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Qu’est ce que le Soufisme (à la lumière du coran et de la sounna...
M
22 août 2004 15:25
Bismillah ar-rahman ar-rahim
Salam aleykoum wa rahmatoullahi wa barakatouh


Le Soufisme est souvent considéré par les soufis eux-mêmes ou par les orientalistes, comme un « mysticisme islamique », afin de donner l’impression que l’Islam est entièrement ou partiellement une religion ésotérique (secrète), avec des rites dogmatiques compris seulement par une élite, les Soufis ! Malheureusement, le manque d’analyse critique de ce sujet en langue occidentale a permis aux orientalistes de remplir le marché du livre dans les pays occidentaux avec une littérature qui dupe les musulmans naïfs en leur faisant croire que la guidée ne peut être atteinte qu’en suivant un ordre mystique.
Les véritables musulmans devraient se suffire du nom « Musulmans » donné par Allah, Le Tout Puissant comme Il le dit :
« C’est Lui qui vous a élus ; et Il ne vous a imposé gêne dans la religion, la religion de votre père Ibrahim, lequel vous a déjà nommé « Musulmans » avant et dans ce Livre »
(Sourate 22 verset 78)

Ibn Kathir -Qu’Allah lui fasse miséricorde- commente ce verset dans son Tafsir :
« Allah a choisit les musulmans, les a honorés et distingués des autres nations par le plus honorable des messagers et la plus parfaite des religions, et ils ne les a pas surchargés avec plus que ce qu’ils ne pouvaient supporter ».

Si les soufis se disent musulmans, pourquoi s’identifient-ils alors plus au Soufisme qu’à l’Islam .Ce mot « Soufisme » n’était pas familier à ceux qui vivaient dans les 3 meilleurs générations des Salaf-as-Salih (pieux predecesseurs).


Développement de la pensée Soufi

Le Soufisme est le rassemblement d’une variété de pensées et philosophies. En mêlant des enseignements Islamiques avec cette pensée, les penseurs soufis essayent de sanctifier leur doctrine et de démontrer sa conformité à l’Islam. La philosophie grecque, et en particulier les enseignements néo-platoniciens, ont laissé une tâche indélébile sur beaucoup d’aspects du Soufisme. Cela a été le résultat de la traduction des travaux philosophiques grecques en arabe lors du 3ème siècle post-hégire (« Allah est partout », « son essence se trouve dans sa création », etc…).


L’occultisme soufi, avec ses doctrines philosophiques et théosophiques, est sans aucun doute antithétique à l’Islam. L’Islam proclame que l’entité et essence indivisible d’Allah est totalement différente de Ses esclaves.
Les soufis, au contraire, souscrivent à la croyance que l’homme et Allah forment en fait une seule entité et essence. La doctrine de panthéisme de Ibn Arabi est une combinaison de manichéisme, gnosticisme, néoplatonisme, philosophie chrétienne, Védantique et de spéculations qu’il a vainement essayé de justifier par l’Islam en les reliant à des traditions prophétiques. R.W.J Austin écrit :
« Sur son thème principal, ce qui domine le reste et auquel ils sont subordonnés est l’unicité de l’existence (Wihdat ul-Wudjud). Le concept de l’unicité de l’existence embrasse toute chose, et tout les autres concepts de Ibn-Arabi sont des facettes de cela. Comme il le dit, toute distinction, différence et conflit ne sont que l’apparence d’une même et unique réalité, « le vêtement sans couture » de l’existence, dont la réalité comme toute existence qui en dérive est son existence »
(Ibn ’Arabi, « Facettes de la sagesse », p 3)


Alors que les musulmans sont d’accord pour dire qu’Allah est unique, ils confirment tous les noms et attributs par lesquels Allah s’est qualifié, sans ressemblance à sa création ; son essence ne ressemble en rien à celle de ses créatures, de même ses attributs ne sont en rien comparables à ceux de la Création.


