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Zinedine Zidane, vedette d'un spot publicitaire en Algérie
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30 mai 2006 19:23
Lundi 29 mai 2006, 22h20

Le capitaine de l'équipe de France de football Zinedine Zidane fait la promotion de l'opérateur de téléphonie mobile koweitien Wataniya, implanté en Algérie depuis 2004, dans un spot publicitaire diffusé depuis lundi par la télévision publique algérienne.

Zidane apparaît dans ce spot, jonglant avec un ballon confectionné à l'aide d'un sachet de lait, entouré de quatre enfants, dont l'un arbore le maillot de l'équipe nationale algérienne.

Le spot, qui dure une minute, a été tourné dans une rue de Madrid, pouvant faire penser aux rues des quartiers populaires d'Alger.

Emerveillés par le capitaine des Bleus, les enfants l'entourent avant de l'ovationner. L'un d'eux offre le maillot algérien au maestro qui l'embrasse en déclarant: "je l'aime", alors qu'un autre chérubin, portant un collier avec l'inscription Nedjma, le nom commercial de Wataniya en Algérie, répond à Zidane: "j'aime ceux qui l'aiment".

De nombreux quotidiens algériens publient depuis lundi une pleine page de publicité en couleur de Nedjma, montrant Zidane entourés de ces enfants, assis dans la rue à même le sol.

Le PDG de Wataniya, André Halley, a refusé de révéler le montant du contrat signé avec Zinedine Zidane, précisant que le leader charismatique des Bleus à tenu à ce que l'intégralité de son cachet soit consacré à des oeuvres de bienfaisance en Algérie.

Wataniya est le troisième opérateur en Algérie, après l'opérateur public Algérie-télécom et l'égyptien Orascom, dont le réseau est appelé Djezzy.

La famille de Zidane, qui doit faire ses adieux au football après la coupe du monde en Allemagne, est originaire d'un village de Béjaïa, en petite Kabylie (260 km à l'est d'Alger).
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23 juin 2006 18:57
Aguemoune attend le retour du fils prodigue
FRANCE - 18 juin 2006 -

Le poster géant se trouve juste derrière le comptoir. Il porte une dédicace rédigée au feutre noir : « À ma famille et à mon cousin Rabah ». Signée : « Zidane ». Sur les murs rafraîchis de l’épicerie, ce poster, quelque peu écorné et passablement jauni, trône comme une icône. S’en séparer serait un sacrilège. « Cette photo est aussi sacrée que l’est Zizou », vous diront les habitants du coin. Nous sommes à Aguemoune, village natal du père de Zinédine Zidane, un hameau perché sur le pic d’une chaîne de montagnes qui tutoient les nuages. Dans ce patelin de la petite Kabylie, peuplé d’à peine une vingtaine de familles, on n’est pas peu fier de la réussite de Zizou. « Ici, comme dans toute l’Algérie, Zidane est un géant. Nous l’aimons pour tout ce qu’il est : un grand footballeur, un enfant du pays et un homme au grand cœur », déclare Rabah, ledit cousin. À 43 ans, ce chômeur a une occupation à plein temps : il gère les affaires de nombreux parents émigrés en France et veille, en particulier, sur les biens de la famille Zidane. C’est Rabah qui a notamment supervisé la construction de la villa de couleur blanche que le père de Zizou, Smaïl, a fait construire non loin de la vieille maison familiale, qui menaçait de s’écrouler avant d’être restaurée. « Je suis le gardien du patrimoine, poursuit Rabah. Je suis en contact permanent avec le père. Quant à Zinédine, il m’appelle de temps à autre pour demander des nouvelles. Il ne parle pas kabyle, mais il a promis d’apprendre la langue de ses ancêtres. »

Si certains ont rompu les liens avec la terre natale, Smaïl ne s’est jamais coupé de son village. Chaque année, il rentrait de Marseille avec femme et enfants pour y passer les vacances d’été. « Avant, Zizou venait presque tous les ans, se souvient Rabah. Nous passions de longs moments à jouer au foot dans les rues poussiéreuses du village. Quand une voiture passait, il fallait arrêter le match pour dégager le chemin. Seul contre tous, il dribblait comme un Brésilien. Mais depuis 1986, il n’a plus remis les pieds ici. C’est normal, il est devenu une star mondiale. » Une star certes, mais de celles qui n’oublient pas leurs racines, car Zidane envoie régulièrement des dons de vêtements au profit des écoles des villages alentour. Il se fait un plaisir de dédicacer pour ses admirateurs des centaines de cartes postales, ainsi que des posters que son père se charge de ramener durant ses voyages. « Zidane disait souvent que le pays lui manque, raconte Rabah. Maintenant qu’il va prendre sa retraite, nous espérons le voir au village. Le jour de son retour, nous serons des milliers à l’escorter de l’aéroport vers Aguemoune. Pour célébrer les retrouvailles, nous égorgerons une dizaine de moutons. En attendant, il va nous régaler pendant la Coupe du monde. Mais dites aux autres que Zidane ne joue pas simplement pour l’équipe de France mais aussi pour l’Algérie. »

