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Tout le monde a peur de la Loppsi
S
9 février 2010 10:56
INTERNET

PS, militants des droits de l'homme, associations d'internautes, tous redoutent l'arrivée d'un filtrage des sites Internet, instauré par la loi Loppsi.

La loi Loppsi (Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) arrive sur les bancs de l'Assemblée nationale ce mardi 9 février.

Alors que de nombreux points promettent des débats houleux, c'est l'instauration d'un filtrage des sites web désignés comme pédopornographiques (article 4) qui suscite le plus de craintes sur Internet.

Si ce filtrage devait au départ être automatique, la commission des lois a adopté à l'unanimité l'amendement du député Lionel Tardy qui impose le recours à un juge pour tout blocage de site. "Le juge est enfin réintroduit dans le blocage des sites", confiait le député de Haute-Savoie à Nouvelobs.com. "Le blocage est une décision importante qu'il faut confier à une autorité judiciaire."

"C'est un progrès", estime Jérémie Zimmerman, porte-parole et cofondateur de la Quadrature du net. "Mais il reste à voir les modalités d'application [et] veiller à ce que le gouvernement ne revienne pas sur cet amendement."

Une crainte partagée par le député PS Patrick Bloche : "L'amendement Tardy n'est pas sûr de survivre", explique-t-il à Nouvelobs.com.

Des sites injustement bloqués

Malgré l'amendement Tardy, la loi Loppsi inquiète.

D'après une "étude d'impact du blocage des sites pédopornographiques" commandée par la Fédération Française des télécoms mi-2009, l'instauration d'un filtrage présente un fort risque de surblocage. Concrètement, lorsqu'un site est bloqué, les autres sites hébergés par le même serveur peuvent être injustement filtrés. "Ce sont des dommages collatéraux", nous résume Jérémie Zimmerman, qui y voit un "réel risque pour la liberté d'expression".

En ce sens, le PS va proposer un amendement pour que "le blocage soit fait sur une liste composée d'URL bien précises [adresse Internet d'un site] plutôt que sur des noms de domaine entiers", précise Patrick Bloche.

"Nous avons peur de voir un surblocage des sites", craint Lucie Morillon, responsable du bureau Internet et libertés chez Reporters Sans Frontières (RSF). "En Australie [où le dispositif est déjà en place], on a vu des sites sans aucun lien avec la pédopornographie bloqués", nous explique-t-elle.

Le filtrage : une solution pertinente ?

Au-delà des risques, le filtrage des sites ne semble pas être une solution appropriée pour lutter contre la pédopornographie.

"Le filtrage ne sert à rien si l'objectif est d'arrêter la pédopornographie", tranche Fabrice Epelboin, auteur d'une analyse sur le Commerce de la pédopornographie. "Les pédophiles vont passer dans la clandestinité, par des réseaux tenus par des mafias pédophiles qui génèrent beaucoup d'argent", estime-t-il. "En Russie, les mafias ont créé un Internet parallèle en louant des milliers de machines aux quatre coins du monde pour héberger leurs contenus. Ce système, qui tend à se développer, est bien entendu à l'abri de toute forme de filtrage", explique-t-il à Nouvelobs.com.

"L'objectif final du filtrage, c'est à terme de filtrer les sites de téléchargement illégal", estime Fabrice Epelboin. Pour preuve, Nicolas "Sarkozy l'a annoncé dans ses vœux à la Culture", souligne-t-il.
"Lors de ces vœux, le président a évoqué la mise en place de dispositifs de filtrage", rapporte Partick Bloche. "Mais il faut rappeler qu'Internet n'est qu'un moyen de diffusion. Pour la pédopornographie, le gouvernement devrait s'occuper des auteurs et des victimes plutôt que des intermédiaires", fait valoir le député de Paris.

"Le filtrage ne s'attaque pas au vrai problème", lance Jean-Claude Vitran, responsable du groupe de travail Libertés et Technologies de l’Information et de la Communication à la Ligue des Droits de l’Homme (LDH). "Cette solution ne s'attaque pas à la racine du problème : ceux qui font beaucoup d'argent avec la pédopornographie, ces mafias qui profitent de ce marché juteux."

De son côté, la Ligue Odebi défend l'idée de la "mise en place d'une véritable plate-forme de signalement des contenus ainsi que de véritables moyens pour les cyber-enquêteurs". Par ailleurs, l'association d'internautes précise que la loi Loppsi "va entrainer une généralisation du cryptage des flux, cryptage qui rendra le travail des enquêteurs de plus en plus dur et donc favorisera les pédophiles".

