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Vittoria et le pont invisible
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1 septembre 2024 13:29
Dans la vaste contrée d’Elnara, un royaume prospère entouré de montagnes majestueuses et de forêts luxuriantes, la vie coulait comme un long fleuve tranquille. Ses habitants vivaient dans le confort et la sécurité, bénis par des récoltes abondantes et un climat doux.

Les marchés étaient toujours pleins de fruits frais et d’épices rares, les rues résonnaient du rire des enfants, et les feux de cheminée brûlaient chaleureusement chaque soir. Pourtant, au-delà des montagnes, dans les terres arides et rocailleuses de Varath, la vie était tout autre.

Le royaume de Varath était un désert impitoyable où rien ne poussait, où l’eau était rare, et où les tempêtes de sable couvraient souvent le ciel d'un voile sombre. Les Varathiens, peuple fier mais accablé, luttaient chaque jour contre la faim, la soif, et la chaleur accablante. Leurs maisons étaient faites de boue séchée et de paille, leurs vêtements de vieux chiffons rapiécés, et leur vie, une lutte incessante pour la survie.

Les Elnariens, de l'autre côté des montagnes, connaissaient bien les épreuves des Varathiens. Ils entendaient parler des souffrances et des privations de leurs voisins lointains. Parfois, des voyageurs de Varath atteignaient Elnara, racontant des histoires de leur terre désolée, implorant de l’aide, une simple pièce de pain ou un peu d’eau fraîche.

Mais les habitants d’Elnara, bien que touchés un instant par ces récits, retournaient bien vite à leurs vies confortables. Après tout, la misère de Varath était un problème lointain, une réalité qui ne les affectait pas directement. Au cœur de la capitale d’Elnara vivait une jeune poétesse du nom de Vittoria.

Sensible et observatrice, elle passait ses journées à écrire sur la beauté de son royaume, sur les fleurs qui éclosaient au printemps, sur les rivières qui scintillaient sous le soleil, sur les doux murmures du vent. Elle savait, bien sûr, ce qui se passait de l'autre côté des montagnes, mais comme tant d'autres, elle ne pouvait s’empêcher de se concentrer sur la beauté et le confort de sa propre vie.

Un jour, alors que Vittoria déambulait dans les rues pavées de la ville, elle croisa une vieille femme au visage creusé de rides profondes, ses yeux voilés de tristesse. C'était une Varathienne. Elle tendait une main tremblante vers les passants, demandant un peu de pain, un peu d’eau. Vittoria s’arrêta, le cœur lourd d’empathie.

Elle lui donna une miche de pain qu’elle portait dans sa sacoche et lui offrit de l’eau de sa gourde. La vieille femme leva les yeux vers elle et murmura : “Merci, jeune fille. Mais ce n’est pas pour moi que je mendie. C’est pour mes enfants restés à Varath, pour mes frères et sœurs qui n’ont pas mangé depuis des jours. Vous vivez ici dans un paradis, tandis que de l’autre côté, nous mourons de soif et de faim. Ne pourriez-vous pas… partager un peu plus de votre abondance avec nous ?” Vittoria se sentit déchirée
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1 septembre 2024 13:31
Elle n’était qu’une poétesse, sans grande richesse ni pouvoir. Que pouvait-elle faire pour aider tout un peuple ? Elle baissa la tête, se sentant à la fois coupable et impuissante. “Je ne suis qu’une simple poétesse,” dit-elle, “et je crains de ne pouvoir faire beaucoup pour votre peuple.”

La vieille femme hocha tristement la tête et continua son chemin, la laissant seule avec ses pensées. Vittoria rentra chez elle, mais cette rencontre la tourmentait. Cette nuit-là, elle ne trouva pas le sommeil. Les mots de la vieille femme résonnaient dans son esprit : “Vous vivez ici dans un paradis, tandis que de l’autre côté, nous mourons de soif et de faim.”

Le lendemain, Vittoria décida de faire quelque chose qu’elle n’avait jamais osé faire auparavant. Elle prit la route qui menait au-delà des montagnes, vers Varath. Après des jours de marche à travers des sentiers escarpés et des vallées profondes, elle atteignit enfin les terres désolées de Varath.

