GSPC, GICM, FIT, GCIL, «Chevaliers du changement».
Autant de sigles qui prolifèrent dans l’aire maghrébine.
Les mouvements terroristes maghrébins ont prouvé, à Lemghity en Mauritanie, comme à Djerba, Casablanca et Benghazi, qu’ils ont une longueur d’avance sur les armées..
« L’UMA du terrorisme» est née.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, une nouvelle topographie du terrorisme a vu le jour au Maghreb. Celle-ci anticipe sur les capacités d’organisation de l’espace politique, en minant les édifices institutionnels. Paradoxalement, le Maghreb et son extension sahélienne vont devenir l’espace de confrontations entre Al-Qaida et les Etats-Unis qui investissent, chacun de son côté, les deux entités de cette confrontation majeure qui se dessine au Maghreb.
Plusieurs indices confortent un linkage de plus en plus dynamique entre organisations terroristes maghrébines. Si elles ne sont pas de la même taille et n’obéissent pas aux mêmes objectifs politiques et idéologiques, ces organisations ont compris la nécessité d’une union pratique et pragmatique.
L’épicentre algérien incarné par les Salafistes du GSPC a parfaitement rempli son rôle, centre de gravité de cette nébuleuse islamiste qui, à défaut d’opérations spectaculaires, est en train de mettre en place une horizontalité qui semble échapper aux experts.
Quel serait le lien entre le GICM marocain, auteur des attentats de Casablanca, en mai 2003 et la tentative d’assassinat de Mouammar Al-Kadhafi à Benghazi, à la même période? Le fait que les auteurs avaient des contacts nés d’une promiscuité dans les camps afghans d’Al-Qaida, la matrice à laquelle aspirent les groupes terroristes maghrébins et surtout, de l’aveu du patron des services secrets marocains, le général Hamidou Lâanigri, que les éléments du GICM ont été formés par des éléments du Groupe islamiques des combattants libyens (GICL).
De cette optique, les liens transversaux, pressentis ces dernières années, se sont formidablement accélérés. L’arrestation de 10 membres du Front islamique tunisien (FIT) en Algérie, en mars 2005, était d’abord considérée comme une tentative du GSPC d’élargir son recrutement, ou au mieux une demande des terroristes tunisiens venant parfaire, sans risques, leur entraînement militaire dans les maquis du GSPC qui dispose encore en son sein d’«instructeurs» afghans. Les experts n’excluent pas, depuis, que les éléments tunisiens du FIT soient complètement concentrés sur des objectifs en Tunisie, notamment des cibles occidentales (ambassades et touristes étrangers), d’où un inquiétant Travel Warning américain sur la Tunisie, et que leur venue pouvait concrétiser, à terme, un attentat préparé conjointement entre le GSPC et le FIT.
Ces liens prennent leur origine dans l’ouverture des réseaux de communications et de l’accès à la technologie. Sur les forums islamistes, la prolifération des pseudonymes à consonances maghrébines s’accentue autant que les échanges d’informations sur la manière de préparer une embuscade, de fabriquer une bombe à l’acétylène ou de manier des armes automatiques. Les échanges à ce niveau permettent aux groupes terroristes maghrébins de transcender la problématique des frontières physiques et a permis, depuis les attentats de Djerba, à aller aussi vite que l’appareil de renseignements maghrébin.
Ensuite, ces liens sont confortés par la flexibilité des groupes terroristes à infiltrer, sinon à s’allier aux organisations criminelles (trafic de cigarettes, de drogue, de voitures, de produits alimentaires, de mercure, d’or ou les réseaux de l’immigration clandestine), qui leur donnent une latitude financière inégalée et un parfait magma d’immersion. Face à l’absence de coopération entre services secrets et polices maghrébins, dû à une méfiance tenace, les organisations terroristes maghrébines ont développé leurs capacités à intervertir leurs objectifs. Le GSPC justifie l’attaque de Lemghity en Mauritanie par le fait qu’une militante islamiste, Zeineb, a été tabassée à mort, comme le GICL libyen appelle le GSPC à intensifier des attentats dans le sud-est algérien, non loin des frontières algéro-libyennes, pour donner autant une profondeur stratégique aux Salafistes maghrébins qu’une zone de repli (Deb-Deb).