"Avec la Loppsi, on crée une usine à gaz qui apportera très peu de résultats...", nous explique Jean-Claude Vitran. "Il est aujourd'hui assez simple de crypter ses communications par Internet et de contourner les filtrages."

L'arrivée des cyberperquisitions inquiète

RSF pointe également que le filtrage doit être opéré "sans délai" par les Fournisseurs d'accès à Internet (FAI). "Si les FAI doivent bloquer sans délai les sites, cela supprime le droit de contestation", note Lucie Morillon.
S
9 février 2010 10:56
SUITE ET FIN :

Un point que craint également le député Patrick Bloche pour qui il est important de "maintenir la neutralité des réseaux". "Cette loi est dans la digne tradition du gouvernement d'avoir une méfiance à l'égard d'Internet", résume-t-il.

La LDH s'inquiète également de la "possibilité de recourir à la captation à distance". Concrètement, "l'article 23 instaure la cyberperquisition", explique Jérémie Zimmerman. "Après validation par le juge d'instruction, les enquêteurs pourront placer un mouchard qui permettra de fouiller un ordinateur et d'enregistrer tout ce qui est fait dessus. On ne connaît pas encore les modalités exactes mais seront concernés des délits comme la non déclaration de revenus, l'aide au séjour de personnes en situation irrégulière ou encore dégradation de bien publics...", détaille le porte-parole de la Quadrature du net.

"Filtrer Internet, ce n'est pas digne d'une démocratie"

"La mise en place du filtrage est vraiment une étape importante parce qu'après l'instauration on passe de l'autre côté du miroir de la démocratie", s'élève Fabrice Epelboin. A terme, il craint que "l'Etat ne surveille tout". "Filtrer Internet sur la base d'une liste secrète ce n'est pas vraiment digne d'une démocratie..."

Pour la LDH, avec la Loppsi "on est face à une volonté de contrôle général avec des dispositifs liberticides mis en place par le pouvoir", avance Jean-Claude Vitran qui affirme "essayer d'interpeller les politiques, de mobiliser les députés même si un certain nombre à gauche sont favorables à certaines dispositions".

Interrogé sur ce point, Patrick Bloche affirme qu'il n'y a pas eu de consigne de vote, mais "une certaine convergence des points de vue s'est retrouvé sur les articles liés au filtrage, à l'image d'Hadopi". Par contre, les points de vue sont "plus partagés sur les autres articles"...

(Boris Manenti - Nouvelobs.com)
h
11 février 2010 22:34
a discussion sur le projet de loi sur la sécurité intérieure (Loppsi 2) s'est poursuivie jeudi à l'Assemblée. Après une très longue discussion générale, les députés sont entrés dans le vif du sujet de ce projet qui doit servir de feuille de route pour la police et la gendarmerie jusqu'en 2013 (Lire "Les points-clés du projet de loi Loppsi"winking smiley. La discussion devait s'achever dans la nuit, avant un vote programmé mardi 16 février. Voici les principales dispositions adoptées jeudi.

Couvre-feu.
Les députés ont donné aux préfets la possibilité d'instaurer un couvre-feu pour les mineurs de 13 ans non accompagnés entre 23 heures et 6 heures. Une mesure de "pur affichage", selon la gauche, les maires pouvant déjà instaurer un tel couvre-feu. Patrick Braouezec (PCF) et Noël Mamère (Verts) se sont ainsi déclarés "défavorables à l'attribution de ce nouveau pouvoir au préfet, qui constitue une nouvelle étape dans la recentralisation et le rabotage des compétences des communes". Pour Sandrine Mazetier, députée PS de Paris, cette mesure "laisse penser que la police, quand elle voit la nuit un enfant de 13 ans, ne fait rien. Vous donnez une image désastreuse de la police : aucun policier ne laisse errer la nuit un enfant seul".

