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voile
s
22 mai 2006 21:57
salamou alycoum wa rahmato allah wa barakatouh,

je veux poser une question sur le voile à l'etranger, Ci jamais les conditions me mène à l'etranger et on me demande d'enlevé le voile et ce qu'il est permi de l'enlevé ou non? si il y a fatwa donnez la moi plz.
jazakoum allah bikhir
s
22 mai 2006 22:10
Salam alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouhou



Est-il permis à la femme musulmane d’ôter son voile en France ?

Question

Je voudrais savoir comment appréhender le problème du voile à l’école en France et en Occident de manière générale, et le fait qu’on y empêche les élèves musulmanes de respecter le port du voile alors qu’il s’agit pour elles d’un devoir religieux.


Réponse du Conseil Européen de la Fatwâ et de la Recherche

Le hijâb, c’est-à-dire le vêtement que la femme musulmane doit porter pour recouvrir son corps à l’exception de ses mains et de son visage - et ses pieds selon certaines écoles de jurisprudence -, est une obligation islamique qui ne fait l’objet d’aucune divergence.

Son caractère obligatoire est établi explicitement dans le Coran, dans la Sunnah authentique et par le consensus de la Communauté musulmane, toutes écoles confondues. Aucune école de jurisprudence ne s’est distinguée des autres sur cette question, et aucun juriste n’a affiché la moindre divergence. La pratique musulmane l’a entériné pendant treize siècles jusqu’à la colonisation des pays musulmans. Cette dernière a alors imposé son lot de conceptions intruses, qui ont dévoyé la pensée des musulmans, et son lot de coutumes étrangères qui ont affecté leur comportement, et ce, jusqu’à l’avénement de l’éveil et du renouveau islamique. Les musulmans et les musulmanes ont alors retrouvé leur confiance en eux-mêmes et en leur religion et sont revenus librement à l’observance du voile par les femmes, jeunes et moins jeunes.

L’avis que le CEFR retient et confirme est le suivant.

Il ne fait aucun doute et il n’y a aucune divergence sur le caractère obligatoire du voile, au plan religieux, pour toute musulmane pubère. Suffit à cet effet la Parole de Dieu - Glorifié soit-Il : "Et dis aux croyantes de retenir leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu’elles rabattent leurs voiles sur leurs poitrines." [1] ainsi que Sa Parole : "Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d’être offensées. Dieu est Pardonneur et Miséricordieux." [2]

Du moment que cela constitue un devoir religieux pour la musulmane, il n’est pas acceptable - du point de vue de la religion, de l’éthique, de la coutume, de la loi et de la constitution - qu’elle soit contrainte de l’enlever, violant ainsi ses convictions et sa conscience.

Et si une telle contrainte était admissible dans quelque pays, cela ne saurait l’être en France, pays dont la révolution avait pour emblème, et dont la république a pour fondement, les principes de liberté, d’égalité, de fraternité et de respect des droits de l’Homme.

Tout être humain a le droit de respecter ses obligations religieuses, d’œuvrer pour obtenir l’agrément de son Seigneur et d’obéir à Ses commandements, sans que personne ne lui fasse subir de pression, matérielle ou morale, afin qu’il délaisse ses obligations. Il va sans dire que cela rentre dans le cadre de la liberté religieuse d’une part, et de la liberté individuelle d’autre part. Ces deux libertés font partie des libertés fondamentales spécifiées dans les constitutions modernes, dans les conventions internationales, et dans la Déclaration des Droits de l’Homme.

Par ailleurs, la laïcité libérale - comme chacun le sait - n’est ni hostile, ni favorable aux religions. Elle adopte une position neutre à leur égard. Tout comme personne n’empêche celle qui le souhaite de porter une mini-jupe, une micro-jupe ou tout effet vestimentaire similaire, personne ne doit empêcher celle qui souhaite porter le voile de le faire. Autrement, la civilisation occidentale fonctionnerait avec deux poids et deux mesures, et pratiquerait le double langage.

Il n’y a guère que la laïcité athée qui livre la guerre au sentiment religieux dans son ensemble et considère la religion, quelle qu’elle soit, comme l’opium des peuples.

Enfin, l’affirmation de certains Français, selon qui le voile est un symbole religieux, est totalement fausse. Le symbole est un objet qui n’a pas de fonction propre, il est un emblème et une manifestation, comme l’étoile de David et la kippa pour les Juifs, ou le crucifix pour les chrétiens. Le voile, quant à lui, remplit une fonction connue, à savoir la couverture du corps et la pudeur.

Malgré cela, personne n’empêche le juif de porter la kippa, ni le chrétien de porter la croix, ni le sikh de porter son turban. Pourquoi empêcherait-on uniquement la musulmane de porter son voile ?

Nous demandons à la France, qui se targue d’être la mère des libertés, de respecter les convictions et les sentiments des musulmans du monde entier, et d’accepter la diversité culturelle et religieuse dans sa société, à l’instar de la civilisation musulmane qui a su faire une place à diverses religions, cultures et appartenances ethniques, chacune d’elles ayant apporté sa pierre à l’édifice comme en atteste l’Histoire.

Nous nous adressons également aux dignitaires musulmans, aux religieux qualifiés, aux institutions scientifiques et religieuses, ainsi qu’aux instances islamiques reconnues dans les contrées musulmanes, afin qu’ils s’expriment franchement sur le statut juridique du voile pour la femme musulmane, qu’ils soient solidaires des musulmans en Europe de manière générale, et en France en particulier, et qu’ils invitent le monde civilisé à être solidaire de nos filles et à les soutenir.