Allah, le Suprême, a dit :

« Il n’y a rien qui Lui ressemble ; et c’est Lui l’Audient, le Clairvoyant »
(Sourate 42 verset 11)



Mouhiyddin Ibn Arabi, l’une des autorités suprêmes du mysticisme soufi, qui a capturé l’imagination et l’éducation des soufis à travers le monde, est né en 560 post-hégire (1165 après J.C.), et il a étudié les doctrines occultes et métaphysiques des soufis.
R. Austin écrit :
« De tels enseignements et pratiques consécutives ont poussés Ibn Arabi, même lorsqu’il était jeune à Séville, à passer de longues heures dans les cimetières à communier avec les esprits des morts ».
(Ibid)

Il décrit ses « révélations au cimetière » comme étant véritables et il a compilé un écrit massif sur le Soufisme, intitulé « Al-Futuhat Al-Mekkiya » (les révélations Mecquoises). A ce sujet, Ibn ’Arabi écrit :
« Quelques passages ont été écrits par le commandement divin qui m’a été transmis durant mon sommeil, ou à travers des révélations mystiques. ».
(Ibid)

L’autre impression forte qu’Ibn ’Arabi veut laisser aux lecteurs de ses révélations Mecquoises, est qu’il a lui aussi, en tant que figure spirituelle et mystique, fait l’expérience de la lourdeur de la révélation, ressemblant à celle du Prophète -Salallahu alayhi wa salam-. (Ibid)

Quelle absurdité et mensonge !

Il a noté que parfois la pression de la révélation mystique était tellement forte qu’il se croyait obligé de finir son travail avant de se reposer. (Ibid)


Allah, l’Exalté, condamne de tels déclaration en disant :

« Et quel pire injuste que celui qui fabrique un mensonge contre Allah ou qui dit : « Révélation m’a été faite », quand rien ne lui a été révélé. De même celui qui dit : « je vais faire descendre quelque chose de semblable à ce qu’Allah a fait descendre. »
(Sourate 6 verset 93)


Les musulmans croient que le Prophète Mouhammad -Salallahu alayhi wa salam- est le dernier des Prophètes, en est le sceau (il vient rompre la lignée de la prophétie). C’est pourquoi, toute personne qui affirme être un prophète ou un récipient à la révélation divine est UN IMPOSTEUR et un HERETIQUE. En outre, il semble assez hérétique pour un jeune homme de passer de longues heures dans des cimetières « à communier avec les esprits des morts ».

Allah a dit au Prophète -Salallahu alayhi wa salam- :

« tu ne peux faire entendre ceux qui sont dans les tombes »
(Sourate 35 verset 22)


Ainsi, la divinité pour Ibn ’Arabi est en réalité tous les éléments qui constituent l’univers : les hommes, les animaux et toute autre existence. Par exemple, il se décrit lui même comme une réalité divine. Et afin d’être sur que ses lecteurs ne remarquent pas son hérésie, il écrit :
« En relation à l’existence, Il (Allah) est l’essence de toute chose existante. Ainsi, dans un certain sens, les choses relatives sont élevées en elles-mêmes, car en vérité, elles ne sont rien d’autres que Lui, qui porte le nom de Abou Sa’id Al-Kharraz »
(Ibid)

A partir de ce concept hérétique sur Allah, on pourrait déduire des principes qui contredisent les aspects fondamentaux et les croyances évidentes contenues dans le Coran et la Sounna. Par exemple, l’homme selon la théorie de Ibn ’Arabi n’est rien d’autre que Dieu lui-même, et comme Pharaon était un homme, sa déclaration proclamant sa divinité serait vrai selon la doctrine d’Ibn ’Arabi. De plus, si rien d’autre n’existait en dehors d’Allah, alors tout animal de toute espèce est en réalité Dieu. Et comme toute chose existante à la même essence, l’alcool n’est rien d’autre que l’eau, et toute chose haram est halal. Il n’y a pas de croyance hérétique plus dangereuse que le panthéisme.

Allah, l’Exalté, est TRES TRES TRES TRES TRES TRES LOIN !! de ce qu’Ibn Arabi et ses adeptes lui assignent.


