Menu
Connexion Yabiladies Ramadan Radio Forum News
LE PAYS DE L'EGALITE DES CHANCES!
o
8 mars 2004 10:52
vous pourrez télécharger l'ensemble du rapport sur (cliquer sur l'icône rouge à droite représentant un petit livre): [www.institutmontaigne.org]#


Sortie du premier rapport du groupe "intégration"

La fin du XXème siècle a montré que l'égalité des droits, maillon essentiel de la démocratie, ne suffit plus à réaliser l'égalité des chances. L'inquiétante augmentation des inégalités est aujourd'hui un constat partagé, qui ressurgit régulièrement.

Elle provoque un recul dangereux de la confiance dans les valeurs de la République, une désaffection à l'encontre de la citoyenneté et de la fierté d'être français.

Les oubliés de l'égalité des chances regroupent à la fois les « déclassés », derniers servis dans les processus de croissance, en situation de sous-emploi patent, et souvent relégués par l'habitat, et les « minorités visibles ».

Principalement noires et maghrébines, ces dernières, bien qu'elles représentent plus de 12 % de la population, ne participent pas encore véritablement au destin de la société française. Invisibles ou presque dans le monde politique, judiciaire, de la télévision, des directions d'entreprises, des corps intermédiaires, des institutions, largement sous représentées dans la fonction publique et dans les postes en contact avec le public, elles sont, à diplômes ou qualifications égales, davantage victimes du chômage. Leur taux de chômage, qui avoisine 30 %, est plus de deux fois supérieur à celui de l'ensemble de la population.

Confrontée à une demande collective de reconnaissance, la France continue de répondre à coté, en médiatisant le succès de quelques individus dans le domaine du sport ou de la musique occultant l'effrayante vérité statistique du plus grand nombre.

Si un effort particulier doit aujourd'hui être accompli en direction des minorités visibles, c'est parce-que celles-ci s'incarnent dans tous les troubles et les défis auxquels la société française est confrontée. Edifier une nation pluraliste, promouvoir l'égalité des chances et obtenir des résultats dans la lutte anti-ghettos sont des préalables à la modernisation de notre démocratie.

L'intégralité du rapport est téléchargeable en cliquant sur l'icône rouge en haut à droite de la fenêtre.


Gilles TROCHET
o
8 mars 2004 13:18
c'est des chiffres surprenant non? ce rapport à été fait avec Yazid Sabbagh, vous connaissez?
o
8 mars 2004 16:15
Le marché du travail est aujourd'hui l'un des tout premiers lieux de discrimination sociale. Pour encourager l'intégration des jeunes issus de l'immigration et éviter leur repli communautaire, les entreprises doivent-elles mettre en place des mécanismes volontaristes visant à une plus grande équité dans l'accès aux emplois?


«II faut désamorcer la bombe de l'exclusion.» Claude Bébéar, président du conseil de surveillance de l'assureur Axa, ne mâche pas ses mots: parce qu'il n'y a pas d'intégration sans emploi, il est indispensable, selon lui, de favoriser l'accès au marché du travail des jeunes venus des banlieues difficiles, rejetons d'immigrés pour la plupart. Les statistiques, dans toute leur sécheresse, justifient l'inquiétude du «parrain» du patronat français. Les jeunes diplômés blacks et beurs sont cinq fois plus nombreux à pointer à l'ANPE que leurs camarades français de souche. Et la situation ne va pas en s'améliorant, estime Mouna Viprey, chercheuse à l'Institut de recherches économiques et sociales, spécialiste de l'insertion des jeunes d'origine étrangère. «Ces pratiques discriminatoires à l'œuvre sur le marché du travail sont récurrentes et ont tendance à s'accroître. D'où le repli communautaire d'un certain nombre de jeunes, nés en France, qui estiment leur identité française réfutée par la société. L'aigreur s'accumule et la révolte intérieure s'accroît au fil du temps.» De son côté, le Haut Conseil à l'intégration (HCI), dans un rapport remis à Jean-Pierre Raffarin le 26 janvier, dresse un tableau consternant de l'intégration des jeunes issus de l'immigration - moins bien formés, plus longtemps au chômage. Et suggère que les entreprises fassent figurer dans leur bilan social le nombre de leurs salariés natifs des quartiers difficiles.


Au même moment, l'Institut Montaigne, l'influent cercle de réflexion présidé par Claude Bébéar, a jeté un beau pavé dans la mare patronale avec la publication de son rapport intitulé «Les oubliés de l'égalité des chances». Ses auteurs, le chef d'entreprise Yazid Sabeg et la journaliste Laurence Méhaignerie, se prononcent «pour une action positive à la française», sur le modèle de l'affirmative action américaine. Leur credo: «Il faut rendre égales des situations qui ne le sont pas.» L'entreprise a un rôle à jouer. Crucial. Elle «doit placer la diversité au cœur de ses objectifs stratégiques, plaident-ils. Il est urgent de mettre en œuvre des programmes d'équité pour l'accès à l'emploi afin de remédier aux iniquités qui se sont accumulées et accrues au fil des générations».


Quelle est la part de responsabilité des entreprises dans les discriminations? Quel traitement doivent-elles réserver aux enfants de l'immigration? Doivent-elles pratiquer la «discrimination positive» ou lui préférer la «promotion positive», comme le souhaite le HCI? Ces questions commencent à préoccuper les dirigeants. Quelques-uns ont pris les devants, à l'instar de Marc Tessier, président de France Télévisions, qui a engagé les télés publiques, le 28 janvier, dans une «action positive en faveur de l'intégration». Au programme, plus de blacks et de beurs à l'antenne, dans le public, parmi les invités des jeux et des débats, dans les séries et les téléfilms. Au risque de les réduire à leur origine ethnique, disent les adversaires de la discrimination positive.
d
8 mars 2004 16:34
C'est pas un gros, qui a des entreprises?
o
8 mars 2004 16:38
ouais, notamment CS (SSII)
A
8 mars 2004 16:40
Bonjour OUSSAMA,
Ton sujet est très interessant et demande une discussion très étendue.
Personnellement je suis contre la discrimination positive. Dans mes recherches d'emploi je ne me suis jamais retiré derrière la discrimination pour expliquer le refus d'embauche. Il est vrai qu'à diplome égal un jeune issu de l'immigration aura plus de difficulté à trouver un emploi équivalent à son niveau de formation mais je ne pense pas que la solution passe par la discrimination positive.
Par contre, je trouve que le sujet est "tabou" tant chez les mèdias que chez les politiques et c'est bien dommage car je crois qu'il faut d'abord briser le tabou pour ensuite essayer de combattre ce probleme qui nous concerne.
Bien à vous
o
8 mars 2004 17:28
je ne pense pas aussi qu'il faut en venir à la discrimination positive mais à une VRAIE égalité, peut être que je rêve mais bon!
A
8 mars 2004 17:42
Je pense quand même qu'en France, l'égalité des chances est plus vrai qu'au Maroc, je n'aurais pas fait des études si j'avais vécu là-bas, il ne faut pas non plus cracher dans la soupe, du moins pour ce qui est de l'éducation nationale.
Hana
o
9 mars 2004 00:33
oui mais faut quand même reconnaître que dans les zep on cultive pas vraiment la réussite...
 
Emission spécial MRE
2m Radio + Yabiladi.com
Facebook