Tout à l’heure, je me suis rappelé d’un verset qui m’a fait penser aux derniers instants aussi émouvants que tragiques de notre bien aimé Uthman Ibn Affan (ra)....
فَسَيَكْفِيكَهُمُ اللَّهُ ۚ وَهُوَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ Alors Allah te suffira contre eux, et il est l’audient, l’omniscient (S2V137)
Ce compagnon, celui que le Prophète (saws) aimait tellement au point d’avoir prié toute une nuit en invoquant « Ô Allah, je suis satisfait d’Uthman, sois satisfait de lui ». Celui pour qui le Prophète (saws) avait une telle confiance qu’il lui a donné la main de ses 2 filles, et qu’on surnommait pour cela « Dhul-Nourayne » (Le possesseur des deux lumières)
Alors qu’il était Calife, pendant que les rebelles avaient assiégés la maison de Uthman (ra) pour tenter de le tuer, celui-ci s’endormit lors de la prière du ‘asr, alors qu’il jeûnait.
Il vit le Prophète (saws) dans son rêve qui lui souriait, avec Abou Bakr et Omar Ibn Al Khattab (ra) derrière lui. S’en suit alors ce magnifique dialogue... :
« - Ô Uthman, est-ce qu’ils t’ont interdit de manger ? - Oui Y’a Rassouloullah, ils m’ont interdit de manger.. - Ô Uthman, est-ce qu’ils t’ont interdit de boire ? - Oui Y’a Rassouloullah, ils m’ont interdit de boire... - Ô Uthman, est-ce qu’ils t’ont interdit de prier dans ma mosquée ? - Oui Y’a Rassouloullah, ils m’ont interdit de manger.. - Bonne nouvelle Ô Uthman...Tu vas rompre ton jeûne avec nous ce soir.. »
Lorsqu’il s’est réveillé, les larmes aux yeux, les rebelles sont rentrés de force dans sa maison, alors qu’il lisait le Quran, sans prêter attention à ses ennemis.
Selon une narration, Muhammad, le fils d’Abu Bakr vient lui saisir sa barbe. Uthman lui dit alors « Lache ma barbe, car ton père avait l’habitude de l’honorer, et je ne veux pas lui dire lorsque je le rencontrerai au Paradis que tu es celui qui m’a tué »
Vient le moment où Al-Ghafiqi, frappe Uthman (ra) avec un morceau de fer sur la tête, jusqu’à ce que son sang coule vers le bas, et tombe sur le verset ci-dessus : فَسَيَكْفِيكَهُمُ اللَّهُ ۚ وَهُوَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ Alors Allah te suffira contre eux, et il est l’audient, l’omniscient (S2V137)
Uthman est alors assassiné par les rebelles, et Médine pleure de tristesse...
L’histoire retient que tous ceux qui ont été à l’origine de son décès sont morts d’une souffrance abominable.
L’une des morales de cette histoire : Ne faites jamais aucun mal à un allié d’Allah, ne le médisez pas, préservez son honneur, car Allah lui suffira comme protection, comme il l’a promis...
Qu’Allah nous rassemble aux côtés de notre bien aimé (saws) et ses compagnons !
chargement...
+ 