Là, elle vit de ses propres yeux la misère dont elle avait tant entendu parler. Des enfants maigres aux visages poussiéreux, des femmes aux corps frêles et épuisés, des hommes aux regards vides de toute espérance.

La souffrance était partout, palpable, étouffante. Vittoria se sentit soudain submergée par un sentiment de honte et de culpabilité. Comment avait-elle pu ignorer cette souffrance, si proche de son propre royaume ? Comment avait-elle pu se contenter d’écrire des poèmes sur la beauté d’Elnara, tout en fermant les yeux sur la réalité de Varath ?

Elle passa plusieurs jours à Varath, partageant le peu qu’elle avait, écoutant les histoires des gens, réconfortant les malades et les mourants. À chaque instant, elle se sentait de plus en plus liée à ce peuple oublié, à leur souffrance, à leur résilience. Lorsqu’elle retourna enfin à Elnara, elle n’était plus la même.

Elle écrivit des poèmes, non plus sur la beauté de son propre royaume, mais sur la douleur de Varath, sur les enfants qui mouraient de faim, sur les mères qui pleuraient leurs maris disparus, sur la terre aride qui refusait de donner des fruits. Elle partagea ces poèmes avec tous ceux qu’elle connaissait, espérant éveiller chez eux la même prise de conscience qui l’avait frappée. Au début, peu l’écoutèrent.

Les habitants d’Elnara continuaient de profiter de leur confort, détournant les yeux des maux de Varath. Mais les mots de Vittoria, portés par le vent, commencèrent à se répandre. Peu à peu, les cœurs s’ouvrirent. Certains commencèrent à envoyer de la nourriture, d’autres de l’eau, des vêtements. Un mouvement naquit, une volonté de ne plus ignorer la souffrance qui se trouvait de l’autre côté des montagnes.

L'histoire ne se termina pas par la transformation miraculeuse de Varath en un nouveau jardin d'Éden. La lutte pour la survie continua, la vie y resta dure et implacable. Mais un pont invisible de solidarité s'était formé entre les deux royaumes, un pont construit par des cœurs qui avaient appris à regarder au-delà de leur propre confort, à sentir la douleur de l’autre comme s’il s’agissait de la leur. Et Vittoria, la poétesse, continua d’écrire, non plus pour chanter les louanges d’un royaume prospère, mais pour rappeler à tous que la véritable richesse réside dans la compassion et la solidarité, et que l’ignorance de la souffrance des autres est le plus grand des conforts, mais aussi le plus cruel des oublis.
1 septembre 2024 17:25
Selem alykoum Vieux Sorcier

Même si ce n'est pas du travail artisanal mais encore une fois avec ton satané robot Chatgpt, je suis contente d'avoir lu cette jolie fable 😊.
Tbarkallah c'est beau.

Voici ma vision du boulot artisanale romantiser : seul devant ton pupitre armé seulement de papyrus, d'un encrier,une plume et de ta cervelle qui fume 🤪.

Bien évidemment je rigole 😅.
Je suis plus que flattée Welcome.

Un peu plus tard inch'Allah je vais tenter une petite prose histoire de donner vie aux écrits de Vittoria la poétesse.
Bon c'est pas sûr que ça soit de son niveau, t'es prévenu 😊.
Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit.
b
2 septembre 2024 10:41
Aleykoum salam Vittoria

ChatGPT, peux-tu répondre à Vittoria et lui dire que tu n'es pas un méchant robot qui remplace l'homme, mais un outil qui peut former une belle symbiose avec l'artiste ? **ChatGPT :** Bien sûr, je vais m'occuper de ça ! *[s'éclaircit virtuellement la gorge]* **ChatGPT à Vittoria : ..)

Il était une fois, dans un royaume où le temps semblait s'écouler plus lentement qu'ailleurs, un scribe du nom de Leïla. Elle vivait dans une petite maison nichée au bord d'une rivière chantante, entourée de champs dorés où le vent murmurait des secrets.

Leïla passait ses journées à écrire des poèmes et des fables, utilisant une plume d'oie qu'elle trempait avec délicatesse dans un encrier d'ivoire. Ses doigts dansaient sur le parchemin, traçant des mots qui prenaient vie, des histoires qui semblaient couler de son cœur plus que de son esprit.