Allah a dit :

« Il n’y a RIEN qui Lui ressemble ; et c’est Lui l’Audient, le Clairvoyant »
(Sourate 42 verset 11)


Et il n’appartient pas aux véritables croyants de faire des interprétations tirées par les cheveux sur l’essence d’Allah ou sur Ses attributs. Les véritables musulmans les acceptent tels qu’ils sont dans le Coran et les hadiths Sahîhs (traditions authentiques).
Ce verset est une affirmation commandant aux croyants de ne pas Lui imputer d’autres attributs ou noms que ceux qu’Il s’est donné lui-même ou par le biais de Son Messager -Salallahu alayhi wa salam- dans les hadiths Sahîhs. Ils ne doivent pas rendre Allah sujet de similitudes ou exemples.


Allah dit :


« N’attribuez donc pas à Allah des semblables. Car Allah sait, tandis que vous ne savez pas »
(Sourate 16 verset 74)


Voici pour ce qui était d'un petit aperçu du soufisme (qu'Allah nous en preserve)...


Qu'Allah nous preserve des absurdités et des mensonges !
Qu’Allah nous PROTEGE et nous PRESERVE de l’IGNORANCE et de l’ASSOCIATION car c’est vraiment la plus IMMENSE des INJUSTICES ! !

Et que la prière et le salut d'Allah soient sur notre Prophète, Muhammad, sa famille, tous ses Compagnons et tous ceux qui le suivent de la meilleure manière jusqu'au jour de la Résurrection.

wa salam aleykoum wa rahmatoullahi wa barakatouh
S
30 septembre 2011 19:08
Le tasawwuf ou soufisme

Au nom de Dieu clément et miséricordieux !
Salam alaykoum mes frères et sœurs !

On interrogea le Prophète Mohammad - paix et bénédiction sur lui ! - sur les meilleures et les pires des hommes, et quand on en vint aux pires, après que le demandeur eût insisté (car le Prophète ne voulait pas répondre), il finit par dire que les pires des hommes « sont les savants sans scrupule ».

En lisant les lignes qui précèdent, je ne peux m'empêcher de penser à ce hadith...Le propos tenu par ce faux savant est rempli d'horreur, de mensonge, d'ignorance, d'incompréhension et d'impiété due à l'ignorance. Les savants sans scrupules sont précisément ces hommes-là qui, ayant quelque faculté et un peu de savoir, disent et écrivent des horreurs inqualifiables, contraires à la vérité, à la religion et répandent, de par leur autorité, les mensonges et les impiétés dans la Communauté de Mohammad. Ces hypocrites et ignorants passent leur vie à répandre la calomnie et la discorde parmi les musulmans au lieu de la consacrer sur la voie de la religion, au lieu d’œuvrer pour répandre la parole de Dieu, inciter les hommes à faire le bien et les encourager à éviter le mal, à suivre d'aussi près qu'ils peuvent les enseignements du saint Coran et la Tradition du Prophète. Puisse Allah les guider sur le droit chemin et mettre assez de lumière dans leur cœur pour qu'ils se repentent !

Ce qui est grave, c'est que nos frères et nos sœurs tombent sur ces écrits calomnieux, mensongers, et, comme ils ne peuvent pas accéder à la connaissance véritable par eux-mêmes, ils croient ce que leur racontent ces malheureux « savants » et pensent que tout ce que ces gens perfides disent est vrai et fondé. Il n'en est rien...et chacun de nous a pour devoir de chercher la science et la vérité par soi-même. « La quête du savoir est un commandement pour tout musulman » nous dit le Prophète, suivons donc son enseignement, cherchons le savoir par nous-mêmes et cessons enfin de croire ces savants funestes, cherchons à comprendre le tasawwuf et nous verrons à quel point ceux qui insultent les soufis sont ignorants du soufisme, et à quel point ils s'abîment dans l'impiété en répandant tant d'infamie et de mensonges sur les soufis. Certes, ils sont dans l'impiété car ils insultent des musulmans sincères et les traitent d'hérétique ! Le Prophète dit qu'insulter un musulman est de l'impiété et que le combattre est de la mécréance. Ces faux savants qui insultent et combattent par leurs mensonges les soufis, qui sont des musulmans pratiquant l'islam avec une pureté entière, sont des impies et des mécréants ! Que Dieu ait pitié d'eux et les guide sur le droit chemin !
Le devoir du musulman consiste aussi à dire la vérité et combattre le mensonge, surtout en ce qui concerne la religion. À la lecture de ces horreurs, je ne peux me taire et laisser mes frères et sœurs dans l'erreur, je vais formuler quelques remarques pour laver ces propos ignobles et faux tenus par je ne sais quel « savant » et proposerai ensuite un certain nombre de livres à ceux qui voudront connaître par eux-mêmes.

