Ça se passait en plein océan pacifique en ce mois d’octobre/ novembre 2019, il y a trois mois. Un bateau de pêche chinois fait halte non loin d’une petite île déserte non pas pour admirer le paysage mais pour y envoyer un petit équipage chasser les chauves souris, des petites bêtes maudites qui servent de mets très recherché que dégustent les chinois comme des friandises. Dans l’île il y a aussi des arbres fruitiers de toutes sortes, mais le choix de l’équipage se porte avant tout sur les oiseaux hybrides mi volatiles mi rongeurs que sont les chauves souris. Car rien ne remplace une soupe chaude avec les ailes et les cuisses de cette étrange créature nocturne qui déteste la lumière.
C’est avec un grappin de petites bêtes noires qu’ils reviennent sur le bateau qui prend alors le large, ah la bonne pêche tombée du ciel. Le chef de l’équipage convoque le cuisinier et lui demande de préparer un dîner royal qui leur fait oublier la routine des plats habituels de poissons et crustacés. Monsieur cuisine s’exécute et se met à l’œuvre, un dîner délicieux est servi c’est aussi une façon de dire à dieu à l’océan pacifique ses tempêtes et son no man’s land. Demain l’équipage mettra le cap sur les côtes chinoises qu’il atteindre dans deux à trois semaines si tout va bien. Les cales du bateau sont remplies de poissons congelés, la provision en chauves souris est étoffée que les marins auront l’occasion de se servir la bonne soupe au moins un jour sur deux.
Une fois arrivé à son port d’attache dans le sud de la Chine le bateau vide sa cargaison de poissons et se vide de son équipage. Chaque marin rendre chez lui dans sa ville ou village pressé de raconter son aventure à sa famille.
Le chef cuisine, appelons le Ching Chau, rentre quant à lui où ? A Wuhan sa ville natale là ou habite sa famille dans un ensemble immobilier du centre ville non loin du marché aux animaux vivants : chiens, chats, porcs, serpents, insectes volants et ranpants, reptiles et vers de terre. En effet les chinois mangent toutes créatures terrestres à part les êtres humains. C’est un style de vie doublé d’habitudes culinaires étranges. Chaque peuple a ses us et coutumes et préférences nourricières, les arabes la viande de chameaux, les européens la viande du porcs, les turkmènes la viande du cheval. Les chinois eux mangent tout. Est –ce pour cette raison qu’ils sont les plus nombreux sur terre ? Je n’en sais rien.
Le lendemain de son arrivée chez lui, Ching Chau se rend tout naturellement au dit marché pour faire ses courses et rencontrer les nombreux amis qu’il compte parmi les habitués de ce marché qui ne désempli pas du matin au soir. Il va croiser une bonne douzaine d’entre eux qu’il salut chaleureusement, embrassades, accolades, rires, la joie de se retrouver entre bons amis.
Mais ce n’est pas tout. Car ce que Ching Chau ignore et l’équipage du bateau avec lui c’est qu’ils ont apporté avec eux, de cette île déserte du pacifique où ont fait escale ce maudit virus de corona, sans le savoir. Oui les chauves-souris capturés sur l’île étaient porteurs de virus à l’état inerte, c’est-à-dire inoffensif. C’est connu, c’est vérifié, le précédent virus cousine de corona appelé Sars était aussi porté par ces oiseaux des ténèbres. C’est ainsi que commença l’histoire de Corona virus ou Covid 19 qui fait des ravages dans un monde où les hommes sûrs d’eux même, arrogants et dominent croyaient tout savoir, tout maîtriser à par la mort contre laquelle ils fourbissent leur arme fatale : la manipulation génétique. Et puis voilà qu’une bête hybride maudite et invisible le jour porteur d’un être infiniment petit, microscopique qui se transforme en guerrier redoutable qui sème la terreur au quatre coins du monde. Au lieu d’aller chercher l’infiniment grand dans l’univers les hommes feraient mieux de chercher l’infiniment petit sur terre car c’est delà que vient leur malheur.