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j'aime bien ce passage 
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Antigone* a écrit:
Au loin, j’entends l'orage qui s'approche en rafales sifflantes. Je me suis installée face à la fenêtre grand ouverte, le soleil s'est couché depuis un moment déjà, l'obscurité s'est installée là-dehors, et puis ici dedans, suite à une panne de courant. Me voilà donc sans lumière, sans écran ni occupation où me réfugier… je me retrouve, surprise, face à moi- même, réalisant avec effroi que ce n'est pas arrivé depuis bien trop longtemps.
Au loin, de longs éclairs déchirent le ciel. Le vent s'intensifie, les rafales gagnent en puissance. Je vois les sapins danser sous mes yeux ébahis, se tordre, au bord de la rupture. Le vent m’a toujours inspiré une sorte d’angoisse, surtout la nuit, quand on ne contrôle plus rien, quand on ne voit pas, qu’on ne peut qu’imaginer. Alors l’intérieur et l’extérieur se mélangent. J’imagine, à chaque nouvelle rafale, le souffle violent qui déplace sur son passage tout ce qui n’est pas bien arrimé au sol, semant le chaos dans les jardins, dans les rues, arrachant parfois des branches ou des pans entiers de toit. J’écoute chaque son et chaque son m’inquiète, créant en moi cette rupture tant redoutée, faisant tomber des pans entiers de ma carapace. Alors, je me recroqueville sur moi-même, comme pour me protéger de ce souffle dévastateur, attendant que la tempête se calme, au-dehors, tout comme au-dedans, en pensant que demain, il faudra tout remettre en ordre...
Mais ce soir, ce n’est pas comme les autres soirs. Ce soir, je me sens la force d’affronter l’orage, de résister à la tempête… ce soir, je ne veux plus avoir peur, je me veux roseau, parce que le roseau danse mais ne rompt pas, le roseau chante mais ne tremble pas.
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Un Z comme zoufri a écrit:
Bravo, c'est très bien écrit
J'espère que tu gardes tes écrits, tu pourrais en faire un livre.
J'aime beaucoup l'image du roseau, elle est à l'image du croyant qui laisse passer el vent de l'épreuve et se redresse.
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