C’est dans cette zone que les terroristes libyens, ayant acquis des connaissances militaires dans les camps de «Hizb Al-Tahriri» de Gulbudin Hekmetyar, dans le désert libyen, que se concentre la première «zone grise». Déjà, en 1995, 11 éléments du GICL avaient rejoint, à travers Abou Khellil, les maquis du GIA, grâce à un accord conclu à Khartoum entre les islamistes algériens et libyens, parrainé par Oussama Ben Laden, alors réfugié au Soudan.
La seconde «zone grise» a des contours flous et pourrait être située à cheval entre le Mali, la Mauritanie et l’Algérie comme le prouve la concentration des terroristes dans cette bande sahélienne. Sur ce plan, le développement du GICM au Maroc risque, à terme, de créer une troisième «zone grise», au-delà des frontières algériennes avec le Maroc, sur le mont Grouz, dans la province de Boutarfa.
Le GICM marocain a prouvé, à travers les attentats de Madrid du 11 mars 2004, qu’il avait la capacité organisationnelle de se muer en une organisation assez hermétique et trans-maghrébine. On avait signalé des éléments salafistes marocains en Mauritanie, (marché d’armes traditionnel des Marocains), et dans le sud-est algérien (route du cannabis vers l’Egypte et de la cigarette vers la Tunisie).
Ainsi, même s’il est embryonnaire, le «Maghreb du terrorisme» va plus vite que celui du contre-terrorisme qui demeure tributaire d’une construction politique où les coups bas sécuritaires ne sont pas absents.
L’affaire Abdelhak Layada, en est la parfaite illustration puisque, récemment, l’ancien «émir» national du GIA a indiqué, hier, au «Courrier d’Algérie» qu’il n’a jamais été détenu au Maroc mais qu’il en était «l’hôte» en vue de créer des bases du GIA, en territoire marocain, afin de frapper l’Algérie.
Source : LeQuotidien D'oran
remarquez la petite phrase assassine glissé tout doucement au maroc dans le dernier paragraphe ......ahhhhhhhhhhhhhhhh les Algériens
Completement d'accord avec Vador. Si pedretti voulais parler du petit commentaire de Vador, je dirais qu il ne s'agit que d'une insistance sur la paranoïa du journaliste. Quelle serait l'interet du maroc d'encourager le GIA? C'est un raisonnement à trés trés court terme dont les consequences seront néfastes pour tout le magreb... Tout celà pour destabiliser l'Algérie. Quelle raccourci!! Je tiens à noter que l'Algérie detient une notation internationnal au niveau du risque politique inférieur à celle octroyée au Maroc. CEci pour dire que le MAroc n'a nul besoin de destabiliser son voisin...et Surtout pas en encourageant le terrorisme qui risque de se retourner contre lui.
Modifié 1 fois. Dernière modification le 15/06/05 16:22 par BadrLemagnifique.
la liberté n'est pas faire ce qu'on veut mais vouloir ce qu'on fait.
moi j'ai décidé de l'ignorer... il arrête pas de débiter des bêtises et ça commence à me soûler grave. je me demande si c'est pas intentionnel? a-t-il manqué d'affection? ou bien veut-il attirer l'attention autour de lui?
il est libre de ses propos, mais j'ai saisi qu'en fait, le mieux c'est de l'ignorer. personnellement je n'ai pas de temps à perdre avec ses salades.
l'implication Marocaine dans la mouvance terrorriste est connue....non seulement en Algerie, mais en europe aussi....les attentats de Madrid a attire l'attention sur le danger represente par la diaspora Marocaine...Amusant que le seul paragraphe qui aattire l'attention de Vidor, est le dernier...du moment que l'article provient d'un journal Algerien...
voici un autre guignole qui se presente comme un marocain de bouarfa dont les pauvres parents ont ete forces a faire la marche verte.
peut-etre qu'ici on a une zoubida bayra cette fois
ighoffar a écrit: ------------------------------------------------------- > l'implication Marocaine dans la mouvance > terrorriste est connue....non seulement en > Algerie, mais en europe aussi....les attentats de > Madrid a attire l'attention sur le danger > represente par la diaspora Marocaine...Amusant que > le seul paragraphe qui aattire l'attention de > Vidor, est le dernier...du moment que l'article > provient d'un journal Algerien...