Adresse au gouvernement et aux députés français...
À priori je n'ai aucune tendresse particulière pour les barbouzes, mais je trouve que certains députés, en particulier Laurent Fabius, qui se sont insurgés contre "le viol des droits de l'homme à Cuba" ,devraient être cohérents avec eux-mêmes et soutenir haut et fort la revendication du Député Julia.
Que réclame cet homme: "Pour permettre ce travail"(aider la libération des otages.ndlr) Didier Julia oppose un préalable "absolument nécessaire": "la levée du contrôle judiciaire" sur ses collaborateurs Philippe Brett et Philippe Evanno. Ces deux derniers avaient en effet participé à une tentative avortée de libération des ex-otages français Christian Chesnot et Georges Malbrunot. Ils ont été mis en examen le 29 décembre pour "intelligence avec une puissance ou une organisation étrangère".
Cette" puissance" étrangère est officiellement la Côte d'Ivoire, dont le Président avait prêté son avion personnel. Première évidence, quels que soient l'état de nos relations avec le président de la Côte d'Ivoire, nous ne sommes pas en guerre avec ce pays. Surtout nous ne subissons pas de sa part depuis plus de quarante ans des attentats terroristes qui auraient fait plus de 4000 morts et autant d'handicapés à vie (c'est le chiffre pour 11 millions de Cubains alors en ce qui concerne la France, cela donnerait cinq fois plus); nous ne subissons pas de la part de la Côte d'Ivoire, un terrible blocus condamné par toute la communauté internationale et qui pèse abominablement sur le niveau de vie de nos concitoyens, des lois extra-territoriales. La Côte d'Ivoire ne finance pas contre nous des campagnes de désinformation, ne consacre pas officiellement une part de son budget à dé-stabiliser la République française, à attenter contre son chef d'État, à payer des mercenaires que la propagande baptise dissidents...
Tout bien réflechi, et sans mauvais esprit, si un pays devait avoir quelque contentieux avec le notre c'est la Côte d'Ivoire qui légitimement pourrait se plaindre de nos interventions, ne serait-ce que sur le plan historique...
Donc je ne comprends pas pourquoi ce qui est vrai à Paris devient faux quand il s'agit de la Havane. Pourquoi mettre sous contrôle judiciaire sans procés des gens qui sont soupçonnés d'intelligence non pas avec l'ennemi mais avec une "simple puissance étrangère" qui n'est pas en état de nous menacer et pourquoi hurler au "viol des droits de l'homme" quand des gens convaincus par un procés légal d'avoir touché de l'argent des États-Unis pour dé-stabiliser Cuba ?
Pourquoi alors que la vie des otages est en jeu, ne pas répondre à cette demande du député Julia ?
Soyez logiques avec vous-mêmes, si vous vous obstinez à réclamer des sanctions contre Cuba pour avoir mis en prison des gens convaincus d'intelligence avec l'ennemi en temps de guerre, il faut répondre positivement à Julia et ses acolytes... Au lieu de les traiter comme Mata Hari soi-même...
Danielle Bleitrach
Extrait de CSP
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Qui sont les 5 ? Des Cubains prisonniers politiques aux Etats-Unis. Extrait d'un Article du Consulat de Cuba à Paris.
Le 12 septembre 1998, 5 Cubains ont été arrêtés aux Etats-Unis, ils ont été condamnés en décembre 2001 à de très lourdes peines de prison pour espionnage et atteinte à la sécurité nationale de ce pays. Deux d'entre eux sont nés aux Etats-Unis au sein de familles cubaines et trois à Cuba. Les 5 ont fait des études supérieures.
En réalité, ils s'étaient infiltrés dans les organisations des ultras de la contre-révolution installés à Miami qui préparent des attentats terroristes contre Cuba comme ceux réalisés durant l'été 1997 dans des établissements touristiques. Victime de ce type d'actions depuis plus de 40 ans, Cuba a compris que placer des hommes et des femmes dans les rangs des terroristes est le seul moyen véritable de protéger le pays, sa population et ceux qui nous rendent visite.
Au terme d'un procès arrêté d'avance car il avait lieu à Miami, la ville contrôlée par les ultras de la contre-révolution, alors que la défense a prouvé, y compris avec des témoignages de hauts gradés étasuniens, que nos compatriotes n'étaient en rien coupables de ce dont on les accusait, ils ont été rondement jugés et condamnés à des peine de prison allant de 15 ans à 2 détention à perpétuité plus 15 ans pour une seule et même personne.
De nombreuses lois et procédures ont été violées : ils ont été mis au secret pendant 17 mois, sans pouvoir accéder ni à leur famille ni à leurs avocats commis d'office, une forte campagne a eu lieu contre eux à Miami et on leur a refusé la demande de changement de siège du procès. Des jurés se sont récusés en avouant avoir peur des ultras. Aucune preuve tangible n'a pu être apportée contre eux. Leur faute est d'avoir défendu Cuba et d'avoir refusé de transiger sur la vérité.
Gerardo Hernandez, Ramon Labañino, Fernandez Gonzalez, René Gonzalez et Antonio Guerrero sont des PRISONNIERS POLITIQUES et nous devons obtenir, tous ensemble, leur libération.
TOUS LEURS DROITS ONT ETE VIOLES 5e, 6e et 8e Amendement de la Constitution des Etats-Unis Articles 5 et 8 de la Convention Américaine des Droits de l'Homme Article 10 de la Convention des Droits de l'enfant Articles 7,9 et 14 de l'Acord international sur les droits civils et politiques des Nations Unies Règlement du Bureau des prisons des Etats-Unis Articles 8, 24, 30 et 37 des Règles minima pour le traitement des détenus aux Etats-Unis
ON LEUR INTERDIT DE VOIR LEURS FAMILLES
Cuba a le droit et le devoir de se défendre. Le terrorisme contre Cuba a fait depuis 1959, 3478 morts et 2099 handicapés à vie.
Avec son agence Saatchi & Saatchi, Reporters sans frontières lance une campagne sur la situation de la liberté de la presse à Cuba. La campagne relativise la séduisante destination touristique avec un volet cinéma (Mediavision) en 30’ qui montre une plage de rêve se réduisant peu à peu à une lucarne : celle de la porte d’une cellule de prison où finit par apparaître l’œil d’un geôlier tandis que s’inscrit : "Bienvenue à Cuba, une des plus grandes prisons du monde pour les journalistes. Actuellement, plus de 20 journalistes y sont détenus dans les pires conditions".
En presse (PQN, PQR presse mag’), affichage (Insert) et cartes postales, un dessin de plage bondée invite – tel un magazine enfantin – à chercher un journaliste dans la foule. La réponse : il n’y en a aucun, ils sont tous en prison ! Enfin, en radio ainsi que sur un CD envoyé aux rédactions musicales, un spot fait entendre un animateur présentant en exclusivité le "nouveau son" cubain. Un morceau qui révèle rapidement une ambiance de prison…