inscrire et ça allait être une très belle expérience. Quand j’ai vu ça, ça m’a plu.
Quel était votre ou vos objectif(s) en vous inscrivant ?
C. K. : Je veux apprendre de nouvelles choses sur Casablanca mais pas seulement, sur tout le Maroc, sur son économie, ses gens, sa culture. On est des Marocains oui, on connait la mentalité marocaine et tout, mais à travers ce que nous racontent nos parents. Je viens tous les ans. Je visite la famille, mes oncles maternels et paternels mais je n’ai pas assez d’information sur le monde de l’emploi ici, sur l’économie, l’innovation parce que je n’ai pas fait mes études ici.
Comment trouvez-vous le Maroc d’aujourd’hui, est-il différent de ce que vous avez laissé quand vous étiez petite ?
C. K. : Il a changé en mieux. Le Maroc est aujourd’hui plus international, plus ouvert vers l’étranger. Avant, l’économie marocaine était un peu limitée, même pour nous en tant que MRE. Maintenant, ils nous ont ouvert plusieurs portes au Maroc pour que, si on le souhaite, on revient travailler ici. Aujourd’hui, on peut rentrer et travailler dans le secteur de notre choix.
Une expérience comme celle-ci est également très intéressante. Tous les pays ne font pas ça pour leurs ressortissants. Et puis à la fin, nous sommes des Marocains avant tout. Même si on est installé là-bas et qu’avec les années, on a obtenu la nationalité italienne, on reste des Marocains.