1. Le tasawwuf, soufisme, contrairement à ce que dit cet ignorant éhonté, n'est point du tout du système « ésotérique » ou « philosophique » et aucun soufi véritable – je dis « véritable » car il y a beaucoup de charlatans et d'imitateurs qui se disent « soufis » mais qui n'ont rien de soufi et sont souvent éloignés même de la religion – aucun soufi véritable ne présentera le soufisme comme un ésotérisme, et si nous prenons la peine de nous intéresser nous-mêmes à cette science, car il s'agit bel et bien d'une science, nous voyons nous-mêmes qu'il n'y a rien d' « ésotérique » dans la Voie. Il est difficile de définir vraiment le soufisme, parce que le soufisme, en réalité, n'est autre chose que l'islam pratiqué avec un degré de compréhension et de pureté absolus, seuls ceux qui le méconnaissent l'islam présente le soufisme comme « ésotérisme » ou « science mystique » ou je ne sais quoi d'autre. Voyons quelques éléments de définition donné par les soufis eux-mêmes :
- « Interrogé sur la définition du soufi, Abû 'Alî Rûdhabâri répondit : « C'est celui qui a revêtu de laine (sûf) sa pureté (sâfâ'), qui a fait goûter à ses désirs personnels la saveur de la privation, et qui, ayant laissé ce bas monde derrière lui, a suivi la voie de l’Élu (Mohammad. » Deux idées capitales apparaissent dans cette définition : le renoncement à ce bas-monde et la fidélité total à Mohammad – paix et bénédiction sur lui. Or nous savons à quel point l'attachement à ce monde est blâmé en islam, et l'attitude du Prophète, qui vivait détaché du monde et des biens passagers (il vécut et mourut dans la pauvreté et jamais on ne le vit délaisser la vie frugale qu'il menait, dévoué entière à la cause de Dieu, à ses fonctions de guide de la communauté et à la dévotion. Où est la contradiction entre cette définition du soufisme et l'enseignement du Prophète ? Les soufis ne sont-ils pas ceux qui suivent du plus près le Prophète ? qui pratiquent avec le plus de sincérité, de pureté, de piété, l'islam et qui donnent l'exemple, de par la pureté de leurs pratiques et l'éclat de leurs mœurs, au reste des musulmans ?

- On demanda à Sahl Ibn'Abd Allâh Tustarî ce qu'est un soufi : «C'est, dit-il, celui qui est pur de tout ce qui trouble, qui est rempli de méditation, qui s'est retiré des hommes pour se consacrer à Dieu, et pour qui l'or et l'argile se valent. »

- Interrogé sur le même sujet, Junayd définit le soufisme : «  C'est purifier son cœur de l'approbation des hommes, abandonner ses tendance innées, maîtriser les dispositions de la nature humaine, écarter les incitations égoïstes, fixer en soi les qualités spirituelles, s'attacher à la connaissance des réalités immatérielles, utiliser ce qui est mieux pour la vie éternelle, pratiquer le (devoir de) bon conseil envers la Communauté tout entière, tenir envers Dieu l'engagement de rester fidèle à la vérité, et suivre l'Envoyé dans (l'accomplissement de la foi). »