Et Dieu dit la vérité et c’est Lui qui guide vers la bonne voie.
k
22 mai 2006 22:14
Chère Salam22
il n'y a pas mieux que toi qui peut décider ! Personne au monde n'a le droit de lancer des fatwas ! Ceux qui se prétendent habilités à le faire devraient être jugés et condamnés ! ce n'est pas en enlevant ton voile que ta foi sera dévoilée, ton être peut-être !!! Sois grande et responsable: Bon courage.
g
22 mai 2006 22:35
SAlaam

juste pou die que c'est avec des phrases comme "Personne au monde n'a le droit de lancer des fatwas ! Ceux qui se prétendent habilités à le faire devraient être jugés et condamnés" qu'on obtient les meilleurs extremistes...ma cha Allah
s
22 mai 2006 22:45
salam alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouhou

SOUBHAN'ALLAH!

La soeur m'a demandé une fatwa donc j'essaye avec l'aide d'Allah swt de l'aider le plus possible

kricha pourquoi personne n'a le droit de lancer des fatwas? pourquoi devraient ils être jugés et condamnés?

jcomprend pas la réaction de certains soubhan'Allah, on dirais qu'ils ont la rage de voir un frère aider sa soeur fisabilillah

NO COMMENT
salam alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouhou
T
22 mai 2006 23:41
Petite précision en introduction : j'étais contre cette loi, la considérant dangereuse, contraire à laïcité dont je suis un fervent militant et discriminante pour les jeunes filles concernées et pour leur avenir. Pour moi le voile ne posait pas problème et est éminement respectable. Ce qui posait problème et là dessus j'aurais par contre souhaité le rappel claire des règles (sans que cela nécessite une loi), ce sont les quelques rares cas de prosélitisme et de refus de certains cours (biologie, histoire, sport).

Cette fatwa, c'était avant le vote de la loi. Elle est donc logique, normale. Sauf erreur de ma part, le conseil européen de la fatwa avait mis en place une commission pour suivre le dossier et envisager le cas où la loi serait votée (le conseil savait bien sur qu'elle serait votée). Depuis, silence radio de la dite commission.

Le CFCM et en son sein l'UOIF avaient déclaré lors de son congrès 2004 qu'ils ne s'opposeraient pas à l'application de la loi (curieusement, on en retrouve trace dans la presse mais toute référence a disparu du site l'Uoif). L'Uoif avait annoncé qu'elle serait vigilante sur les conditions d'application de la loi et de sa circulaire en mettant en place un comité ad hoc. Depuis silence radio... Deux trois communiqués du dit commité à la rentrée 2004, plus rien depuis des mois.

Par ailleurs, même si cela avait été contesté par une partie de la communauté musulman, le cheikh Tantawi avait appelé au respect de la loi.

J'en suis donc là : appel au respect de la loi, même si, de manière compréhensible, elle peut ne pas plaire.

Ceci dit, la question de salam22 ne portait sans doute pas sur le voile à l'école, mais en France. Dans la rue, aucun souci smiling smiley Après, s'il s'agit de le porter au travail, c'est une autre question.
s
23 mai 2006 00:03
salam alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouhou

Oui tu as raison même Al'azhar a appellé au respect de cette loi.

Je conseil a tout ceux qui lisent ce post de télécharger le vidéo "UN RACISME A PEINE VOILé"

il est exellent!!! rien que la vérité!
l
23 mai 2006 02:20
Salut,

Étant donné qu'une fois encore l'état français laisse tout le monde dans le flou, si c'est la france dont tu parles, il est difficile de répondre. Certains professeurs ont soit disant le droit de t'expulser du cours si ils le désirent alors que sur le plan légal, personne n'est d'accord. Je suis de l'avis que si une loi est établie interdisant le port du voile dans une école, il faut la respecter car, finalement par choix ou par obligation, la loi de l'état français prévaut sur la loi islamique. La France n'étant pas un pays musulman. Maintenant et plus concrètement, si tu souhaites porter le voile dans ton école, tu peux peut-être en discuter avec les profs et voir quelles sont leurs réactions. Une confrontation n'est jamais la bonne stratégie et je pense que certains profs, surtout avec l'influence du contexte, réprime cela simplement car ils sentent qu'on leur impose quelquechose. Si tu en discute avant et montre pourquoi cela est important pour toi, c'est possible que cela ne pose pas de problème. Jusque là, cette acceptation était du cas par cas par les profs.

Bon courage.
j
23 mai 2006 11:08
Citation
kricha a écrit:
Chère Salam22
il n'y a pas mieux que toi qui peut décider ! Personne au monde n'a le droit de lancer des fatwas ! Ceux qui se prétendent habilités à le faire devraient être jugés et condamnés ! ce n'est pas en enlevant ton voile que ta foi sera dévoilée, ton être peut-être !!! Sois grande et responsable: Bon courage.

salamu'alaykum et qu'Allah te fasse misericorde.
je suis d'accord avec toi sur le fait que personne n'a le droit de lancer des fatawas a tout va meme toi. Et dans cette affaire personne n'est capable de donner son propre avis basé sur les passions et l'analogie meme toi et moi aussi je ne doit pas donner mon propre avis.
tout simplementparce que nous n'avons pas de science et nous devons nous garder de dire sur Allah et son messager ce qu'il n'ont pas dit.
et ce que tu as dis est une sentence que tu n'as pas a prononcer car tu n'est pas mufti. Quand on ne sait pas on dit "Allahu a'lam". c'est simple. voici les conditions pour etre mufti, lisez bien inchaallah et ceci n'est qu'un conseil a mes freres et seurs en allah car "la religion, c'est le conseil".





Conditions pour être mufti.



Shaikh 'Ali Hassan Al-Halabi









Certes, parmi les questions acceptées en Religion est que l'être humain sera interrogé pour chaque mot qu'il a prononcé dans cette vie. Allah dit : « Il ne prononce pas une parole sans avoir auprès de lui un observateur prêt à l’inscrire. » [Sourate Qaf : 18] Et il sera interrogé pour chaque action que ses membres ont commis. Allah dit : « Toute âme est l’otage de ce qu’elle a acquis. » [Sourate Al-Mudathir : 38] Il sera même interrogé sur chaque idée à laquelle son esprit et âme ont pensé et qu'il a mis en action. Allah dit : « Que vous manifestiez ce qui est en vous ou que vous le cachiez, Allah vous en demandera compte. » [Sourate Al-Baqara : 284]




Donc les hommes subiront une interrogation complète - sur leurs actions, leurs paroles, leurs aspects intérieurs et extérieurs. Et la manière dont ils ont lié cela aux lois religieuses pour chacun d'entre eux, comme ce qui est légal et ce qui est illégal. Et il sera tenu pour responsable pour tout cela, recevant la récompense pour cela dans l’au-delà, soit par le Paradis, soit par le Feu de l'enfer.