C’est qu’entre Zidane et l’Algérie, l’histoire d’amour ne s’achèvera pas avec la retraite du champion. S’il n’est pas retourné en Algérie depuis près de vingt ans, Zidane n’en est pas moins attaché au pays qui a vu naître ses parents. À la veille du calamiteux France-Algérie, au Stade de France, il résumait ainsi ses sentiments : « Je pense beaucoup au peuple algérien. C’est le pays de mes parents. Mes origines sont là-bas. J’y ai toujours de la famille. C’est un peuple digne, qui a toujours rebondi malgré tous les problèmes. Les gens sont fiers, et c’est tout à leur honneur. »

Les Algériens vouent à Zidane une admiration teintée de reconnaissance. N’a-t-il pas organisé un match de solidarité entre l’OM et l’équipe de France championne du monde 1998 pour récolter des fonds en faveur des victimes du séisme qui a fait des milliers de morts en mai 2003 N’est-il pas le parrain, avec Laurent Blanc, d’une association, Les Enfants du Sahara, dont l’objectif est de fournir aux écoles du Sud algérien du matériel informatique ainsi que l’accès à Internet « Zidane n’est pas un simple joueur de foot qui porte le maillot de l’équipe de France, affirme Samir, un autre cousin de la star. Il est aussi l’ambassadeur de la Kabylie et de l’Algérie sur tous les terrains du monde. Lorsqu’on voit des dizaines de drapeaux algériens brandis au Stade de France, à Santiago Bernabeu, ou au Stade Vélodrome, c’est grâce à Zidane. Rien que pour ça, il restera un dieu. »

Jeune Afrique
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6 juillet 2006 23:16
Mon Zidane à moi

J'ai connu Zidane à ses débuts à Cannes. Je dois avouer que son talent ne m'a pas franchement sauté aux yeux. Je le trouvais lourd, indolent, paresseux... Bref, j'étais pas franchement convaincu.



Je l'ai revu un peu plus tard avec les espoirs de Domenech, génération Dugarry, Pédros, Ouédec, Thuram... et là il avait pris une tout autre dimension. C'est assez rare de voir un garcon aussi effacé devenir un tel leader de jeu.



Avec Zizou on avait un pote en commun, Christophe Dugarry. Ces deux-là sont un peu comme les deux doigts de la main. Je me souviens d'une interview avec Dugarry avant un France - Russie dans la suite d'un grand hôtel parisien qu'il partageaient. On a passé l'après-midi tous les trois à mater la télé et à raconter des conn eries. Depuis, Zidane m'a souvent appelé mais à chaque fois pour râler, quand des papiers dans l'Equipe ne lui plaisaient pas, notamment au sujet de l'Algérie, un sujet qui lui tient à coeur.



On s'est revu plusieurs fois ensuite lorsqu'il jouait à la Juve. On ne peut pas vraiment dire qu'il était très heureux de me voir arriver, car chacune de mes visites coïncidait avec une défaite. J'étais devenu une espèce de chat noir pour la Juve.



L'image que je garderai de Zidane, c'est lors des entraînements à Wavre pendant l'Euro 2000. Avec ses potes Candela et Dugarry, ils balançaient d'énormes chandelles qu'ils contrôlaient avec le talon, en coup du foulard... Toute la panoplie des contrôles y passait. Techniquement, ce gars est capable de trucs de malade. De toute façon pour moi, cet Euro restera la plénitude absolue de cette génération. C'était les Harlem Globe Trotters. Magique !



Les gens ont une fausse image de Zidane, ils le voient comme sa marionnette des Guignols avec ses "Pépé et Mémé"... Mais Zizou c'est un mec super determiné, orgueilleux, qui n'aime pas qu'on l'égratigne. En ce sens, les Espagnols ont fait une lourde erreur psychologique en parlant de retraite et de jubilé. Cela l'a blessé dans son amour propre. Et quand la bête est endormie, il ne faut pas la réveiller...



Je suis très content qu'il ait retrouvé son meilleur niveau contre les Ibériques. Et je pense qu'il va faire le même genre de match en quart de finale. Cela m'étonnerait que les Brésiliens lui collent un "chien de garde" sur le dos. De plus, le rythme du match devrait lui convenir. Maintenant, après son quart contre l'Espagne, et quelle que soit l'issue du match contre le Brésil, Zizou aura eu la fin de carrière qu'il mérite...

Pierre Ménès
 
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