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Ramadan, un rappel d’unité
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20 juin 2015 07:04
Abû Hurayra (radiallahu 'anhu) a rapporté que le prophète (sallahu 'alayhi wa sallam) a dit : 
 
« Jeûnez quand ils jeûnent, rompez le jeûne quand ils rompent le leur et sacrifiez le jour où ils sacrifient. »
 
Sahih : rapporté par At-Tirmidhi (2/37). Shaykh Al-Albani l’authentifié dans As-Sahiha (n°224).
 
Al-Bayhaqi rapporte d'après Abû Hanifa, qui a dit :
 
« ‘Ali ibn Al-Aqmar m’a rapporté, de Masruq, qui a dit : je suis entré chez 'Aisha le jour de 'Arafat, et elle a dit : « Servez à Masruq du gruau et faites-le plus doux. » Masruq a dit : « Rien ne m'a empêché de jeûner ce jour si ce n’est que j'ai craint que cela puisse être le jour du Sacrifice. Ainsi, 'Aisha m'a dit : « Le jour du Sacrifice vient lorsque les gens sacrifient et le jour de la rupture quand les gens finissent leur jeûne. »

Cette chaîne de narration est jayid (bonne) en raison de ce qui a précédé.

Compréhension du hadith
 
L’imam At-Tirmidhi dit après avoir cité ce hadith :

« Quelqu’un parmi les gens de science a expliqué ce hadith en disant : Son sens est de jeûner et de rompre le jeûne avec la Jama'a et la majorité des gens. »
 
As-San'ani dit dans Subulus-Salam (2/72) :

« Dans ce hadith est une preuve qu’être en accord avec les gens est accepté dans l'établissement du jour du 'Id et que la personne seule qui croit que c'est le jour du 'Id – par la vision de la lune - alors il lui est obligatoire d’être en accord avec les gens et que la décision des gens - concernant la prière, la rupture du jeûne et le sacrifice - est obligatoire sur la personne. »
 
Ibn Al-Qayim - a mentionné cette signification dans Tahdhibus-Sunan (3/214) et a dit :

« Il est dit : Il y a en cela une réfutation de ceux qui disent que quiconque connaît les positions de la lune par les calculs astronomiques, alors il lui est permis de jeûner et de rompre le jeûne, même si d'autres ne le savent pas.
Il est aussi dit : que le témoin seul qui voit la lune, mais dont le qadi (le juge) n'a pas accepté le témoignage, alors il n’y a pas de jeûne pour lui, de même qu'il n'y a aucun jeûne pour les gens. »
 
Abul-Hasan As-Sindi dit dans Hashiya 'ala Ibn Majah, après la mention du hadith d'Abû Hurayra qui a été rapporté par At-Tirmidhi :

« Et son sens apparent est : qu'il n'y a pas de place pour l’opinion individuelle dans ces questions, ni pour agir seul en cela.
Plutôt cette affaire revient à l'imam (le gouverneur des musulmans) et la Jama'a (le groupe des musulmans sous l’imam).
Il obligatoire aux gens de suivre l'imam et la Jama'a.
C’est pourquoi, si un homme seul voit la lune, mais que le qadi rejette son témoignage, alors l'individu n'a aucun droit en ces questions, mais il doit suivre la Jama'a en cela. »
 
Et ceci est le sens évident du hadith et qui est souligné par le fait que 'Aisha (radiallahu 'anha) l'a employé avec Masruq quand il s'est retenu de jeûner le jour de 'Arafat, craignant que cela puisse être le jour du Sacrifice.

Donc elle lui a expliqué qu'il n'y a aucun poids pour son avis personnel en cela et qu'il doit suivre la  Jama'a.

Donc elle lui a dit :

« Le jour du Sacrifice vient quand les gens sacrifient et le jour de la rupture quand les gens rompent leur jeûne. »
 
Et c'est ce qui convient à la Shari'a facile et tolérante, dont l’un des buts est d’unir les gens, unifier leurs rangs et tenir loin d'eux tout ce qui fendrait leur unité complète – parmi les avis isolés.

Donc la  Shari'a ne donne pas de poids à l'avis isolé dans des questions concernant les actes collectifs d'adoration ('ibada jama'iya), comme le jeûne, le  'Id et la prière en congrégation - même si l'avis est correct, d’un point de vue.