C’est pourquoi, il est clair que le musulman doit demander et s'informer des règles de sa Religion concernant chaque chose, grande et petite, dans ce monde. Car aucun musulman n'est complètement conscient et bien informé de toute les règles de la Religion, sans exception.




Les mots fatwa et futya se réfèrent à la clarification d'une règle. On dit : « le Faqih (le savant de Fiqh) a publié une fatwa sur cette question » quand il a clarifié son jugement. Et l’istifta est le fait de poser la question, en cherchant la règle.




Allah dit : « Ils te demandent ce qui a été décrété. Dis : “Au sujet du défunt qui n’a pas de père ni de mère ni d’enfant » [Sourate Nisa : 176]




Parmi les questions bien connues est que la première personne à publier des fatwas de cette nation et le plus haut d'entre eux dans le statut, le plus véridique dans le discours, le plus proche d'entre eux dans la clarification et le meilleur d'entre eux dans la réalisation (du verdict correct) et le plus charitable d'entre eux envers les gens, était le messager d'Allah - celui qui était digne de confiance dans sa transmission du message, Muhammad Ibn 'Abdillah, puissent la paix et les bénédictions d'Allah être sur lui




Donc, le rang de capacité de publier des verdicts (fatwas) est parmi les positions les plus honorables, le plus excellent d'entre eux dans le statut, mais (repose sur lui) aussi le danger le plus sévère et il est le plus questionné devant Allah, le plus Grand, et les musulmans. C'est en effet une grande confiance qui repose sur les cous des muftis (ceux qui publient des jugements).




Le mufti est celui qui informe de la loi d'Allah basé sur sa conscience et sa connaissance de ses preuves.







Les savants ont placé un certain nombre de qualifications comme des conditions que le mufti doit avoir afin qu'il puisse être capable de publier des verdicts (fatawa). Elles sont au nombre de cinq :




D'abord : L’islam (c'est-à-dire qu’il doit être musulman).




Deuxièmement : Taklif (c'est-à-dire l'état dans lequel une personne devient responsable de ses actions, comme lorsqu’il atteint l'âge de puberté et est raisonnable).




Troisièmement : 'Adala (la fiabilité)




Les savants ont unanimement convenu de ces trois premières.




Quatrièmement : L’ijtihad







C'est l'avis d'une majorité des savants. L’ijtihad consiste en quatre choses :







1. La connaissance du Qur'an et de la Sunna : c'est en connaissant en détail ce qu’ils contiennent qui soit lié aux règles, et on atteint cela par la mémorisation d’une quantité énorme d'eux deux. Ou il pourrait juste avoir la capacité de parvenir à la compréhension d’une façon facile et modérée, en connaissant les aspects des preuves du Qur'an et du hadith, en étant capable de distinguer le hadith authentique du faible, ce qui abroge et ce qui est abrogé, le général et le spécifique et l’absolu et le limité.







2. La connaissance de la langue arabe : Sa connaissance doit être une connaissance qui lui permette de comprendre le Qur'an et la Sunna dans le langage et la langue des arabes.







3. La connaissance des principes du Fiqh : Cela sert de base pour le mufti par lesquels, il devient conscient des concepts des règles et il parvient aux preuves détaillées.







4. La connaissance des accords unanimes (Ijma') des savants et leurs divergences : Ceci pour qu'il ne sorte pas de leur sillon. Et pour que sa préférence (pour un avis), qui est conforme aux preuves du Livre et de la Sunna soit dans le sillon des avis qui ont divergés.




Cinquième Condition : Il doit avoir des qualités de génie intellectuel et un bon esprit. Donc le verdict d'une personne stupide et simple n'est pas correct, ni celui de celui qui fait trop d'erreurs.




De ce qui a été exposé précédemment, il est clair, que le verdict (fatwa) d'une personne qui suit aveuglément (un madhab) n'est pas valable. Le muqalid (le disciple aveugle) est : Celui qui prend la parole (c'est-à-dire l'avis) d'une autre personne sans (connaître) la preuve pour cela.







Dans son traité "Al-Qawl-ul-Mufid fi Al-Ijtihad wat-Taqlid ", l’imam As-Shawkani (rahimahullah) a soutenu cette parole en disant de la restriction du verdict du disciple aveugle : « Ce que je crois à propos du disciple aveugle qui émet des verdicts, est qu’il ne lui est pas permis de publier des verdicts pour ceux qui lui demandent concernant les lois d’Allah ou de Son messager ou la vérité ou même sur ce qui est établi dans la Religion ou sur ce qui lui est permis et qui lui est interdit. Ceci puisque le disciple aveugle n'est conscient d’aucune de ces choses. Et personne ne les connaît sauf le Mujtahid. »




Voici les paroles des savants en ce qui concerne les règles de la publication de verdicts et les conditions pour être mufti. Selon la Volonté d'Allah, je les ai condensés en un abrégé plaisant et agréable. Pour que ceux qui cherchent à diminuer et dégrader la qualification pour publier des verdicts soient empêchés de leur mensonge et pour qu'ils retournent sur leurs tromperies. Car, par Allah ils ne vérifient pas (la vérité) dans leur suivi aveugle ! Ainsi comment peuvent-ils accomplir le rôle d'Ifta (publication de verdicts) et d’ijtihad ?