- Junayd dit encore : « Le tasawwuf, c'est que tu sois avec Dieu, et que tu n'aies plus aucune attache. »
Je pourrais allonger la liste des définitions mais je m'en tiens à cela. Il en ressort que le soufisme n'est autre chose que la pratique fidèle, pieuse, sincère, et consciente de l'islam, qu'il se caractérise par un renoncement à ce monde (car le monde n'est autre chose que l'obstacle entre l'homme et Dieu et que celui qui s'attache au monde s'éloigne immanquablement de Dieu), par une foi totale en Dieu et à ce qu'Il a révélé et par une fidélité inconditionnelle au Prophète Mohammad. Junayd, comme tous les soufis, exprime clairement cette double fidélité et la pose comme condition préalable à l'étude du soufisme : « Cette science (soufisme) qui est nôtre est subordonnée au Livre et à la Sunna ; et quiconque n'a pas appris le Coran, n'a pas transcrit la Tradition, et n'a pas étudié la Loi, ne saurait servir d'exemple. » Nous voyons là que l'exigence du soufisme est précisément la connaissance du Saint Coran et de la Tradition du Prophète. Tous ceux qui critiquent le soufisme en disant que c'est de l'hérésie ou que les soufis s'éloignent de la religion ne font que montrer leur ignorance honteuse et leur perversité qui consiste à parler d'une chose qu'ils ne connaissent pas et à répandre des mensonges flagrants.

2. La conformité du soufisme avec l'islam a été clairement démontré dans les lignes précédente. D'ailleurs, il est absurde de parler de « conformité à l'islam », comme le fait l'auteur, parce que le soufisme c'est l'islam et rien d'autre, donc on ne peut pas se demander si le « soufisme » est « conforme à l'islam » ou non, la question même montre à quel point ces gens aboyeurs sont ignorants et ne connaissent en réalité que peu de chose de la religion et rien de « son cœur » qu'est le soufisme.

3. Il est tout aussi absurde de parler « d'influence de la philosophie grecque » ou de toute autre philosophie sur le soufisme, car le « soufisme », étant l'islam, est né avec la religion et les premiers grands maîtres vivaient au temps même du Prophète de qui ils ont reçu l'enseignement qu'ils ont ensuite transmis à leurs disciples. Si aux premiers temps de l'islam on ne parlait pas de « soufis » c'est simplement parce que presque tous les musulmans étaient des « soufis » ; « musulman » et « soufi » voulaient dire la même chose car presque tous les musulmans avaient cette pureté de la foi et des pratique que l'on voit maintenant chez les soufis. Le nom « soufi » est apparu quand une sorte de rupture s'est faite dans la communauté musulmane : les uns se sont consacrés uniquement aux affaires temporelles (guerre, gouvernement, pouvoir, etc.), d'autres se sont spécialisés dans le savoir juridique et ont par là-même divisé l'étude de la religion qui ne formait qu'un tout auparavant, d'autres enfin, délaissant les affaires du monde, l'envie, la haine, le désir de gloire mondain, et les autres vices qui gagnaient les musulmans, ont consacré leur existence à étudier la religion dans sa totalité et faire de leur vie une vie de dévotion, de piété, de dévouement à Dieu dont l'amour les rendait bons et généreux envers la communauté. Ce sont ces derniers qu'on désignait par « soufis », ceux qui se sont « purifiés » des vices humains et qui n'ont autre chose dans le cœur sinon l'amour de Dieu.