Ne voyez-vous pas que les compagnons  ( radiallahu 'anhum)  priaient l'un derrière l'autre.

Ainsi, parmi eux, certains ont tenu l’avis que le toucher d'une femme, ou l’écoulement de sang annulait les ablutions, et d’autres n’ont pas tenu cet avis.

Parmi eux, certains complétaient la prière pendant le voyage, alors que d'autres raccourcissaient.

Ceci et d'autres différences, ne les ont pas empêchés de prier ensemble derrière un même imam et de considérer cela acceptable.

Et ceci, parce qu'ils savaient que  tafaruq(division) dans la religion est plus mauvaise que l'ikhtilaf (divergence) sur quelques avis.

En effet, la question avec l’un d'entre eux a atteint le point qu'il ne considérait pas même acceptable la divergence d'avis avec le grand imam dans les grandes réunions; comme la réunion à Mina (pendant le Hajj), au point qu'il abandonnait totalement la pratique de son avis dans cette réunion - fuyant ce qui pourrait résulter de ce mal, s’il agissait selon son propre avis.
 
Ainsi, Abû Dawud rapporte (1/307) que 'Uthman (radiallahu 'anhu) a prié quatre rak'a à Mina, 'Abdullah ibn Mas'ud l’a critiqué en disant :

« J'ai prié deux rak'a avec le prophète (sallahu 'alayhi wa sallam)et deux rak'a avec Abû Bakr et deux rak'a avec 'Umar et deux rak'a avec 'Uthman au début de son commandement, puis il l'a complétée (c'est-à-dire en priant quatre rak'a).
Après cela les voies se sont divisées avec vous tous.
Donc j'espère de ces quatre rak'a, que deux d'entre elles seront acceptées. »
Puis, Ibn Mas'ud a prié quatre rak'a.
Donc on lui a dit : « Tu critiques 'Uthman, et tu pries quatre ? »
Donc il a dit : « La divergence est mauvaise. »
 
Sa chaîne de narration est sahih (authentique) et quelque chose de semblable a été rapporté dans le Musnad (5/155) de l'imam Ahmad, d'après Abû Dharr (radiallahu 'anhum ajma'in).
 
Donc ceux qui continuent à se diviser en ce qui concerne la prière et refusent de suivre les imams dans les mosquées - particulièrement dans la prière du witr pendant Ramadan – donnant comme preuve que c’est contre leur madhab, doivent réfléchir sur le hadith mentionné ci-dessus et les athar.

De même, ceux qui revendiquent la connaissance de l'astronomie et qui, en raison de leur avis, jeûnent et rompent leur jeûne seuls – en précédant ou retardant de la majorité des musulmans, et ne voient aucun problème en cela – doivent aussi réfléchir sur les preuves précédemment citées.

Tous doivent considérer et réfléchir sur la science qui a été mentionnée.

Peut-être trouveront-ils un remède à leur ignorance et aveuglement, pour qu'ils soient un rang unifié avec leurs frères musulmans - en effet la Main d'Allah est avec la  Jama'a.

Article tiré du site al-manhaj.com
Source : Silsilatul-Ahadith Sahiha (1/442-445)
copié de salafs.com
 
Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany - الشيخ محمد ناصر الدين الألباني
f
20 juin 2015 14:53
Assalam alaikoum

Tous les rites ('ibâdat) en islam portent un sens d'unité; le jeûne, la prière (un seul rang), le pèlerinage, où toutes les différences (sociales, d'appartenance, et même de genre: masculin, féminin...) se fondent dans le Tawhîd.
Cependant, la question qu'on peut se poser : est-ce que nous vivons vraiment ce sens islamique de l'unité?
f
20 juin 2015 19:50
Assalam alaikoum

Le sens du Tawhîd, comme dans les rites, dans la prière, dans le jeûne, dans le pèlerinage, est un sens d'unité, aussi, ce sens de tawhîd, si nous y soyons vraiment reliés, rattachés, nous permettrait de surmonter toutes les entraves, et retrouver le sens de l'unité. Est-ce c'est le cas?
Regardons-nous et examinons de plus près notre situation, vis-à-vis de ce sens de tawhîd, et d'unité, dont nous rappelle Ramadan, qui est, continuellement, une occasion pour nous remettre en question.
 
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