Et en effet nous voyons parmi nous celui qui ne se soumet pas à ces conditions, pour ne pas dire qu’il en est conscient, sans parler de ce que ces conditions s’appliquent à lui. Et avec cela, quand il publie un verdict, vous entendez, émanant de lui des sons forts comme des explosions de bombes et des sons hurlants, comme le tonnerre et la foudre. Et tout cela accompagné de mots insultants, loin de la façon de parler et du comportement des savants, ne convenant pas même au commun des musulmans !!











Notes de bas de page :




2. 'Ilam-ul-Muwaqi’in d'Ibn Al-Qayim - 1/11



3. Al-Fatwaa Wa Alaqatuha bil-Mujtama (page. 6 – 8) d'Izz-ud-Din Al-Khatib At-Tamimi



4. Sifat-ul-Fatwa pg. 4 d'Ibn Hamdan



5. Voir At-Tadhkira Fi ‘Ulumil-Hadith – (n° 41-45) d'Ibn Mulaqin avec ma vérification.
6. Al-Futyaa Wa Manahij-ul-Ifta (26-29) de Muhammad Suliman Al-Ashqar
7. Al-Futyaa Wa Manahij-ul-Ifta 26-29











Source : de son introduction au livre Salah-ul-'Aalam bi-Ifta-il-'Alim (pg. 3 - 8) de Hamid Ibn 'Ali Al-'Imadi [mort en 1171H]



Traducteur : isma'il alarcon
j
23 mai 2006 11:31
salamu'alaykum ma seur qu'allah t'aide dans tes épreuves et je n'oserez te jugez ou te critiquer.
Ma soeur, qu'Allah te fasse miséricorde sache que nous devons nous retournez vers les savants lorsque nous ignorons une chose concernant la religion.
En effet, lorsque tu es malade tu va voir le médecin, si tu as un probleme sur ta voiture tu vas chez le garagiste. donc chacun a sa spécialité et chacun lorsqu'il a un probleme va voir chez celui qui est compétent pour essayer de remédiez à ce probleme ou pour apporter une réponse.
Alors pourquoi concernant la religion d'Allah, chacun (je ne parle pas de toi car tu cherche l'avis des savants) donne son avis, ça balance des fatwas a tout va!et chacun avec sa raison se permet de "penser"ce qu'allah et son prophete ont autorisé. Comment cela est-ce possible.
Il n'est pas permis aux artistes, au sportifs ou aux simple gens parmis les musulmans de balancer des avis comme bon leur semble!
mais nous devons nous retourner vers les"haritiers des prophetes", chez ceux qui"craigne le plus Allah". "demandez aux gens du rappel si vous ne savez pas".
Il nous ait donc obligatoire de nous retournrez vers les savants de la sunna authentique, car ils sont plus prompts à répondre, il connaissent Allah et sa religion mieux que nous, qui parmis nous connait les sunnans?qui meme est capable de te citer un regle de fiqh, ou meme de te faire une phrase correcte en arabe? moi certainement pas c'est pour cela que je me contente de poster simplement les avis des savants de la sunna authentique.
lorsque nous nous disputons sur une chose nous devons la remettre entre Allah et son messager, c'est à dire revenir vers le coran et la sunna du prophete (saw) avec la compréhension de ceux qui était autour de lui (les sahabas), et ceux qui les ont suivi dans la bienfaisance jusqu'au jour dernier.






L’interdiction du voile



Muhammad Ibn Salih Al-‘Uthaymin











Question : Le gouvernement de mon pays (islamique) a décidé de forcer les jeunes filles et toutes les femmes à enlever le hijab ou plus précisément (leur interdire) de se couvrir la tête. M’est-il permis de mettre ceci en application, sachant que celui qui refuse peut avoir des problèmes, comme le renvoi du travail, de l’école, voire même la prison ?











Réponse : Cette épreuve qui est arrivée dans ton pays fait partie des épreuves par lesquelles le serviteur est éprouvé, et Allah dit : « Alif, Lam, Mim. Les gens pensent-ils qu’on les laissera dire : “Nous croyons ! ” sans les éprouver ? Certes, Nous avons éprouvé ceux qui ont vécu avant eux; afin qu’Allah connaisse ceux qui disent la vérité et ceux qui mentent » (Sourate Al-‘Ankabut 1-3). Ce que je vois, c’est qu’il est obligatoire aux musulmanes de ce pays de refuser d’obéir au gouverneur dans cet acte interdit, car l’obéissance au gouverneur dans ce qui est mauvais est rejetée, Allah dit : « Ö vous les croyants, obéissez à Allah et obéissez au prophète et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement » (Sourate An-Nisa : 59). Celui qui observe ce verset voit qu’Allah a dit : « obéissez à Allah et obéissez au prophète et à ceux d’entre vous qui détiennent le commandement » et il n’a pas répété une troisième fois le verbe (obéissez) lorsqu’Il a cité les gouverneurs. Cela montre que l’obéissance aux gouverneurs suit (dépend de) l’obéissance à Allah et l’obéissance à Son messager. Si leur ordre est en contradiction avec l’obéissance à Allah et Son messager, ils ne doivent pas être écoutés et obéis dans ce qui contredit l’obéissance à Allah et Son messager, et « il n’y a pas d’obéissance à la créature dans la désobéissance au Créateur ».







Cette épreuve qui atteint les femmes dans cette région fait partie des choses sur lesquelles il faut patienter, il faut demander l’aide d’Allah dans la patience et demander à Allah qu’il guide ces dirigeants à la vérité. Et je pense qu’ils ne peuvent forcer la femme que si elle sort de chez elle, si elle reste chez elle ils ne pourront pas la contraindre, qu’elle reste chez elle afin d’être préservé de cette chose. Quant aux études qui amènent la désobéissance (à Allah et Son messager), elles ne sont pas permises. Mais (la femme) doit apprendre ce qui lui est nécessaire dans sa religion et sa vie d’ici-bas, et cela lui suffit. Et la plupart du temps (cet apprentissage) est possible à la maison. En résumé, il n’est pas permis d’obéir aux gouverneurs dans une chose interdite.











