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AbouLesBest a écrit:
C'est gentil ...
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citronnette a écrit:
Je pense l'être aussi. Mais je n'ai pas été diagnostiquée. Je viens d'une époque où on considérait que seul les hommes pouvaient en être atteint ...
Eh ben nan !
J'ai presque 50 ans, ça fait 5 bonnes années que j'ai fini par comprendre que ouais, je devais être ça aussi.
J'ai déjà fait des tests sur le net, et je correspond à l'asperger à 90%. Donc y'a pas trop de doute possible non plus.
Ton cursus d'étude semble être adapté à toi. Bien joué, même si tu n'as sans doute pas fait exprès.
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anonymesmuslman a écrit:
Salamou 3alaykoum,
Je viens de découvrir à 95% que je suis autiste asperger...
On parlait moi et mon ami d'enfance depuis plus de 13 ans ou 14 ans aujourd'hui. On parlait d'Elon Musk pour je ne sais qu'elle raison. Il m'a informé qu'il est autiste asperger.
On est allé voir les symptômes ensemble, et là c'est le choque pour nous deux. J'y correspond à plus de 95% au niveau des symptômes, et il n y a aucun doute la dessus, je suis conscient d'être totalement différent de la quasi-totalité de la société, et lui est capable d'analyser les codes sociaux et la personnalité de la personne avec une grande facilité en plus de me connaitre depuis notre enfance, c'est limite un génie dans ce domaine.
Je suis par la suite allé voir sur plusieurs site, toute les remarques qu'on me fait sur énormément de point et dont j'en suis totalement conscient je les retrouve un peu partout.
Par contre en étant futur architecte, j'ai évolué dans mes relations sociales, et dans ma façon de me comporter, d'analyser et de comprendre jusqu'à devenir méconnaissable avec mon moi d'avant, mais pas assez dans mes problèmes de communications (oublie de la finalité d'une idée que je veux transmettre, suite de phrase assez mal structuré surtout...)
Je peux enfin mettre un nom sur ma différence après 27 ans d'existence... Je suis une asperge!!! Un légume bon sang!!!
Ca me fait tout bizarre, je viens à peine de découvrir le pourquoi du comment...
Il y en a des asperges par ici?
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Magneto* a écrit:
Les Asperger ne comprennent pas du tout le second degré.
Ce qui ne semble pas du tout être ton cas
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citronnette a écrit:
Je ne le comprends pas toujours. Si tu remarques bien, je prends facilement la mouche sur le forum et parfois pour des choses qui doivent être pris au second degré.
Je ne participe jamais aux posts d'humour non plus car je ne sais jamais quand il faut rire ou ce qui fait rire ... Des fois ça fait des posts où ça déconne, je n'arrive pas à suivre la conversation.
Je sais ce que je dis.
Je sais que les gens ne s'en rendent pas compte car à l'écrit, j'arrive à être organisée. Mais faudrait que tu me vois à l'oral, tu comprendrais très vite qu'il y a un souci.
Les gens me considèrent comme une personne très froide, très brutale car je dis clairement tout haut ce que j'ai envie de dire. Les gens se sentent souvent agressés avec moi. Je n'ai pas de filtre. je parle aux inconnus comme si c'était des gens que je connaissais et forcément, ça fait tâche. Et ça, c'est quand je parle. Car la plupart du temps, je suis plutôt du genre mutique à ne pas me mélanger du tout aux autres. Je ne sais pas être sociable, du tout. Et les gens font en sorte de m'éviter et automatiquement, je préfère les éviter aussi.
Il y a des degrés divers dans l'autisme. Faut arrêter de dire que les autistes sont soit comme ceci soit comme cela. ça dépend des autistes en vrai.
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Magneto* a écrit:
Ce que tu décris fait sens en effet.
Sauf que tu as conscience de tout cela, alors que les Asperger n’ont en général, pas conscience de leur rapport aux autres puisqu’ils évoluent dans leur propre monde.
Mais n’étant pas spécialiste sur la question, je crois volontiers en ton diagnostic.
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citronnette a écrit:
Tu te trompes encore. Faut aller sur les forums d'aspergers reconnus pour se rendre compte que bon nombre avait compris avant même que le médecin ne fasse son diagnostic. Seulement bon nombre qui ont été pris en charge dans leur enfance ont été obligé de prendre des anxiolytiques ou anti-dépresseurs, ça les a démolit, alors qu'en vrai, ils savaient que ces traitements ne servaient à rien. Et personne du corps médical ou social ne le prenait en compte car considérés comme débiles ...