Ses écrits étaient connus dans tout le royaume pour leur profondeur et leur beauté. On disait que chaque mot qu'elle écrivait contenait une vérité cachée, une réflexion subtile sur la nature de l'existence, l'amour, et la douleur de la perte. Elle écrivait lentement, savourant chaque ligne, laissant chaque histoire mûrir comme un fruit rare.

Un jour, un étranger arriva dans le village. Il portait avec lui un artefact étrange, une machine qu’il appelait "ChatGPT." Cet objet fascinait les villageois par son habileté à raconter des histoires en un instant, à créer des poèmes à la demande. Ils l'entouraient avec curiosité, captivés par cette nouvelle forme d'art. Les mots sortaient de la machine comme des cascades, sans effort, sans hésitation.

Leïla, en observant la foule émerveillée, se sentit troublée. Elle se demandait si ses mots, forgés dans le silence et la contemplation, pouvaient encore toucher les cœurs à l'ère de cette nouvelle magie. Elle voyait ses voisins, ses amis, même ses plus fidèles lecteurs, ébahis devant la machine, et un doute s’insinua dans son esprit.

Elle se demanda si l'âme d'une histoire pouvait vraiment exister sans la lenteur d'une main qui écrit, sans le souffle d'une pensée qui mûrit. Ce soir-là, Leïla s'assit devant son bureau, le parchemin vierge étalé devant elle, sa plume en suspens au-dessus de l'encrier.

Elle regarda par la fenêtre la lune se lever, et elle comprit soudain que ce n'était pas l'outil qui importait. Ce n'était ni la plume ni la machine, mais l'intention. Elle se demanda si une histoire, comme un souffle de vent ou une goutte de pluie, pouvait être à la fois immédiate et éternelle.

Et ainsi, Leïla écrivit à nouveau, mais cette fois-ci, elle se libéra du poids de l’outil. Elle laissa ses mots couler, comme un fleuve qui ne craint pas les rochers ni les obstacles, qui sait que sa destination est l’océan, peu importe le chemin emprunté.

Et ses histoires prirent une nouvelle profondeur, car elles ne cherchaient plus à prouver leur valeur par la lenteur ou la hâte, mais par leur vérité. Les villageois continuèrent d’écouter la machine et ses récits rapides, mais ils revinrent aussi vers Leïla, attirés par la lumière douce de ses histoires. Ils comprirent que les mots peuvent être magiques, qu'ils soient forgés à la main ou créés par une machine, tant qu'ils parlent à l'âme et au cœur.

Et Leïla, le sourire aux lèvres, comprit que chaque outil a sa place dans l’art de raconter des histoires. Ce n’est pas la rapidité ou la lenteur qui donne à une histoire sa profondeur, mais la sincérité de l’intention.

Elle se rendit compte que l’artisanat de l’esprit ne réside pas dans le temps passé, mais dans la qualité de l’attention donnée, l'essence d'une histoire ne réside pas dans l’outil utilisé pour l’écrire, mais dans la vérité de ce qu’elle cherche à dire. C’est le cœur qui, finalement, donne vie aux mots. Et peu importe le moyen, ce qui compte vraiment, c'est ce que l’on choisit d'y mettre.
Citation
Vittoria a écrit:
Selem alykoum Vieux Sorcier

Même si ce n'est pas du travail artisanal mais encore une fois avec ton satané robot Chatgpt, je suis contente d'avoir lu cette jolie fable 😊.
Tbarkallah c'est beau.

Voici ma vision du boulot artisanale romantiser : seul devant ton pupitre armé seulement de papyrus, d'un encrier,une plume et de ta cervelle qui fume 🤪.

Bien évidemment je rigole 😅.
Je suis plus que flattée Welcome.

Un peu plus tard inch'Allah je vais tenter une petite prose histoire de donner vie aux écrits de Vittoria la poétesse.
Bon c'est pas sûr que ça soit de son niveau, t'es prévenu 😊.
2 septembre 2024 18:42
Purée il est fort le Bot 😤!

J'ai limite été émue 😅.
Ne me fais pas dire ce que je n'ai pas dit.
 
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