Source : Fatawa al-mar’a al-muslima, p.250
j
23 mai 2006 11:34
Citation
kricha a écrit:
Chère Salam22
il n'y a pas mieux que toi qui peut décider ! Personne au monde n'a le droit de lancer des fatwas ! Ceux qui se prétendent habilités à le faire devraient être jugés et condamnés ! ce n'est pas en enlevant ton voile que ta foi sera dévoilée, ton être peut-être !!! Sois grande et responsable: Bon courage.
sans commentaire....

« C’est ce qui est dans le cœur qui compte »



Al-Muhadith Muhamad Nasir Din Al-Albani











Ecouter le shaikh







Il a été établi dans de nombreux texte que l’opposition (dans l’apparence) extérieure est une cause de l’opposition (de la divergence par rapport à la voie du prophète (salallahu ‘alayhi wasalam)) intérieure. Le sens de cette parole est que tous les musulmans doivent se soucier de se corriger extérieurement (l’apparence) de la même façon qu’ils se soucient de se corriger intérieurement. Il ne doivent pas céder sur le fait de se corriger extérieurement, en donnant comme argument qu’il suffit de se corriger intérieurement. Car l’islam a fortement lié ces deux choses, et il n’a pas fait de différence entre la rectitude de l’apparence et de (de ce qui est à) l’intérieur, mais au contraire (l’islam) en a fait des jumeaux, l’un est l’autre s’entraident dans la complétude et la perfection.







Parmi les preuves les plus fortes du Qur’an et de la Sunna, le hadith rapporté par Al-Bukhari et Muslim, d’après An-Nu’man ibn Bashir, le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a dit : « Le licite est clair, et l’illicite est clair, et entre les deux il y a des choses ambiguës que la plupart des gens ne connaissent pas. Ce lui qui se préserve de ces ambiguïtés a préservé sa religion et son honneur, et celui qui tombe dans ces ambiguïtés tombe dans l’illicite (…) N’est-ce pas qu’il y a dans le corps un bout de chair qui, s’il est pur, purifie tout le corps et s’il est corrompu, corrompt tout le corps. N’est-ce pas que c’est le cœur. ». C’est pourquoi la rectitude du corps vient par la rectitude du cœur, et la rectitude du cœur vient par la rectitude du corps. Entre les deux il y a ce que l’on appelle le mouvement perpétuel, chacun aide l’autre.







Parmi les erreurs grossières et évidentes est ce que nous entendons de nombreux jeunes qui se sont écartés de l’accomplissement de nombreuses obligations comme la prière et le jeûne, lorsqu’on leur dit : Pourquoi ne priez-vous pas ? Pourquoi ne jeûnez-vous pas ? », ils disent : « ce qui compte c’est ce qui est dans le cœur », et la religion c’est le comportement, comme ils le prétendent, et moi je ne vole pas, je ne fais pas de mal (sens de la parole) et d’autres choses encore… C’est une grande ignorance de la réalité de la législation d’une part et de la réalité humaine d’autre part. L’apparence a une incidence sur l’intérieure d’une manière que ne soupçonne pas celui qui ne se soucie pas de corriger son apparence.







Naturellement, je ne vise pas seulement par « rectification de l’apparence », la rectification des habits, de la maison ou de ces choses, encore que la moindre des choses que l’on peut dire à ce sujet est que l’islam ne l’interdit pas. Mais ce que je vise plus particulièrement c’est la rectification des actions qu’accomplit l’homme et que la législation a encouragé, que cela concerne les obligations ou les actes surérogatoires. Ces actions qui vont être la cause du renforcement du cœur et de sa rectification. Regardez par exemple comment le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a donné un exemple qui confirme, par son absence ou présence, cinq fois par jour. Comment le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a expliqué le sens du hadith précédent de An-Nu’man ibn Bashir : que la rectitude de l’apparence a une incidence sur la rectitude de l’intérieur, et inversement. C’est pour cela que fait partie de la sunna du prophète (salallahu ‘alayhi wasalam), une chose à laquelle il donnait beaucoup d’importance lorsqu’on appelait à la prière (en commun), qu’il ne commençait pas la prière sans avoir ordonné d’aligner les rangs. Il a ordonné cela de différentes manières et ce qui nous intéresse ici est sa parole : « Alignez vos rangs ou Allah détournera vos visages (les uns des autres) ». Le fait d’aligner les rangs est action apparente, c’est un exemple du sens que je donnais auparavant, sur la rectification du corps, ou comme le fait de s’asseoir (éparpillés) dans une assise ou à la mosquée, c’est une action apparente, mais cela a un grand effet sur l’intérieur, sur le cœur.







C’est pourquoi le prophète a dit : « Alignez vos rangs ou Allah détournera vos visages (les uns des autres) ». C'est-à-dire que le fait que les prieurs ne fassent pas attention à l’alignement des rangs, ce qui est sunna, et (au contraire) ne fait pas partie de la sunna de s’aligner par rapport au trait (tracé par terre), car cela fait partie des innovations qui ont touché beaucoup de pays musulmans, au point que seule une très petite partie (de la communauté) en est préservé. Car ce trait éduque (habitue) les gens au contraire de ce qu’a voulu le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) dans le hadith précédent, comme attention que doivent porter les musulmans à s’aligner, pas par rapport au trait qui est trompeur. Si on dit au prieur avance, il avance, recule, il recule en suivant ce trait. Il n’y a aucun doute que ce trait a une incidence qui est en contradiction avec ce qu’ont voulu ceux qui ont innové ce trait à notre époque. Cela apparaît surtout lorsque les musulmans se rassemblent à la musala pour la prière du ‘Id, tu vois des choses incroyables, tu ne peux pas trouver un seul rang, surtout s’il est long, (aussi) droit que s’ils s’étaient alignés avec le trait. Pourquoi ? Car ils comptaient sur les autres pour être sur le trait.