Quand on lit encore que les autistes n'ont pas d'empathie, c'est tellement faux. De suite, on croit qu'on ne ressent rien. Or, c'est tout le contraire, on ressent trop mais on ne sait pas le communiquer. On sait si quelqu'un est malheureux, en colère, triste, mais quand on communique avec l'autre, ben ça part en cacahuète.
Les aspergers comprennent généralement qu'il y a un problème. Ils ne comprennent pas forcément que ça vient d'eux. Il y a quelque chose qui ne va pas, ça c'est sûr, mais est-ce que c'est à cause des autres, de l'éducation qu'on a reçu, des valeurs qui ne sont pas les mêmes ... Mais petit à petit, au fil des expériences bien souvent négatives, tu finis par te dire que quand même, y'a qu'à toi que ça arrive ce genre de situation, c'est que le problème vient de toi. Donc qu'est-ce qui ne va pas ? Pourquoi c'est si compliqué alors que les autres arrivent à se débrouiller sans souci ? Et ça, on ne le découvre qu'à l'âge adulte, pas avant. Avant on n'a pas les armes pour comprendre. On est trop jeune. Et clairement le monde "normal" ne sait pas nous prendre en charge. En tout cas, pas en France.
Quand tu vois que rien qu'en Île de France, ils ont délocalisé les deux centres de dépistages qui se situait à Cergy Pontoise je crois et Créteil, et qu'ils ont mis ça à Paris centre. Comment tu veux aller jusqu'à Paris faire des journées de tests quand tu es autiste ? Prendre le métro, la voiture, même en tant que passager, mais t'arrives sur place, t'es fini en vrai. T'as écoulé ton quota d'énergie. Et encore, si t'as la chance de ne pas avoir fait une crise d'angoisse entre deux. Qu'on ne me dise pas que le corps médical comprend. Les gens normaux ne peuvent pas comprendre.
Personnellement, c'est une personne du forum qui m'a dit que je ressemblais à son enfant, autiste asperger aussi, du coup, j'ai fait des recherches et bon sang ... oui ... incroyable. Surtout les vidéos d'autistes aspergers qui parlent, témoignent de ce qu'ils vivent, ça fait tout drôle de découvrir qu'il y a d'autres personnes pareilles que nous. ça ne m'est jamais arrivé dans la vraie vie de tomber sur une personne comme moi.
Sur le net, on se regroupe, on forme une petite communauté. Et vu qu'on arrive mieux à communiquer par écrit, internet devient alors un terrain magnifique pour nous qui n'arrivons à communiquer avec personne.
Parce que clairement, on a beau être asperger, on a des choses à communiquer quand même, on est humain, on a besoin d'interactions sociales, de raconter sa vie aux autres, comme tout le monde quoi, mais à l'oral la communication ne passe pas. J'ai toujours été mal à l'aise avec les autres.
En plus, on croit que parce qu'on ne parle pas, on est du coup limite débile. Alors qu'en vrai, on comprend énormément de choses. J'ai du mal à reconnaître les visages, à regarder dans les yeux, mais je ressens énormément l'autre. Sa façon de se tenir, de me parler, l'intonation qu'il prend. D'ailleurs, je suis persuadée que si on n'arrive pas à regarder dans les yeux c'est parce qu'entre ce que la bouche dit et ce que les yeux retranscrivent, il y a généralement un gouffre. Et cette différence, on n'arrive pas à la gérer. Donc on se contente de ce qu'on entend parce qu'on sait que c'est ce que les gens disent qui doit être pris en compte, pas ce qu'ils cachent au fond d'eux mêmes. Mais les yeux disent la Vérité. Vérité qui ne sort généralement pas de la bouche. Et quand on dénonce ce qu'on voit dans les yeux, faut voir les réactions très virulentes des autres. Et le rejet est là parce qu'on a découvert, parce qu'on sait. Et ça, c'est douloureux pour les autres et ça devient aussi douloureux pour nous.
Bref, il y a tellement à dire.
