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Pouvoir d'achat : quand Leclerc fait son Sarko…
B
19 janvier 2008 18:11
Nouvelle croisade de Michel-Edouard Leclerc contre les hausses des prix des industriels. Les dessous d'une campagne publicitaire.

La Vache qui rit fait partie des marques stigmatisées par Leclerc. Michel-Edouard Leclerc est remonté sur son petit poney. Périodiquement, le patron des enseignes éponymes lance une grande campagne à vocation « pédagogique ». Le film est toujours le même : les industriels se sucrent sur le dos des consommateurs grâce à une réglementation « illibérale », autrement dit une entrave à la concurrence sur les prix. En ce début d'année où la publicité solde ses tarifs comme les magasins leurs prix, Leclerc s'est donc payé des pages de publicité dans la presse quotidienne régionale, dénonçant à la vindicte publique quelques industriels coupables d'avoir augmenté les prix de leurs produits. Ciblés par le charismatique patron de l'enseigne, les fromages Vache qui rit, les crèmes anti-rides L'oréal et Nivea, Orangina pour son sirop Pulco citron, les produits d'entretien Ajax et les gâteaux Brossard.

Chantage public
Pour le distributeur, toutes ces marques profitent du contexte inflationniste que nous connaissons pour augmenter leurs prix dans des proportions indues. Exemple : le +16% de La Vache qui rit. Du coup, Leclerc menace : si ces industriels persistent, les magasins Leclerc ne les commercialiseront plus ! Les suspensions de commande font d'ordinaire partie de la négociation. Mais en publicisant la question, Leclerc passe de la négociation au chantage public. Leclerc fait, en quelque sorte, son Sarkozy : tout doit être montré, exposé. Le problème est que, manifestement, le président du pouvoir d'achat est plus discret sur ce sujet aujourd'hui...
En réalité, il n'est pas inintéressant de se renseigner sur les raisons de ces augmentations de prix, qui semblent autant de cas de figure différents. Dans le cas de la Vache qui rit, entreprise stable s'il en est, l'augmentation de prix s'explique d'abord par la hausse du lait, qui atteint tout de même 35%, ainsi que par celle du pétrole. Si Michel-Edouard a une solution, il ne devrait pas la garder pour lui ! Le cas de L'Oréal et Nivéa est différent : les produits anti-rides se vendent moins, et les deux entreprises tentent un dernier coup avant reformatage ou … abandon. Enfin, alors que tous ces groupes sont des multinationales, les gâteaux Brossard sont commercialisés, eux, par une PME.

Ce n'est pas la première fois que Leclerc mène campagne... Pressions sur le gouvernement
Quel est donc l'objectif de Leclerc en dénonçant, seul parmi ses confrères, les augmentations de prix ? Lutter contre l'inflation ? C'est fort peu probable : il suffit de lire le quotidien Les Echos pour savoir qu'il s'agit d'un phénomène planétaire dû à l'irruption sur le marché mondial de quelques centaines de millions de consommateurs chinois ou indiens.
Enfin, le patron des hypermarchés Leclerc entretient une confusion entre les tarifs publics (ce que paye le consommateur) et les prix de cession : entre les deux, il y a toute la négociation commerciale entre industriels et commerçants, et tous les « services » exigés par les seconds des premiers qui bonifient d'autant les tarifs.
En réalité, Michel-Edouard cherche sans doute, en bon lobbyiste, à faire pression sur le gouvernement avant la publication du rapport Attali la semaine prochaine, et avant la promulgation d'une énième loi sur les relations entre les industriels et la grande distribution, préparée par Luc Chatel. Or, il semble bien que Leclerc n'ait pas obtenu satisfaction dans ces négociations. Et les industriels peuvent très bien renvoyer Leclerc à ses chères études : l'inflation est moins forte en France que dans les autres pays européens.
La bataille de Leclerc est aussi motivée par un affront juridique récemment essuyé par l'enseigne, condamnée pour « fausse coopération » après une longue procédure, à rembourser Danone, Nestlé, Lavazza, etc. Sur ce point, Michel-Edouard Leclerc a raison de s'inquiéter d'une loi devenue si difficile à appliquer qu'elle fait peser de sérieux risques juridiques sur les enseignes.

Pour la suite de voir le lien : [www.marianne2.fr]
Ben quoi 0-°
E
19 janvier 2008 22:09
Ouais mais je préfère Un M-E Leclerc qui donne l'impression de se battre pour le consommateur que les dirigeant de Carrefour et Auchan qui eux se cachent derrière l'anonymat tout en ramassant un fric monstre.
Les plus grandes fortunes de France sont les propriétaires des marques Carrefour et Auchan.
Michel-Edouard Leclerc a le mérite de mouiller sa chemise pourtant je n'ai pas de tendresse personnelle pour cet individu que je considère démogo.
B
20 janvier 2008 19:09
Monsieur El Chiane,

En effet, ce qui m’intéresse c’est qu’est ce que moi en tant que consommatrice j’ai à gagner. Après que Monsieur Leclerc règle ses comptes, j’en ai rien à cirer. Il décide de retirer certains produits de ses rayons et que ce geste permet de faire réfléchir les industries tant mieux pour les consommateurs donc moi.
Ben quoi 0-°
E
20 janvier 2008 23:20
Donc on est d'accord.

Demain avec la libéralisation des prix, conseillé par le très machiavélique Attali, les produits vont être de plus en plus chers. On sait tous que les hypermarchés toutes marques confondues sont de connivences.
Certains de ces hypermarchés ont racheté des hardiscounts pour justement empêcher les consommateurs de jouer sur la concurrence!
B
21 janvier 2008 21:34
Monsieur El Chitane,

Demain (parce que ce soir, je suis trop fatiguée) je te dirai pourquoi je n'appréhende pas le rapport Attali. Je trouverai prèsque dommage que Sarko ne le reprenne pas dans sa totalité. ça ne veut pas dire que je suis d'accord sur tout.
Ben quoi 0-°
B
22 janvier 2008 21:20
Monsieur El Chitane,

Ce rapport prévoit de casser les verrous qui bloquent et empêche une vraie concurrence. Il propose de créer de réelles conditions de concurrence de faciliter l’implantation et une libre entrée de nouveaux distributeurs. C’est pour ça que je pense que les réformes prévues dans ce rapport est un coup au lobbying des grandes entreprises. Toutes les lois relatives à la concurrence promulguées ces dernières décennies ont favorisé certains distributeurs et enseignes et toujours les mêmes. Ces mêmes se comportent en tyrans en imposant leurs prix et leurs conditions.L’arrivée de nouveaux acteurs économiques favoriserait une baisse de prix surtout si l’interdiction de vente à perte est levée et si une liberté tarifaire est mise en place. . Toi même tu dénonce ces discounts rachetés ou appartenant à de grandes enseignes

Tu te souviens que nous avons discuté toi et moi de la réforme du divorce à l’amiable. Hé ben la déréglementation de certains métiers (fermés) comme ceux du droit est prévue par le rapport. Les avocats ont manifesté quand il a été question que les notaires se chargent des divorces à l’amiable. Mais ces mêmes avocats se verraient bien chargés de certaines transactions propre au domaine du notariat.

Citation
El Chitane a écrit:
Donc on est d'accord.

Demain avec la libéralisation des prix, conseillé par le très machiavélique Attali, les produits vont être de plus en plus chers. On sait tous que les hypermarchés toutes marques confondues sont de connivences.
Certains de ces hypermarchés ont racheté des hardiscounts pour justement empêcher les consommateurs de jouer sur la concurrence!
Ben quoi 0-°
 
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