Le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) a fait du non alignement des rangs une cause du détournement des visages et des cœurs de ceux qui ne s’alignaient pas. C’est pourquoi l’apparence a des effets sur la rectification ou la corruption de l’intérieur. Il faut faire attention à ces choses, au contraire de ces ignorants qui disent : « ce qui compte c’est ce qui est dans le cœur ». Si ce qui est dans le cœur est bon, il n’y a aucun doute que cela se verra sur le corps, comme dit le poète : « tout récipient déborde de ce qu’il contient ». Si le cœur de celui qui n’accomplit pas les obligations est bon, il est obligatoire que ses œuvres soient bonnes, et inversement.







De là vient une règle très importante qui est qu’il n’est pas permis au musulman de fréquenter le mécréant, de vivre avec lui, et que dire du fait de vivre avec lui dans son pays, dans sa région. Il y a de très nombreux hadith dans ce sens, il n’est pas utile dans rentrer maintenant dans ce sujet, je ne rappellerai qu’un seul hadith qui regroupe le sens des (autres) et qui est : « Celui qui rejoint un mécréant est comme lui », le sens de rejoindre (jâma’a) est de fréquenter et pas ce que l’on peut penser tout de suite (le verbe porte aussi le sens du coït). Pourquoi ? Car le fait de le rejoindre est une preuve évidente (sens de la parole), c’est pour cela que l’on voit les hommes et les femmes qui fréquentent les mécréants subir leur influence dans leurs coutumes. Le plus grand exemple de cela, afin que l’on ait pas besoin de trop réfléchir, lorsque les pays musulmans se sont libéré des mécréants qui ont répandu leur coutumes (dans ces pays), qu’est-il arrivé aux musulmans ? Ils ont été influencés par ces coutumes, alors que dire du musulman qui quitte un pays musulman pour un pays mécréant. Il n’y a aucun doute qu’en vivant avec eux, il sera encore plus touché par cela.







Ces choses apparentes ont des effets sur vous…(afin) que vous donniez de l’importance à la rectification de l’apparence. Car l’apparence montre l’intérieur et est une cause pour le rectifier. Voilà ce que j’ai voulu vous dire sur le fait de se rassembler et de ne pas s’éparpiller dans les assises de science.











Cette parole du shaikh est extraite d’une cassette intitulée « adab al-majalis fi halaqat al-‘ulama ». Le shaikh y donne des conseils pour ceux qui s’assoient pour demander la science. Avant l’extrait que nous avons traduit, le shaikh explique qu’il est contraire à la sunna de s’éparpiller dans la mosquée ou dans le lieu où l’on se regroupe, il faut tous se regrouper autour de celui qui parle. Il donne pour preuve le hadith rapporté par Muslim dans lequel le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) est entré dans la mosquée et a vu les compagnons éparpillés en petits groupes, il leur dit : « Pourquoi est-ce que je vous vois séparé ? ». Et le hadith rapporté par Ahmad, d’après Abu Tha’laba Al-Khushani qui dit : « Lorsque nous voyagions avec le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) et que nous nous arrêtions quelque part, nous nous séparions entre les montagnes et les vallées. Un jour le prophète (salallahu ‘alayhi wasalam) nous dit : « Le fait de vous séparer fait partie des actions du diable ». Abu Tha’laba dit : depuis ce jour, lorsque nous nous arrêtions quelque part, nous nous réunissions, même si nous devions nous asseoir sur un tapis, cela nous suffisait ». Le shaikh explique que ce hadith montre que la séparation des compagnons en voyage était parmi les actes du diable, qu’en est-il alors dans les mosquées ? Nul doute que cela est plus mauvais encore. C’est pourquoi le shaik averti fermement ceux qui s’assoient pour apprendre, de s’éparpiller, au contraire il faut se rapprocher, comme on dit : « serrez-vous, vous vous ferez miséricorde »
s
23 mai 2006 15:55
mon frère sayf'al'islam
résume moi stp et donne moi ton avis d'une manière trés direct
gazak allah bikhir
s
23 mai 2006 16:28
salam alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouhou

C'est un devoir religieux pour la femme musulmane et tu ne dois te sentir en aucun cas contrainte à l'enlever sous pression d'un établissement ou sous pression de ton entourage.
Seule ta conscience peut en décider ainsi.

Ce sont des épreuves et Allah 'azwajal éprouve les gens qu'il aime.

Si tu veux continuer tes études, tu peux le faire par correspondance et si c'est pour travailler, contente toi du revenu de ton conjoint et khayr inch'Allah.

Le bonheur ne se trouve pas ici mais au paradis inch'Allah

salam alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouhou
s
23 mai 2006 20:46
salamou alucoum wa rahmatou allah,

c'est pour les études mon frère, c'est pour un doctorat inchallah,ci c'est pour un travail je n'aurai pas discuter ce point la je sais AL ARZAK BYADI ALLAh.

merci bcp pour ton conseil mon frère sayf'al'islam

gazakoum allah bikhayr
l
23 mai 2006 22:54
"tu peux le faire par correspondance"

Pour un doctorat, cela me semble difficile...

Ensuite, favorisez le dialogue au lieu de vouloir forcer la chose. La diplomatie, ca existe. J'ai une amie qui a pu porter le voile en cours tout simplement en étant allé voir le prof et en discutant avec lui alors qu'au départ, celui ci était contre. Au lieu de dire des choses comme "cours par correspondance" qui porte à de graves conséquences, je pense qu'il faut y aller en douceur. Vous ne pouvez pas changer une mentalité en imposant quelquechose dans un pays ou cela n'est pas une habitude et la question de justice n'est pas la réponse. Qui a dit que le monde était juste. Regarde l'exemple du Canada. Dans mon ancienne université, la pratique de la religon musulmane était interdite. Un dialogue a été entamé pour exposer les différents points de vue et maintenant, une salle est réservée pour la prière et il est possible de porter le voile en cours. Tout cela simplement car chacun a dialogué de façon diplomatique et n'a pas essayé d'imposer des choses.