Fichiers policiers. Les députés ont ouvert la voie à de nouvelles procédures concernant la création, l'accès et le recoupement des informations récoltées dans les bases de données utilisées par la police et la gendarmerie. La loi Loppsi prévoit ainsi d'étendre l'utilisation de fichiers informatiques pour lutter contre la petite et la moyenne délinquance. Le fichage concernera désormais toute personne citée dans "des enquêtes ou des investigations exécutées sur commission rogatoire et concernant tout crime ou délit, ainsi que les contraventions de la cinquième classe sanctionnant a) un trouble à la sécurité ou à la tranquillité publiques b) une atteinte aux personnes, aux biens ou à l'autorité de l'Etat" (Lire "Des fichiers informatiques contre la petite et la moyenne délinquance"winking smiley.

Scanners corporels. Ils ont également voté l'expérimentation de scanners corporels pour renforcer la sécurité dans les aéroports.
L'utilisation des scanners corporels se fera "avec le consentement de la personne" ; mais si le dispositif est "facultatif", la personne qui le refuse "ne prend pas l'avion", a souligné le ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux. Ce test est autorisé pour une période de trois ans à compter de la promulgation de la loi. Un décret en Conseil d'Etat déterminera les aéroports et destinations pour lesquels le recours aux scanners sera autorisé (Lire "Feu vert aux scanners corporels dans les aéroports"winking smiley.

Vidéosurveillance. L'Assemblée a approuvé un recours accru à la vidéosurveillance, rebaptisée vidéoprotection, et son extension sur la voie publique à des personnes morales de droit privé. Le texte projette d'en confier le contrôle à une Commission nationale de la vidéoprotection. Mais ce contrôle est contesté par la gauche, certains députés UMP et par le président de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), qui le revendique pour son propre organisme. Selon des sources parlementaires, le patron de la CNIL, lui-même sénateur, devrait toutefois obtenir gain de cause lors de la lecture du texte au Sénat.

Sécurité des personnes âgées. Les députés ont approuvé l'aggravation des peines encourues pour les vols commis à l'encontre de "personnes vulnérables" (les personnes âgées notamment) et les cambriolages, les portant à sept ans d'emprisonnement (et non plus cinq) et 100 000 euros d'amende. Les députés ont voté la disposition annoncée récemment par le ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux, après le meurtre d'un couple de retraités dans l'Oise. Si le vol est commis avec violences, il sera puni de dix ans (et non plus sept) d'emprisonnement et de 150 000 euros d'amende.
assalam o alykoum
h
11 février 2010 22:35
Cyber-criminalité. L'Assemblée a adopté, lors de l'examen du volet consacré à la lutte contre la cyber-criminalité, la création d'un délit d'usurpation d'identité sur Internet. Les députés ont voté, pour lutter contre la pédo-pornographie sur le Net, une disposition obligeant les fournisseurs d'accès à bloquer les contenus illicites (Lire "Le filtrage de sites pédo-pornographiques, une mesure efficace ?" et "Les pédophiles n'ont rien à craindre de la Loppsi. Les internautes, si"winking smiley.

Mouchards. Ils ont aussi voté la possibilité de disposer des "mouchards" pour la captation à distance de données informatiques dans les affaires de criminalité en bandes organisées (Lire "Le gouvernement veut pouvoir surveiller les ordinateurs"winking smiley.

Jeux dangereux. Les députés ont aussi décidé, à l'unanimité, de modifier le code pénal pour sanctionner la diffusion sur Internet d'images incitant les enfants à des jeux dangereux et parfois mortels, comme le jeu du foulard, qui aurait tué à lui seul environ 300 enfants en treize ans. Même si une prévention active de ce type de jeux a été entreprise à l'école, les députés ont remarqué que les enfants ne bénéficiaient pas de protection "en dehors du cadre scolaire, et notamment de protection contre les sites Internet qui incitent à ces pratiques" et qu'ils peuvent voir à domicile. Les députés ont donc décidé de modifier le code pénal pour sanctionner les sites qui incitent à de tels jeux. Le délit sera puni de trois ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.
assalam o alykoum
w
12 février 2010 18:00
Salam

Souvenir souvenir

Terence Hill dans mon nom est personne

Citation:

Un oisillon par trop courageux
à se remuer tomba de son pieu.
C'était par une nuit d'hiver
Ou un simple duvet ne peut faire l'affaire.
Ne sachant que faire pour se réchauffer
Il se mit à piauler tant qu'il pouvait.
Une vache passant en l'endroit
fut par le malheureux mise en émoi.
Elle était toute attendrie,
Et afin de faire cesser les cui-cui,
D'un geste ample leva la queue,
Lâcha une bouse et non pas deux,
Sur l'oisillon s'égosillant.
Dans ce chaleureux élément,
le poussin réchauffé voulut remercier,
Et de plus belle se remit à gazouiller.
Maître coyote, par les cris averti,
Se présenta bien vite devant le petit.
D'une patte délicate il le souleva,
De la bouse collée le débarrassa,
A l'idée du festin se pourlécha les babines,
Et croqua son repas de toutes ses canines.
La morale qu'il faut tirer de tout cela,
C'est que celui qui vous met dans le caca
Ne le fait pas forcément contre votre bien.
Quant à celui qui vous tire de l'embarras
Vérifiez qu'il ne soit pas le malin.
Pour conclure ajoutons cette simple sentence :
Quand t'es dans la merde, préfère parfois le silence.

Encore une chose toutefois. J'espère vous avoir ainsi démontré que d'une histoire qui pue la merde on peut parfois extraire des « symboles forts et percutants » et que pour vouloir philosopher, il faut savoir toute simplicité garder.

La fable de l'oisillon, de la vache et du coyote est beaucoup mieux raconté par Terence Hill dans "Mon nom est personne" et je suis navré de vous apprendre que je n'ai pu trouvé qu'une version anglaise quelque peu écourtée :


>>>>> Youtube <<<<<


>>>>> Youtube french <<<<<


>>>>> Une fable qui fait ... <<<<<




Modifié 2 fois. Dernière modification le 12/02/10 18:16 par wakrim.
w
13 février 2010 19:10
Salam

Citation
a écrit:

Cyber-criminalité. L'Assemblée a adopté, lors de l'examen du volet consacré à la lutte contre la cyber-criminalité, la création d'un délit d'usurpation d'identité sur Internet. Les députés ont voté, pour lutter contre la pédo-pornographie sur le Net, une disposition obligeant les fournisseurs d'accès à bloquer les contenus illicites (Lire "Le filtrage de sites pédo-pornographiques, une mesure efficace ?" et "Les pédophiles n'ont rien à craindre de la Loppsi. Les internautes, si"winking smiley.

Mouchards. Ils ont aussi voté la possibilité de disposer des "mouchards" pour la captation à distance de données informatiques dans les affaires de criminalité en bandes organisées (Lire "Le gouvernement veut pouvoir surveiller les ordinateurs"winking smiley.

Jeux dangereux. Les députés ont aussi décidé, à l'unanimité, de modifier le code pénal pour sanctionner la diffusion sur Internet d'images incitant les enfants à des jeux dangereux et parfois mortels, comme le jeu du foulard, qui aurait tué à lui seul environ 300 enfants en treize ans. Même si une prévention active de ce type de jeux a été entreprise à l'école, les députés ont remarqué que les enfants ne bénéficiaient pas de protection "en dehors du cadre scolaire, et notamment de protection contre les sites Internet qui incitent à ces pratiques" et qu'ils peuvent voir à domicile. Les députés ont donc décidé de modifier le code pénal pour sanctionner les sites qui incitent à de tels jeux. Le délit sera puni de trois ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.

Sous des prétexte louable. En vérité se sont les libertés d'expression et d'information pluriel qui sont visé.

Celui qui contrôle l'information, contrôle l'opinion.

Un peu comme l'oisillon que soustrait le coyote de la M. c'est pas pour son bien, mais pour le dévorer.

De même la censure sur internet, c'est pas forcément pour notre bien.
I
13 février 2010 20:22
Citation
wakrim a écrit:
>>>>> Une fable qui fait ... <<<<<

ca me fait penser à une autre fable dont j'ai trouvé une jolie version en musique:
Une Grenouille dans une casserole
Prend son bain c'est bien
La grenouille dans sa casserole
Sent l'eau qui chauffe

Ah c'est chaud que faire
Ah c'est chaud c'est pas rigolo
Je crois qu'il vaut mieux se taire
Surtout pas de ronds dans l'eau

Maintenant l'eau frissonne dans la casserole
C'est vraiment chaud
La grenouille s'affole dans sa casserole
Car c'est vraiment trop

Sans bouger je pensais durer
Mais croupir ici ce serait vraiment sot
Pour sortir faut tenter le grand saut
La grenouille engourdie est toute ramollie

Une Grenouille dans une casserole
Sait qu'il est trop tard
Comme les nouilles dans sa casserole
Al dente pour être dévorées
 
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