4. En ce concerne l'unicité de Dieu et son Essence, tout ce que dit l'auteur est mensonger et les soufis n'ont jamais mis en cause l'Unicité et l'Essence divine qui est distincte de toute chose. Lisons ce chapitre d'un traité de soufisme de Kalâbâdhi, Traité du soufisme. Les Maîtres et les Étapes :

« Exposé de la doctrine sur l'Unité divine (tawhîd)

Les soufis sont unanimes à proclamer que Dieu est Unique et Un, Seul et Impénétrable, Eternel et Savant, Puissant et Vivant, Audient et Voyant, Omnipotent et Infini, Majestueux et Grand, Généreux et Bon, Qui domine et impose Sa Volonté, Permanent et Premier, Divinité et Maître, Possesseur et Seigneur, Tout-Miséricordieux et Très-Miséricordieux, Voulant et Sage, Parlant, Créateur et accordant la subsistance. Il est qualifié par tous les Attributs par lesquels Il S'est Lui-m^me décrit, et nommé par tous les Noms qu'Il S'est donné, et Il n'a cessé d'être éternellement avec Ses Noms et Ses Attributs. Il ne ressemble à Ses créatures sous aucun mode : Son Essence ne ressemble pas à leur essences, et Ses attributs ne ressemblent pas à leurs attributs. Aucun des signes distinctifs des êtres créées ne s'applique à Lui, car ils indiquent leur contingence. Il n'a cessé de préexister et de précéder les êtres ayant un commencement temporel. Il n'a cessé d'exister avant toute chose. Nul éternel autre que Lui, et nulle divinité si ce n'est Lui.
Il n'est pas un corps, ni le réceptacle d'un esprit, ni une forme, ni un individu, ni une substance,ni l'accident d'une substance. Il n'y a en Lui ni jonction, ni séparation. Il n'est ni mobile, ni immobile. Il ne diminue, ni ne croît. Il n'a ni parties, ni éléments, ni membres, ni organes, ni directions spatiales, ni situations. Aucune gêne ne L'atteint, aucune inconscience ne s'empare de Lui. Il n'est pas soumis à la succession du temps. Aucune désignation ne Le détermine. Aucun lieu de Le contient, aucune durée ne s'applique à Lui. Il ne saurait être ni en contact avec quoi que ce soit, ni isolé de quoi que ce soit, ni localisé en quelque endroit. Les pensées ne Le cernent point, les voiles ne Le cachent point, et pourtant « les regards ne L'atteignent point. »

Un soufi parmi les plus grands a dit à ce sujet : « Il n'y a pas d'avant qui Le précède, ni d'au-delà qui Le dépasse, ni de à partir de qui Le devance, ni de loin de qui concoure avec Lui, ni de vers qui se joigne à Lui, ni de dans qui Le localise, ni de quand qui Le fixe, ni de si qui délibère avec Lui, ni de en face qui s'oppose à Lui, ni d'auprès qui Le resserre, ni de en arrière qui Le tire, ni de devant qui L'arrête, ni d'auparavant qui Le fasse apparaître, ni d'après qui Le fasse disparaître, ni de tout qui Le ressemble, ni de il y a qui Le fasse exister, ni de il n'y a pas qui fasse qu'Il n'existe point, ni de voile qui Le cache. Sa perpétuité a devance la contingence, Son existence a devancé le néant, et Sa préeternité a devancé la fin.

Si tu dis quand ?, Son être à précédé l'instant.
Si tu dis avant ?, l'avant est après Lui.
Si tu dis Lui (Huwa), le H et W sont sa création.
Si tu dis comment ?, Son essence se dérobe à la description par la manière d'être.
Si tu dis où ?, Son existence a devancé le lieu.
Si tu dis qu'est-Il ?, Son ipséité est distincte des chose.

Il n'a y a que chez Lui que deux attributs peuvent être réunis simultanément sans qu'Il se trouve mis par eux en contradiction. Il est caché dans Sa manifestation et manifeste dans Son occultation, car es il « le Manifeste et le Caché », le Proche et l’Éloigné, et Ses créatures sont ainsi empêchées deLui trouver un semblable.