Vous ne changerez jamais la primauté de la loi de l'état sur la loi islamique dans un pays non islamique. La seule solution est d'arriver a des compromis.

++
b
23 mai 2006 22:59
Citation
sayf'al'islam a écrit:


Si tu veux continuer tes études, tu peux le faire par correspondance et si c'est pour travailler, contente toi du revenu de ton conjoint et khayr inch'Allah.


la bonne blague...

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Modifié 1 fois. Dernière modification le 23/05/06 23:00 par bulle.
"Si les singes savaient s'ennuyer ils pourraient devenir des hommes." (Goëthe)
s
24 mai 2006 00:06
salam alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouhou


Al'razk biyadi'Allah comme l'a si bien di ma soeur salam22
Je ne savais pas que tu préparais un doctorat oukhty, khayr inch'Allah, qu'Allah te falicite

salam alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouhou
k
24 mai 2006 00:30
Le mufti ou le savant ne porte pas le voile comment peut-il le juger ? Soyons sérieux ! Il y a toujours mille intérprétations pour une seule virgule. Et tout est relatif. Apprenons á avancer vers le chemin de la sagesse et non celui de lóbscurentisme qui veut que la femme soit la cause de tous les malheurs.La femme ná pas le droit de trouver érotique les cheveux de l´homme ? Etait-elle un être insensible , pour que l´on ne demande pas aux hommes de se voiler ? Il est sain de PENSER DE TEMPS EN TEMPS !
k
24 mai 2006 00:37
Lisez plutôt et vous comprendrez les dérives des interprétations :
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Le hidjab s'étend sur le Maroc
19.05.2006 | 16h33
C'est une révolution silencieuse, presque policée. Une révolution verte, couleur islam. Au centre de Casablanca, capitale de la modernité marocaine - où, le 8 mars, jour de la Fête internationale des femmes, certains restaurants branchés étaient réservés à la seule clientèle féminine -, comme à Marrakech, dont les palaces vieillissants et la médina sont devenus coqueluche des Français moyens et des riches Occidentaux, on passe à côté sans rien voir. Il suffit pourtant de faire trois pas dans un quartier populaire ou dans les rues d'une grosse bourgade, comme Mohammedia, Oujda ou Meknès, pour en mesurer l'ampleur. Le hidjab, le voile islamique, est devenu la règle.
Mais la "révolution verte" au royaume chérifien va bien au-delà. "Le monde s'est rétréci", résume Soukaina, qui dit ne "plus reconnaître" son pays, ni elle-même. L'histoire de cette quadragénaire, enseignante de français dans le secondaire, qu'une dépression nerveuse a conduite, il y a un an et demi, à quitter son travail, et qui n'accepte de parler que sous réserve d'anonymat, est à la fois banale et exemplaire de l'évolution des pays du Maghreb, où l'emprise islamiste, avec ou sans représentation partisane, se révèle profonde et durable.

Dans son collège, quand elle a commencé à travailler il y a vingt ans, Soukaina se rappelle qu'une seule professeure portait le hidjab. Aujourd'hui, c'est l'inverse : en dehors d'elle, toute la population féminine de l'établissement, élèves comprises, est voilée. Soukaina a fini par craquer.

Il n'y a "jamais eu d'attaque directe" des intégristes, souligne-t-elle. Plutôt une accumulation de choses minuscules. Comme ces réflexions à répétition à propos des chemisiers à manches courtes, du rouge à lèvres ou des jupes qui laissent voir le mollet : "Dommage de commencer la journée avec quelque chose qui est haram (péché)", lancent les enseignantes voilées à leurs collègues, jugées dévergondées. Ou ce foulard rose, que des tyranneaux anonymes ont glissé, à trois reprises, dans le casier de Soukaina, histoire de lui suggérer le droit chemin... "On vous met un petit caillou dans la poche. Un petit caillou, ça ne pèse pas. Et puis un jour, c'est tellement lourd qu'on est incapable de se lever."

Ce jour-là, la jeune femme décide de ne plus reprendre le chemin du collège. Elle se sent oppressée, épuisée. Les "petits cailloux" ont eu raison de sa résistance. Cette dépression qui la terrasse, "c'est quelque chose que je traînais en moi depuis des années, assure-t-elle aujourd'hui. Quelque chose que je ne m'avouais pas : un échec de moi-même et de la société marocaine".

Née dans une famille citadine de 10 enfants, père fonctionnaire, mère illettrée, tous deux "croyants et tolérants", Soukaina n'a rien d'une "intello", moins encore d'une militante. C'est une Marocaine ordinaire, musulmane sans histoires, qui porte des lunettes et des sweat-shirts sombres, qui adore son mari et son petit garçon, et qui fut, dans une autre vie, une jeune femme "gaie, très confiante et positive". Aujourd'hui, elle continue, sans médicaments ni psychiatre, à tenter de reprendre pied. "Qui aurait cru qu'une telle personne douterait d'elle-même, un jour, comme une enfant ?", dit-elle. Elle a beau avoir réussi à identifier certains aspects de son "échec", d'autres la terrorisent. "Ne dites pas que je suis toute seule", souffle-t-elle, avant d'éclater en sanglots.

Cet après-midi-là, assise dans le coin du salon d'un grand hôtel de Casablanca, les mauvaises nouvelles de Meknès ne lui sont pas encore parvenues. Un journal arabophone, puis l'hebdomadaire francophone Tel Quel, dans son édition du 11 mars, révéleront que cinq enseignantes, les cinq seules enseignantes non voilées de l'Ecole supérieure des arts et métiers de l'université de l'ancienne cité impériale, ont reçu dans leur boîte aux lettres du campus, une missive anonyme. Celle-ci s'inspirait d'un site Web fondamentaliste et les enjoignait, au nom de l'islam, de porter le voile. "C'est la première fois que de telles choses arrivent au Maroc", s'inquiète le rédacteur en chef de Tel Quel, Driss Ksikes. Ou, plus vraisemblablement, qu'elles sont dénoncées au grand jour.

