C’est après de nombreux mois de réflexions que je me résigne à demander conseil ici. Je vais essayer d’exposer les faits tels qu’ils sont (j’utilise la troisième personne (il) pour parler de moi) pour arriver à la solution la plus raisonnable. Je remercie d’avance tous ceux qui prendront la peine de lire jusqu’au bout.
Le contexte est le suivant : 18 ans, homme, musulman, au étude et vie avec ses 2 parents. Ce dernier s’est questionné sur la question des études. Il est arrivé avec la conclusion que ces études ne servirait pas à la voix qu’il aspire être (Entrepreuneur) et il en est fermement convaincue (ce n’est absolument pas un coup de tête, il a réfléchi sur cette question pendant très longtemps). Il a toujours continué ses études non par choix, mais pour faire plaisir à ses parents qu’il voit comme figure d’autorité. Un jour, il s’est mis l’objectif suivant : arreter ses études dès qu’il finira sa dernière année pré-universitaire afin de commencer son aventure en tant que commerçant. C’était la première fois qu’il s’était fixé un objectif personnel à suivre (avant il ne faisait que suivre la volonté de ses parents).
Le jour où il a suivie son propre objectif, tout allez bien pour lui. Il s’est rapproché énormément d’Allah (plus que jamais), il avait envie de faire la prière, il a commencé à prendre soin de lui, faire du sport, etc. Il se sentait extrêmement bien. Il voulait améliorer tous les aspects de sa vie dans le but d’entamer sa première année sans étude en entant la meilleure version de lui-même (ce qu’il était devenu pendant un certain moment) et ainsi augmenter les chances d’avoir une affaire réussit. Cet arrêt d’étude devait servir à le laisser vivre son rêve, d’être entrepreneur (commerçant). Il espère créer un commerce fleurissant qui lui permettra de ne plus retourner aux études. Il croit également que l’école n’est pas l’endroit qui va lui permettre d’acquérir les connaissances pour devenir commerçant et auto-suffisant. Ces parents ont également constaté que leur fils se sentait mieux et épanouis d’un seul coup.
Tout allez bien, jusqu’au jour où il révèle à ses parents pourquoi il avait changé. Lorsqu’il les as révélés ses objectifs, les drames ont commencé. C’est dans les pleures et le drame que c’est parent était complètement contre le fait de le laisser arrêter ses études. Ces derniers disaient même qu’il tomberait malade et le renierait s’il entamer quelque chose de la sorte. Voyons qu’il était « impossible » de suivre cette voie qu’il s’est fixé, il a commencé à désespérer, déprimer, s’éloigner de Allah et ne plus prendre soin de lui. Tout cela en se posant la question suivante (dilemme) : devrait-il continuer à suivre l’objectif de ses parents quitte à être malheureux et dépressif pendant minimum 3 ans de plus, mais au moins ses parents seront content ou devrait-il prendre son arrêt d’étude quitte à rendre ses parents tristes et déçu, mais au moin se sentir bien, se ré-rapprocher d’Allah et être heureux.
Ce dilemme a également donné naissance à une question qu’il l’obsède : Comment un objectif qui nous rapproche d’Allah peut être mauvais ? Si l’objectif nous as permis pour la première fois de se rapprocher autant d’Allah, c’est que celui-ci doit être bon à suivre ? Mais la réaction de ses parents lui ont montré le contraire. Malgré cette situation, il n’a pas baissé les bras et a essayé de joindre le meilleur des 2 mondes, mais cette tâche c’est révélé vraiment impossible (il a essayé pendant 1 an). Il a changé de branche d’étude pour essayer de trouver quelque chose qu’il aime ou alors quelque chose de supportable, mais il n’a pas trouvé de compromis. Présentement, il est en première année d’étude de commerce, mais la dépression grandit de jour en jour, cela affecte ses performances académiques, mais il s’en fiche complètement (deresponsabilisation) Il est arrivé à un point où il a tout essayé, a réfléchi à toutes les options, mais en vain. Il n’arrive pas à faire le pont entre la volonté de ses parents et la sienne.
Ses parents ne savent pas qu’il est en dépression depuis plusieurs mois (il pense qu’il est juste parresseux) et ils ne connaissent pas ses résultats à l’école . Il n’ose également pas leur dévoilé la situation, car il sait que peut importe la situation, ils lui répondront la même chose et aussi la peur de la confrontation.
