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Grand Angle

Technologies de l'information et de la communication : Les startups veulent leur part du gâteau

Les technologies de l'information et de la communication (TIC) font l'objet d'un nouveau club d'investisseurs au profit de porteurs de projets «made in Morocco». Une manière d'encourager l'émergence d'entreprises «digitales» dans un pays où la révolution numérique n'a pas dit son dernier mot.

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Les TIC participent à hauteur de 7 % au produit intérieur brut (PIB) marocain et emploient environ 58 000 personnes. / DR
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«Une nouvelle ère», «une révolution», «une vague à prendre» ; peu importe la formule, l’idée est bien là et en a accroché plus d’un. Cette fois, c’est la société MITC Capital, gestionnaire du Maroc Numeric Fund et OCP Entrepreneurship Network, qui se laisse porter par la «vague» des technologies de l’information et de la communication (TIC).

Les deux groupes ont annoncé le 15 juillet dernier le lancement de MNF Angels, un club de «business angels» dédié aux startups technologiques du royaume. Comprendre : des «investisseurs providentiels». Comprendre encore : un particulier qui accompagne des porteurs de projets «à fort potentiel de croissance» dans la préparation des dossiers d’investissement pour les soumettre aux membres du club lors des sessions de lancement (ou séances de pitching pour les initiés), d’après un communiqué commun parvenu à Yabiladi.

Le club apportera aux startups investies par ces «business angels» un appui technique, financier, juridique et stratégique. Les porteurs de projets sélectionnés bénéficieront d’une «mise à disposition des compétences, de l’expérience et des réseaux relationnels des business angels». Les jeunes pousses devront opérer dans le domaine des TIC, des biotechnologies ou des technologies vertes. Des séances de pitching se tiendront chaque mois au Technopark de Casablanca lors desquelles un à deux projets seront dévoilés. En tout, MNF Angels veut en présenter une vingtaine par an.

Le Maroc en tête des pays du Maghreb pour l’essor des TIC

Une initiative qui survient dans un contexte plutôt favorable aux TIC, quoi qu’encore émergent : le Forum économique mondial (WEF), qui leur a consacré un rapport publié le 7 juillet dernier, classe le Maroc à la première place des pays maghrébins : il se situe ainsi à la 78e position sur 139, contre 81e pour la Tunisie et 117e pour l’Algérie.

En 2015, l'Union internationale des télécommunications (UIT), l'agence des Nations unies pour le développement spécialisé dans les TIC classait quant à elle le royaume à la 99e place sur 167 dans son indice annuel de développement des TIC. A l'échelle du monde arabe, le Maroc arrivait 10e sur 16, derrière la Tunisie (93e) mais devant l'Egypte (100e).

Les petites et moyennes entreprises avides d'investissements

Le secteur, qui participe à hauteur de 7 % au produit intérieur brut (PIB) national et emploi environ 58 000 personnes, a fait l'objet de plusieurs mises à jour pour s'attirer les faveurs des investisseurs : le ministère de l'Industrie, du commerce, de l'investissement et de l'économie numérique impose désormais aux trois opérateurs téléphoniques du pays d’accorder 1 % de leur chiffre d’affaires à la recherche et l’innovation.

L'intégration des projets incubateurs aux zones dédiées aux activités de la filière offshore - 7,5 milliards de chiffre d'affaires en 2015 (environ 687 millions d'euros) - devrait également donner un coup d'accélérateur à l'implantation d'entreprises spécialisées dans la recherche et l'innovation.

Si les petites et moyennes entreprises (PME) sont encore faiblement équipées, c'est pourtant auprès d'elles que les opportunités d'affaires pourraient fleurir au cours des prochaines années. Des attentes à combler dans l’infogérance, l'externalisation des processus d'affaires, la fourniture de logiciels et de progiciels et l’intégration de solutions en gestion comptable et financière, notamment.

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