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La musique
R
11 décembre 2004 18:26
Juste un extrait d'article, j ai juste fait un copier coller de l'avis du savant avec lequel je me sens le plus en phase concernant ce sujet, cela n'engage que moi.Pour moi je ne pense pas que la musique soit interdite comme certain le disent, à partir du moment oû on ne se laisse pas entrainé.


Source:[www.maison-islam.com]

B.2.1) Un premier groupe de Hadîths, qui paraît interdire les instruments de musique :


"Il y aura dans ma communauté des gens qui déclareront permis l'adultère, la soie, l'alcool et les "ma'âzif"" (rapporté par Al-Bukhârî, n° 5268). Que signifie le terme "ma'âzif" ? Ibn Qayyim écrit : "Le terme "ma'âzif" désigne tous les instruments de musique ; il n'y a pas de divergence entre les spécialistes du vocabulaire à ce sujet" (Ighâthat ul-lahfân, tome 1 p. 392). Ibn Hajar a écrit des lignes très voisines (Fat'h ul-bârî, commentaire du Hadîth n° 5268).

Nâfi' raconte qu'un jour, Ibn Omar entendit sur son chemin le son de la flûte d'un berger. Il mit alors les doigts dans ses oreilles et écarta sa monture du chemin. Il ne cessa de demander à Nâfi' si le son était toujours audible, et c'est lorsque Nâfi' lui répondit négativement qu'il enleva les doigts de ses oreilles. Il dit alors qu'un jour, alors qu'il était en compagnie du Prophète, celui-ci entendit un son semblable et fit de même (rapporté par Abû Dâoûd, n° 4924).

Il y a aussi un Hadîth qui parle de "la clochette" ("al-jaras"winking smiley (rapporté par Muslim, n° 2114).

Le Prophète a aussi interdit "al-kûba" (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, n° 1708, n° 1806), "al-qanîn" (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, n° 1708). D'après certains savants, "al-kûba" désigne le tambour (Nayl al-awtâr, tome 8 p. 240, Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, tome 4 p. 285 et p. 422), et "al-qanîn" désigne un instrument à six cordes (Nayl al-awtâr, tome 8 p. 240) ou le luth (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, tome 4 p. 285). Il faut cependant dire que ce Hadîth n'est pas formel (sarîh) quant à ces instruments, car d'autres savants sont quant à eux d'avis que "al-kûba" désigne le trictrac (Silsilat ul-ahâdîth as-sahîha, tome 4 p. 422) et "al-qanîn" un jeu de hasard pratiqué à l'époque par les Byzantins (Nayl al-awtâr, tome 8 p. 240).

B.2.2) Un second groupe de Hadîths, qui semble permettre des instruments de musique :



Le Prophète a dit : "La différence entre (la relation) permise et (celle) interdite est le tambourin et la voix" (rapporté par At-Tirmidhî, n° 1088, An-Nassaï, n° 1896).

Alors que Aïcha avait fait l'organisation d'un mariage, le Prophète lui dit : "Aïcha, n'aviez donc vous pas de divertissement ? Les Ansâr aiment le divertissement" (rapporté par Al-Bukhârî, n° 4868). Dans une autre version : "Si vous aviez envoyé une petite fille qui jouerait du tambourin et chanterait !" "Qui dirait quoi ?" "Qui dirait : "Nous sommes venus à vous, nous sommes venus à vous, salut à nous, salut à vous"" (Fat'h ul-bârî, commentaire de ce Hadîth). As-Suyûtî a écrit que le terme "jâriya" désigne la fille non-pubère, comme le mot "ghulâm" indique le garçon non pubère (Islâm aur mûsîqâ, p. 189).

Amir ibn Sa'd raconte s'être rendu auprès de deux Compagnons, Qurza ibn Ka'b et Abû Mas'ûd, à l'occasion d'un mariage. Il vit des petites filles qui chantaient. Il leur dit alors : "Vous êtes deux Compagnons du Prophète, des gens de Badr [de surcroît], et on fait cela près de vous !" Qurza lui répondit : "Assieds-toi si tu le veux et écoute, et pars si tu le veux. Il nous a été autorisé de pratiquer ce divertissement ("lahw"winking smiley lors d'un mariage" (rapporté par An-Nassaï, n° 3383). Le terme employé ici par Qurza, "lahw", ne désigne pas le divertissement en tant que tel, puisque ce n'est pas uniquement lors de mariages que les divertissements "neutres" sont permis ; ce terme désigne ici "la musique", car c'est un des noms donnés à la musique (Ighâthat ul-lahfân, tome 1 p. 360). Le Compagnon voulait dire que l'emploi du tambourin a été autorisé lors des mariages.