La personne rapproché de Allah et bon qu’il était devenue pendant un moment avant de révéler a ses parents ses objectifs l’obsèdent et il donnerait tout pour revenir à cette état. Il a essayé de se mentir en essayant d’effacer la phase « revelation a ses parents>>, mais en vain. L’approbation de ses parents et quelque chose de cruciale pour lui et il n’arrive pas à vivre outre cela.
Voilà, j’ai dévoilé ma situation en essayant d’être le plus objectif possible et j’attend vos recommandations, avis avec impatience.
Je vais utiliser le il, pour rester dans le même esprit.
En lisant, je ressens plusieurs choses : 1- Il a un rêve, il est sûr de réussir son projet 2- Il a besoin de sentir le soutien de ses parents qui comptent beaucoup pour lui 3- Il est ambitieux, il ne veut pas se lever sans avoir des objectifs qu'il aime
Je rebondis sur le point de la dépression. Comment peut-il en être sûr ? Il faut qu'il distingue la déprime même si elle dure, et la dépression qui, elle, nécessite un diagnostic de spécialistes. Disons qu'il est dans une grande déprime.
Je suis parent, alors j'arrive mieux à comprendre ses parents. En France, il faut savoir que le diplôme est très important. Contrairement à d'autres cultures, l'expérience, la débrouillardise, les qualités humaines ... passent au second plan. Bien entendu, on trouvera toujours des exceptions pour affirmer l'inverse. Mais la réalité, c'est que le point d'entrée et la valorisation du salaire en France sont très liés en diplôme. Alors le parent que je suis aurait tendance à conseiller très fortement l'enfant d'avoir une porte de sortie. Même s'il n'est pas motivé, c'est pour son bien car si le rêve n'aboutit pas aux résultats espérés, le diplôme permettra, même à 30 ans, d'intégrer le marché du travail dans de bonnes conditions.
Je sais qu'il ne sera pas content, mais je lui expliquerai que c'est comme dans la vie. On ne fait pas toujours exactement ce que l'on aime, en revanche, nos choix sont souvent un compromis entre ce que l'on aime et ce qui est dans notre intérêt. Sinon tous les gens quitteraient leur boulots chaque 6 mois, mais comment paieraient-ils leurs factures etc
Il a quand même une solution intermédiaire. Si il fait des études de commerce, cela reste dans le domaine qu'il vise, vu qu'il veut se lancer dans le commerce. Pourquoi n'utiliserait-il pas ce qu'il va apprendre pour se lancer à son compte après 1 à 2 ans d'études.
Il pourrait continuer à étudier et lancer son affaire. Cela lui demandera de travailler double, mais celui qui a un rêve a en général l'énergie de plusieurs personnes.
Je lui souhaite beaucoup de courage. Qu'il poursuive sa relation avec Allah et Il sera avec lui. Dans les victoires. Dans les échecs. Il sera là.
Je pense que tu es trop jeune et que tu rêves trop .
Dis-moi si ton « entreprise » ne réussi pas il te restera quoi ? Tu es un peu prétentieux quand tu parles et ça c’est le manque de maturité qui te fait ça.
Tu n’es pas le premier ni le dernier qui pense crée une entreprise et s’enrichît en pensant que c’est facile. Que connais-tu à l’étude de marche ? Aux impôts ? À la comptabilité ? Au recrutement ? Etc. etc. Tu penses que le commerce c’est comme « à l’ancienne « je vends et j’achète ? Par ailleurs de nos jours la concurrence est rude .
Si à côté tu n’as pas de bagages solides et un voie de sécurité tu risques de te retrouver sans rien à 25 ans comme beaucoup avant toi.
Je connais au moins 3 personnes dans mon entourage qui ont raisonné comme toi : motive etc. etc. et à 30, 36 et 32 ans ils sont toujours chez papa maman sans boulot, sans diplôme sans rien parce que leur affaire n’a pas marchée.
De plus , chose horrible tu utilises ta foi comme « motif de chantage ». Non mais Allah n’est pas « à la carte » . C’est pas quand j’ai ce que je veux je prie et quand je suis contrarié je délaisse ma foi. Quel est ce raisonnement bête ?
Je suis navrée que tu sois en dépression et j’espère que tu te redresseras vite .
Tu es un enfant auquel on a refusé un caprice et qui le vit mal.
Si tu étais quelqu’un de posé et de mature tu attendrait 3 ans la fin de tes études ( tu seras encore très jeune) pour entamer ton affaire. Tu serais gagnant à tous points de vues: tu gagnes tes parents, un diplôme et une maturité que tu n’as pas encore .