Dans les universités comme dans les quartiers populaires, l'islamisme, lentement, s'est forgé ses fiefs. Et il devrait bientôt en cueillir les fruits politiques : personne ne semble douter de la victoire des islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD) à l'issue des prochaines élections législatives, en 2007. L'affaire de Meknès ou la dépression d'une Soukaina ne sont que les menus syndromes de ce vaste mouvement de bascule. Les femmes ne sont pas seules visées. Les hommes aussi sont, parfois, la cible des malveillances. Comme cet enseignant d'El-Jedida, près de Casablanca, victime d'une campagne de rumeurs, graffitis à la clé, le qualifiant d'"athée" et d'"impie", du fait, probablement, de ses activités culturelles jugées non conformes au dogme coranique. "Il souffre beaucoup, confie un de ses proches. Ses élèves sont devenus méfiants, ils ne le respectent plus comme avant." Ailleurs, à l'université, certains groupes d'enseignants rejettent ouvertement, toujours au nom de l'islam, la théorie de Darwin sur l'évolution des espèces ou le mythe platonicien de l'androgynie, sur la différence des sexes.

Au début des années 1990, sur le campus de la faculté de médecine de Casablanca, les étudiants islamistes ont tenté le coup de force. "Ils voulaient que les cours s'arrêtent pour la prière de l'après-midi. Mais on a mis le holà. L'université est un lieu du savoir, il y en a d'autres pour la pratique spirituelle", rappelle le professeur Nouzha Guessous Idrissi, membre fondateur de l'Organisation marocaine des droits de l'homme (OMDH), qui a participé, au début des années 2000, à la commission royale consultative pour la révision de la Mudawana (le code de la famille

Dans le collège de Soukaina, fréquenté par les gosses des quartiers populaires et ceux des bidonvilles, personne n'a "mis le holà" aux surenchères bigotes. Logique, personne n'y a vu que du feu. Les esprits, comme les vêtements, ont changé peu à peu, presque insensiblement, sans débat, sans meeting et sans heurt. Les photos de classe, que Soukaina a apportées avec elle, sont le souvenir d'un autre siècle : "Voyez celle-ci, elle date de 1992 : ce sont les enseignants du collège, hommes et femmes, qui posent ensemble. Aujourd'hui, ce ne serait plus possible.". Il y a quelques années, quand elle a voulu faire travailler ses élèves sur le célèbre dessin animé des Pokémons, les adolescents ont refusé, au prétexte que "c'était d'origine juive". L'enseignante a dû menacer la classe de sanctions pour que celle-ci s'exécute.

"Ce qui lui arrive est une histoire banale, même si ça ne finit pas toujours par une dépression", compatit Fadma Aït Mous, 33 ans, doctorante en sciences politiques, que la "montée des intolérances, dans les deux sens", indigne. "Pour moi, c'est surtout une histoire absurde", rétorque l'une de ses amies, Aïcha Belhabib, 41 ans, elle aussi doctorante en sciences politiques. "Cette femme n'est menacée par personne. Peut-être est-elle hésitante sur le bien-fondé du voile, et c'est ce qui la rend malheureuse ?", interroge cette proche du PJD, elle-même voilée. "Certains musulmans se comportent de manière extrémiste, en accusant l'autre d'être incroyant, par exemple. C'est sans doute ce qui lui est arrivé", avance une troisième doctorante, Meriem Yafout, 36 ans, responsable de la section féminine de l'association islamiste Al Adl Wal Ihssane, fondée par le célèbre cheikh Yassine.

Elle aussi porte le hidjab. "C'est un pas important dans notre cheminement vers Dieu", explique-t-elle. Proche collaboratrice de Nadia Yassine, fille du vieux cheikh et figure médiatique de l'islamisme marocain, Meriem Yafout dit avoir elle-même subi "la discrimination et l'intolérance" parce qu'elle porte le voile. Elle qui souhaitait devenir journaliste s'est heurtée au rejet de la patronne d'un magazine, qui, assure-t-elle, jugeait "impossible de recruter une femme voilée".

Le Maroc est pourtant "un pays musulman : c'est écrit dans sa Constitution. Discriminer les femmes voilées est donc contradictoire avec les principes énoncés", sourit l'universitaire au hidjab. "Plus que la montée des intolérances, c'est la montée des paradoxes qui me frappe", commente le professeur Guessous Idrissi, qui se rappelle avoir vu arriver sur le campus de la faculté de médecine "de plus en plus de filles voilées, mais aussi, dans le même temps, un grand nombre de filles en minijupes ou hypermaquillées. Toutes cohabitent, insiste-t-elle, sans tensions ni violences". Précieuse diversité ! Soukaina, la sans-voile, en est privée. "Mes rêves se sont évaporés, reconnaît-elle. L'islamisme aux commandes n'est qu'une question de temps."

Catherine Simon
Source : Le Monde
J
JD
24 mai 2006 10:58
Citation
bulle a écrit:
Citation
sayf'al'islam a écrit:


Si tu veux continuer tes études, tu peux le faire par correspondance et si c'est pour travailler, contente toi du revenu de ton conjoint et khayr inch'Allah.


la bonne blague...

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surtout que le conjoint, lui n'a aucun problème de voile winking smiley

encore une preuve de l'infériorité de la femme en islam.


An-Nisaa - 4.34. Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci, et aussi à cause des dépenses qu'ils font de leurs bien. Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et protègent ce qui doit être protégé, pendant l'absence de leurs époux, avec la protection d'Allah. Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d'elles dans leurs lits et frappez-les. Si elles arrivent à vous obéir, alors ne cherchez plus de voie contre elles, car Allah est certes, Haut et Grand

cordialement
"Quiconque prétend s'ériger en juge de la vérité et du savoir s'expose à périr sous les éclats de rire des dieux puisque nous ignorons comment sont réellement les choses et que nous n'en connaissons que la représentation que nous en faisons." (Albert Einstein / 1879-1955)
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