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Magneto* a écrit:
J’ai grandi avec un asperger qui a été diagnostiqué à l’âge de 7 ans. Ses parents ont retourné ciel et terre pour mettre un mot sur son trouble. J’ai suivi toutes les étapes de son développement de par notre proximité. J’ai donc appris à comprendre ce qui le caractérise et comme dans toutes les familles Arabes… il était souvent au centre des discussions… Je pourrai citer tout ce qui les caractérise mais ce n’est pas très utile. Je sais qu’il y a des degrés différents.
En te lisant depuis un bon bout de temps maintenant, voilà je peine à voir en toi une Asperger. Même si tu as des particularités qui leur ressemblent.
La seule manière d’être fixée, c’est de consulter… car c’est une handicap qui est reconnu et pris en charge partiellement. Ça peut aider, même si on estime que l’on n’a a pas besoin d’aide. Le proche dont je parle a par exemple eu le droit de passer ses examens dans une salle seul pour palier à ses troubles de concentration.
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citronnette a écrit:
Mais cet enfant de 7 ans. ça se voyait qu'il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond chez lui ?
Moi personne n'a jamais rien vu !! Je suis une femme, c'est beaucoup plus difficile d'être dépistée en tant que femme.
La plupart des femmes qui se font dépister, c'est à l'âge adulte parce qu'il arrive un moment où elles n'arrivent plus à faire semblant et elles craquent par un burn out. Le mien de burn out a eu lieu à la quarantaine et encore, sans doute parce que je bossais à la maison, je n'avais pas à me mélanger aux autres. Beaucoup de femmes aspergers se retrouvent sur le carreau à la trentaine, après plusieurs années de travail parce que d'un coup, elles n'y arrivent plus et on finit par poser le diagnostic sur elles.
Les hommes, ça se voit souvent même sur leur visage qu'ils ont un truc qui ne va pas en eux. Leur comportement est plus statique. Qu'une fille, malgré son trouble arrive quand même à se fondre dans la masse parce qu'une fille, ça sait faire semblant naturellement. ça sait faire comme tout le monde. Mais la souffrance derrière ... Elle s'accumule, en silence.
Moi mes crises de nerfs, je les faisais chez moi, chez mes parents. A l'école, dehors, pendant mon boulot, je prenais sur moi. Mais après, l'explosion que ça engendrait ...
Bon après, encore une fois, il y a des degrés différents dans l'autisme.
Etre pris en charge, pour moi, c'est encore une bonne blague. Surtout en France. La plupart des personnes qui ont des chaînes YouTube en tant qu'asperger, finissent par se faire jeter définitivement du monde du travail à partir du moment où elles disent qu'elles sont aspies. Alors qu'elles devraient être mieux pris en charge, elles sont encore plus dans le rejet. Beaucoup mettent leur diagnostic sous le bras et réessayent de faire semblant, une fois le burn out géré. Et tant pis si dans 5-10 ans, un autre burn out resurgit. ça plutôt que d'être mise sur le côté. Et là encore, je parle pour les femmes. Les hommes je ne regarde pas trop leurs témoignages. Je sais qu'il y a un ostéopathe qui témoigne de son trouble sur le net. Il est en libéral celui-là. Un client à la fois et il ne surcharge pas sa clientèle parce qu'il sait qu'il ne pourra pas faire des journées de 12h comme certains médecins font ...
Bref, moi personnellement, j'en ai dans la caboche comme on dit, mais il est hors de questions que je retourne dans cette société. A moins d'y être obligée. Et je me contenterai d'un boulot manuel où tu n'as pas besoin de te triturer les méninges ni de trop interagir avec autrui. Qu'on me fiche la paix, que je puisse vivre mon autisme comme j'en ai envie. Et non pas comme la société l'a décidé.
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citronnette a écrit:
Je pense l'être aussi. Mais je n'ai pas été diagnostiquée. Je viens d'une époque où on considérait que seul les hommes pouvaient en être atteint ...
Eh ben nan !
J'ai presque 50 ans, ça fait 5 bonnes années que j'ai fini par comprendre que ouais, je devais être ça aussi.
J'ai déjà fait des tests sur le net, et je correspond à l'asperger à 90%. Donc y'a pas trop de doute possible non plus.
Ton cursus d'étude semble être adapté à toi. Bien joué, même si tu n'as sans doute pas fait exprès.
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