Je trouve ton projet intéressant et courageux, et très mature au contraire.
C'est difficile d'aller à l'encontre de ses parents, surtout quand on vit sous leur toit. Ce que je peux te conseiller c'est de lancer ton entreprise dès maintenant, même si tu es en études. Si tu commences à gagner ta vie et prendre ton indépendance, alors tes parents n'auront plus aucun pouvoir de décision sur toi et tu pourras lâcher tes études. Aussi, je sais d'expérience que les parents peuvent être les plus stricts au monde mais si tu leur forces la main pour un projet, que tu fais les choses de ton côté sans les écouter, ils vont céder et l'accepter un moment donné. Donc ne t'inquiète pas de ce côté. Qu'Allah te facilite.
Pour le côté dépression, il a essayé de le nier au début. Ce n’était pas la première fois qu’il était forcé de faire des choses dont il n’aimait pas. Il a passé les deux année préparatoire (prepa) en détestant la matière, mais il a tout de même supporter sans ressentir de symptômes particuliers. Et la raison pour laquelle il avait supporter justement, c’était dans l’espoir de faire une pause d’étude après. C’est seulement lorsque celui-ci a découvert qu’il ne pourrait pas faire une pause d’étude qu’il a commencé à ressentir des symptômes qu’il n’a jamais eu. Tristesse, hypersensibilité, arrive pas à dormir, etc. Il est allé consulter le médecin et lui ont prescris des pilules pour pouvoir dormir. Il l’ont dit que lorsque le sommeil se fixera, le reste aussi. Malheuresement, cela n’a pas été le cas et c’est la partie dans tout le problème qui le fait le plus mal. Constater que sa situation a eu des répercussions sur sa santé physiques et psychologiques était très dur à avaler pour lui. Pour lui c’était la preuve que ce ça allait plus loin que de la simple démotivation. J’ai lu tous les commentaires attentivement et la réponse qui surgit est de patienter (sabr). Évidemment , d’après ce que j’ai lu, c’est ce que Allah suggère de faire lors des épreuves. Cependant, supporter la situation tout en sachant que celle-ci nous fait du mal, je ne pense pas que c’est rationnel. Si j’étais seulement “mécontent” ou “prétentieux” ou “démotivé” je serais d’accord avec vous tous. Cependant, c’est la première fois qu’une situation est venu m’affecter mentalement et physiquement. Je peux très bien allez consulter mon médecin et il me prescrira des anti-dépresseurs. Mais est-ce que c’est ça la solution ? J’ai conscience qu’en exposant ma situation dans ce forum, j’aurais des réponses de personnes plus âgées qui pourront apporter un point de vue que je n’aurais jamais pensé. Est ce que le forcé a continué les études, étant donné les conditions, serait toujours dans son intérêt ? Je veux également souligner qu’il est très loin de la personne qui pense que dès qu’il va commencé une affaire il va réussir. Il a eu de l’intérêt pour le monde des affaire dès la fin du lycée et dans son temps libre (notamment les vacances) il a passé des centaines d’heures à lire et à tester plein d’affaires différentes. Ses parents l’ont bien remarqué, mais (c’est comme ça qu’il le voit) ils ont toujours un manque de confiance envers lui. Il aurait pu passer son adolescence à regarder la télé, sortir avec ses amis, jouer au jeux vidéos, mais il a préféré investir tous son temps dans son rêve. Il a même conscience que monter son affaire sera plus difficile que de continuer ses études (en terme d’heures à consacrer). Mais au moins, c’est ce qu’il aime et il sera content de se lever chaque matin. Pour ce qui est de la suggestion de faire les deux en même temps, ses parents lui ont interdit parce qu’il veule que celui-ci se concentre à 100% à ses études, mais il va les reconvaincres quitte à les décevoir sur ce point et imposer un ultimatum. En appliquant cette résolution, j’espère allez mieux.
Pour ce qui est du côté rapprochement avec Allah je me suis peut être mal exprimé. J’ai vu l’épanouissement dans l’objectif que je me suis fixé comme un “Signe” que c’était la bonne voix à suivre (celui de faire une pause d’étude). J’étais plus heureux ET reconnaissant envers Allah de m’avoir trouver cet objectif qui m’a rendu meilleur. J’ai donc présumé que l’objectif que j’ai choisis devait être le bon à suivre.