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Arboration a écrit:
pose problème et devrait être sérieusement remis en question. Surtout le divorce d'ailleurs
Parce que tout doucement, on arrive à cautionner un comportement que l'islam proscrit, à savoir la fornication: on se marie vite fait devant l'imam et on divorce au téléphone... nous bien loin des principes prôné par le Coran.
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Fleur de lotus** a écrit:
Salam aleikoum,
Je voudrais aborder un sujet délicat, celui de la lecture du Coran, je devrais plutôt dire de l'appréhension du texte coranique, en particulier des versets qui évoquent des points sociaux.
Deux tendances sont assez marquées, celle d'une lecture littérale, et celle d'une lecture réformiste.
Les arguments des litteralistes repose sur la légitimité donnés par les savants à cette lecture.
Toutefois on ne tient pas compte du fait que la lecture de ces même savants à pû etre orientée par leur contexte et environnement.
Ainsi que sur le fait que la révélation est immuable, les règles établies sont donc valables jusqu'à la fin des temps.
Les arguments des réformistes reposent sur le fait que la société a évolué et que les solutions sociales apportées par l'Islam ne répondent plus forcément aux problématiques rencontrées de nos jours.
Et sur le fait que l'esprit du Coran doit être prioritaire sur la forme.
Les changements qui suivraient la même finalité que le texte seraient légitimes.
L'Islam n'a pas de clergé et le musulman à une marge de liberté dans son interprétation des textes.
Les savants sont une référence mais pas absolue, ils sont humains et dont pas infaillible.
J'ai bien sûr mon avis sur la question, mes vos réponses argumentées sur ce sujet m'aideraient à faire avancer ma réflexion.
Je sais que ce sujet peut prêter à polémique, donc je vous demande de faire attention à ne pas déraper ni tomber dans le dénigrement envers ceux qui pensent différemment svp.
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youness93 a écrit:
Je ne vois pas le rapport entre le mariage et le divorce vite fait et la fornication.
Celui qui fornique ne se marie pas.
L'imam est inutile pour le mariage.
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Poisson abyssal a écrit:
Alaykoum salam,
L'opposition ne fonctionne pas, car je pense être à la fois littéraliste ET réformiste.
Sur beaucoup de sujets en effet je pense que l'exégèse classique montre ses limites et que nous ferions mieux de revenir à la lettre du texte.
Par exemple sur l'héritage, cette histoire de double part pour l'homme est une mauvaise interprétation du texte. Le Coran, lui, dit clairement "une part pour l'homme, et une part pour la femme".
Tout le Coran ne peut pas être lu de manière uniquement littérale bien sûr, et ça encore c'est le Coran qui le précise (verset du moustique par exemple).
Une partie de son sens n'est accessible que via du symbolisme, des métaphores, parfois même une lecture ésotérique. C'est parce que je suis littéraliste que je suis obligé d'être aussi un peu mystique...
La véritable opposition serait plutôt entre les conservateurs et les progressistes.
Les progressistes pensent que l'islam est une science comme les autres et que les progrès dans cette science sont donc possibles. Puisque le Coran est intemporel et universel, ses versets devront pouvoir être relus dans une grande variété d'époques et de contextes.
Les conservateurs pensent que la science est figée à ce qu'ont établi les savants médiévaux. Ça ne sert limite à rien pour eux de continuer à former des savants ou des étudiants.
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leona219 a écrit:
Je suis d’accord avec tout ce que tu as dis sauf pour l’heritage ou le coran stipule clairement que la part du fils doit etre egale à la part de 2 filles dans ce verset :
« Voici ce qu’Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles. S’il n’y a que des filles, même plus de deux, à elles alors deux tiers de ce que le défunt laisse. Et s’il n’y en a qu’une, à elle alors la moitié. Quant aux père et mère du défunt, à chacun d’eux le sixième de ce qu’il laisse, s’il a un enfant. S’il n’a pas d’enfant et que ses père et mère héritent de lui, à sa mère alors le tiers. Mais s’il a des frères, à la mère alors le sixième, après exécution du testament qu’il aurait fait ou paiement d’une dette. De vos ascendants ou descendants, vous ne savez pas qui est plus près de vous en utilité. Ceci est un ordre obligatoire de la part d’Allah, car Allah est, certes, Omniscient et Sage. » Coran, 4/11.
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Poisson abyssal a écrit:
Le verset que tu cites concerne un cas particulier, pas la règle générale qui est celle d'égalité.
Et encore, il ne s'agit que de la répartition du reliquat de l'héritage "après exécution du testament" comme le dit le verset.
La règle établie par le Coran c'est d'abord le legs aux proches par testament (2:180-182, 2:240 et 4:7-8), qui est une obligation et qui est censé être régi par l'égalité (4:7).
Et ensuite, s'il reste des biens non légués par testament, la distribution par quoteparts du reliquat des biens selon un principe de mérite (4:11, 4:32). Mais cette forme d'héritage est facultative et ses modalités ne sont qu'une recommandation.
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leona219 a écrit:
je veux bien te croire mais enjoindre c'est Ordonner expressément quelque chose à quelqu'un.
MAis tu as raison pour la partie testamentaire les versets concernant cette partie sont antérieur au verset relatif à l'heritage dans sourate an nisaa. Mais il n'empeche ce n'est pas une recommandation.
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Arboration a écrit:
C'est bien dommage que tu ne vois pas le rapport
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Poisson abyssal a écrit:
Sauf qu'en arabe le verbe أَوْصَٰ n'a pas un sens aussi fort que le français "enjoindre" dans cette traduction.
Il est tout à fait possible de traduire également par "recommander".
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Poisson abyssal a écrit:
Sauf qu'en arabe le verbe أَوْصَٰ n'a pas un sens aussi fort que le français "enjoindre" dans cette traduction.
Il est tout à fait possible de traduire également par "recommander".