Il agit sans contact direct, Il se fait comprendre sans qu'on Le rencontre,et Il guide sans faire signe.
Il n'est ni en proie aux désirs, ni agité par les pensées.
On ne saurait attribuer de modalités à Son Essence, ni de contrainte à Son Action. »

Il y a unanimité chez les soufis sur le fait que les yeux ne L'atteignent pas, que les opinions ne sauraient Le capter, que Ses Attributs ne se modifient pas et que Ses Noms ne changent pas, et qu'Il n'a jamais cessé et ne cessera jamais d'être tel . « Il est le Premier et le Dernier, le Manifeste et le Caché, et de toute chose Savant », et « Rien n'est à Sa ressemblance, alors qu'Il est l'Audient et le Voyant. »

5. Ayant lu cela, nous ne pouvons qu'avoir pitié de ces faux savants. Les accusations odieuses lancées contre l'un des plus grands maîtres soufis, Ibn Arabi, sont toutes à rejetée et ne révèlent, encore une fois, que l'ignorance de ces hommes qui corrompent les musulmans par leurs mensonges et leur perversité. Puissent-ils s'en repentir ! Je ne vais pas parler de ce maître car les réfutations seraient trop longues, je précise juste que cet esprit monumental de l'islam, ce flambeau de la religion et l'un des plus grands savants, a écrit deux sortes d'ouvrages : les uns portent uniquement sur les aspects ordinaires de l'islam et peuvent être lus par tous, les autres sont des livres de soufisme qui ne sont pas destinés à n'importe qui. La connaissance dans ces livres-ci, comme dans les livres des soufis, est contenue de manière codée pour que ceux qui n'ont pas l'aptitude, la foi, la pureté suffisantes ne puissent pas y accéder. On ne peut les lire, si l'on veut comprendre, qu'avec l'aide d'un maître, autrement la lecture est inutile et peut être, parfois, nuisible parce que l'on a pas la clé pour la compréhension. Comme le dit Idris Shah, « Les livres fondamentaux contiennent souvent certaines parties qui, tel un cran de sécurité, empêchent réellement le sens de fonctionner lorsque ces livres tombent entre des mains incapables. Ceux qui cherchent la « clé » des textes spéciaux ne se rendent pas compte que la porte est verrouillée, et la clé dans la serrure. C'est en retirant la clé que celle-ci fonctionne : il n'y pas d'autre moyen de la faire fonctionner. »
6. Pour finir, je voudrais préciser quand même que la plupart, pour ne pas pas dire la totalité, des grands savants musulmans ont été aussi des soufis. Vous l'ignorez parce que vous n'avez jamais cherché à savoir, vous n'avez pas cherché le savoir que le Prophète nous ordonnait de chercher et vous vous êtes contentés de ce qu'on a pu vous dire à ce sujet, des mensonges. Ils étaient soufis parce qu'on ne peut pas être un savant musulman sans connaître seulement la jurisprudence et le tasawwuf. L'imam Malik, lui-même grand maître soufi, l'affirme clairement : « Celui qui étudie la jurisprudence (tafaqaha) et n'étudie pas le soufisme (tasawwuf) est un pervers (fâsiq); et celui qui étudie le soufisme et n'étudie pas la jurisprudence est un hérétique (zindîq); celui qui allie les deux, atteint la vérité ou est le parfait réalisé (tahaqqaqa). »

Je m'arrête là, j'ai déjà dépassé les limites que je m'étais fixé. Puisse Allah guider ceux qui sont dans l'erreur et les encourager à étudier par eux-mêmes afin de pouvoir distinguer le vrai de faux et affermir, par la vérité, leur foi et leur croyance ! Puisse-t-Il nous guider tous sur le droit chemin et nous éloigner du mal et des tentations de Satan, des vices qu'il fait naître dans nos cœurs, des mensonges, des médisances. Mon Dieu, préserve nous de l'ignorance ! Éclaire nos cœurs, ya Allah ! par Ta faveur et fais que nous ne soyons pas des égarés et des croyants hypocrites ou ignorants de notre propre religion que Tu as révélée à ton messager et notre guide, paix et bénédiction sur lui et sur sa famille !
Qu'Allah nous pardonne !