Rubayyi' bint Mu'awwidh raconte que le lendemain de son mariage, elle reçut la visite du Prophète. Elle raconte : "Quelques petites filles jouaient du tambourin et faisaient les éloges de mes parents morts à Badr. Tout à coup l'une d'entre elles dit : "Et parmi nous se trouve un prophète qui sait ce qu'il adviendra demain". Le Prophète fit : "Délaisse ce propos et dis plutôt ce que tu étais en train de dire"" (rapporté par Al-Bukhârî, n° 4852, Ibn Mâja, n° 1924).

Un jour de Eid, deux petites filles ("jâriya"winking smiley chantaient et jouaient du tambourin dans l'appartement de Aïcha, alors que le Prophète était allongé et s'était recouvert le visage. Abû Bakr entra et reprocha à Aïcha cet état des choses en disant : "Un son du diable dans la maison du Messager de Dieu ?" Mais le Prophète lui dit : "Laisse-les, Abû Bakr, chaque peuple a son jour de fête, et aujourd'hui c'est le nôtre" (rapporté par Al-Bukhârî, n° 3337 etc., Muslim, n° 892).

Après que le Prophète soit revenu d'une campagne, une servante noire vint le voir et lui dit : "J'avais fait le vœu de jouer du tambourin et de chanter devant toi si Dieu te faisait retourner sain et sauf." Le Prophète lui dit : "Si tu en avais fait le vœu, joue en, sinon non". Elle se mit donc à le faire. Abû Bakr entra alors qu'elle le faisait, puis Alî entra alors qu'elle le faisait, puis Uthmân entra alors qu'elle le faisait toujours, puis Omar entra, elle déposa le tambourin et s'assit dessus (rapporté par At-Tirmidhî, n° 3690).

Le Prophète passait dans un lieu de Médine ; des petites filles jouaient du tambourin et chantaient ; elles disaient : "Nous sommes des petites filles de Banu-n-Najjâr ; comme il est bien que Muhammad soit notre voisin !" Le Prophète dit alors : "Dieu sait que j'ai de l'affection pour vous" (rapporté par Ibn Mâja, n° 1926). D'après Cheikh Abd ul-Mu'izz, cet événement s'est passé quand le Prophète est arrivé à Médine (Islâm aur mûssîqâ, pp. 217-218, note de bas de page).

B.2.3) Différents avis ont vu le jour chez les savants par rapport à leurs différentes façons de concilier ces deux groupes de Hadîths :


Le savant andalou Ibn Hazm est d'avis que les Hadîths du premier groupe sont soit non-authentiques, soit sont authentiques mais ne sont pas formels quant à l'interdiction. En l'absence de textes à la fois authentiques et clairs, les instruments de musique restent donc dans la permission originelle du moment que dans les faits on ne les utilise pas en manquant aux autres principes de l'islam (= mubâha fîn nafsihâ, wa lâkin tahrum lil-'aridh). D'après Ibn Hazm, le Hadîth rapporté par Al-Bukhârî (n° 5268) n'est pas authentique car sa chaîne de transmission n'est pas continue entre Al-Bukharî et Hishâm (Al-Muhallâ, tome 7 p. 565). Et du Hadîth rapporté par Abû Dâoûd (n° 4924), Ibn Hazm dit qu'il montre certes que le Prophète a préféré ne pas écouter la musique, mais si cela était interdit, il aurait ordonné à Ibn Omar de ne pas l'écouter aussi ; or il ne l'a pas fait (Al-Muhallâ, tome 7 p. 570). Faire de la musique ou en écouter n'est donc, selon Ibn Hazm, pas interdit tant que cela n'entraîne pas quelque chose d'interdit [voir le point A, au début].
 
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