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Pâle Estime a écrit:
Salam
Des souvenirs personnels, jen ai la pelle.
Lorsque jetais adolescent on rentrais en famille des vacances d’été, cetait fin août et le monde quil y avait au port de Nador..
En prévision j’ai acheté juste avant d’entré au port en voiture, 1 poulet rôti dans une rôtisserie a Bni nsar, enfin j’ai demandé de largent a mon père je devais avoir 15 ans…
Arrivé en cabine je me languissait de le manger, je l’ai ouvert, il était en train de pourrir, à l’intérieur il y avait des asticots..
La colère est encore présente aujourd’hui..
Des choses que j’aimais bien, cetait l’odeur dechappemet des renaults 12 ..bizarre..
La forêt de rougiurou a nador, etait riche en faune, des singes des animaux bizarres.. aujourd’hui, apart et quelques animaux, plus rien.
Avant,jusqu’à dans les années 2012, dans le rif les hommes avaient toujours une coupe style hollandaise, avec les cheveux longs et moustaches, a la chris waddel.. aujourd’hui ils ont tous une coupe dégradée comme dans les séries turcs.. meme les hajj.
Les temps changent en effet
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Blagueur* a écrit:
Salut,
Des souvenirs lointains d'une journée passée à cala charana pas loin de Nador et de Mliliya avec une route sinueuse pour arriver sur une plage déserte et des eaux d'une transparence et clarté inoubliables : on pouvait voir les poissons à grande profondeur. J'ai recherché sur Google et j'ai été surpris par l'urbanisation qui semble s'être emparée de cette crique.
Une région conservatrice où l'homme ouvre le chemin, la femme voilée suit et l'enfant clos le cortège. Très peu de femmes dans les rues à l'époque. Je regardais les chaînes hertziennes ou analogiques de télés espagnoles que l'on captait sans décodeur ni amplificateur et me disait qu'à la longue les us et mœurs pouvaient être impactés.
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dudule07 a écrit:
Et puis un jour, la pluie.
La seule fois où j'en ai vu au Maroc.
Un matin de fin août. Je l'entendais tomber sur le carreau de la fenêtre en bois. Ces fenêtres typiques avec des gardes corps en arabesques et fer forgé. Ils l'avaient repeint en blanc. Sûrement une histoire d'insectes, pour tenter de les éloigner, en vain. C'était kitch ces fenêtres. Kitchement joli.
J'ouvre et cette fraîcheur inhabituelle me saisit.
J'observe le paysage et je vois les gens vaquer tranquillement à leurs occupations, ni bottes, ni parapluie, ils sont là, marchant dans les inévitables flaques d'eau de ces chemins non goudronnés espérant que cette pluie s'éternise pour le bien de leur récoltes.
Je descends et qui vois je? L'oncle Ahmed, moul hanout, celui qui dépanne tout ce village avec son hanout rempli de bric et de broc, un amas de produits pas toujours identifiables mais tellement nécessaire à tous ces gens. Lui portait son bonnet en laine toute l'année, rien à voir avec la pluie, il racontait pour la centième fois à son frère la même histoire d'âne volé pendant qu'il s'est absenté pour aller au souk.. mais qu'importe cela semblait lui faire du bien..
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Blagueur* a écrit:
Les souvenirs de ces constructions ocre, couleur argile, qui se fondaient dans le paysage raniment la nostalgie d'un temps qui prenait son temps. Fardées de blanc, dont seules les fenêtres étaient discernables, surmontant des jardins fleuris, elles parfumaient l'air de cette odeur particulière de j'ban ce fromage typiquement jebli, ce fromage mi-salé, dans son emballage fait de feuilles de palmiers nains ou "doum" tressées, loin du flot tourmenté et ininterrompu d'informations, des écrans du futile qui captivent l'attention et aliènent.
L'espace se réduisait à cette surface scintillante, à cette télé, voilant le bleu du ciel, en une prison pour une âme qui n'a plus le temps de s'interroger, réceptrice d'un tout venant médiatique déshumanisé.