Quelques livres pour ceux qui veulent en savoir plus sur le soufisme :

Junayd, Enseignement spirituel (Xe siècle)
Kalâbâdhî, Traité de soufisme. Les Maîtres et les Étapes (Xe siècle)
Ansârî, Chemin de Dieu. Trois traités spirituels (XIe siècle)
Hujwiri, La Somme spirituelle (XIe siècle)
Al-Ghazali, Le Livre du Savoir (XI-XIIe siècle)
Ibn 'Arabi, La Profession de foi (XII-XIIIe siècle)
i
30 septembre 2011 22:49
Le soufisme est répandu dans le monde islamique. Les gens, à son égard, sont divisés en deux parties : la première l'approuve tandis que l'autre le désapprouve. À quelle partie le vrai musulman doit-il adhérer ? Doit-il s’attacher à ses partisans, ou bien doit-il s'en éloigner ? Quels sont les fondements du soufisme ? Comment les soufis adorent-ils Allah ? Suivent-ils réellement la sounna du Prophète ? Le soufisme est-il la voie de la paix et du salut ? Le prophète de l’Islam était-il soufi ? Autant de questions auxquelles notre frère Sulaiman Al-Hayiti du Canada répond en s’appuyant sur le beau livre de Cheikh Al-Fawzan : « la réalité du soufisme »…

[www.islamhouse.com]
B
2 novembre 2014 13:24
La science se divise, selon les savants, en deux parties,
ésotérique et exotérique
L'exotérique régit l'action des hommes, l'ésotérique, les
états d'âme
La première est connue sous le nom de "fiq.h" ou
jurisprudence et la deuxième est appelée "tasawwuf" ou soufisme
Puis il est obligatoire à l'homme de commencer par le
"fiq.h" avant d'aborder le soufisme
Quiconque omet le "fiq.h", périt ici-bas par le jugement
des docteurs de la loi
Celui qui omet la deuxième, périra demain par le jugement
du Seigneur Très-Haut
Il est donc obligatoire à tous les serviteurs de les
rallier afin de réaliser la récompense escomptéeLes itinéraires du paradis de Cheikh Ahmadou Bamba
Celui qui applique le "fiq.h" et fait fi du soufisme est
un véritable fripon. Il faut le savoir
Celui qui fait l'inverse, est un "zindîq" (hérétique),
affirme-t-on.
Mais qui arrive à réunir les deux, (le "fiq.h" et le
"tasawwuf"winking smiley est un beau modèle; il faut suivre son exemple.
Cette affirmation a été faite par le grand Imam MALICK
(qu'ALLAH lui fasse miséricorde et lui accorde son agrément).
Sache que la science et l'action constituent les deux
moyens pour atteindre le bonheur éternel, oui !
Soucie-toi de ces deux principes en te débarrassant de
tous les défauts, restant dans la pureté la plus absolue
Que tu sois sincère dans chacun de ces deux principes
avec un culte exclusif. De la sorte, tu posséderas de belles
particularités
Tu bénéficieras d'être compté parmi ceux qui suivent la
Tradition de l'Elu d'ALLAH , (que le Créateur lui accorde salut
et bénédiction)
Qu'il les accorde à sa Famille, à ses compagnons et à
tous ceux qui suivent leurs traces en les imitant
Efforce-toi d'accomplir habituellement les dures et
bonnes actions avec vigueur et éloigne-toi de la paresse
Conduis-toi de la manière du tu te serais conduit si tu
savais que ta mort est très imminente
Si tu supportes ici, pendant un laps de temps, une
quelconque peine dans la réalisation de ces deux principes
Tu seras sauvé, mon cher et tu te réjouiras éternellement
demain dans le Paradis du Maître des cieux
Sache qu'une érudition accompagnée d'action constitue une
illusion quand on est entaché de défauts, mais l'abandon de ces
deux principes (science et action) sous la crainte
Des défauts ou avec manque de recueillement (le cœur non
touché) font partie des illusions les plus dangereuses
L'ajournement du repentir pour crainte de récidive,
constitue un piège tendu à l'homme par Satan, le rebelle (qui
se rebelle contre ALLAH)
Sache, frère, que la science est mieux que l'action,
étant son fondement. Heureux est celui qui l'a acquise !
 
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