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Morjenne* a écrit:
السلام عليكم
Bonjour
Le foyer familial devrait être un refuge moral et affectif pour tous. Malheureusement, ce n'est pas le cas pour tout le monde. Après avoir affronté les affres du monde extérieur, certains n'ont pas la chance de pouvoir trouver la paix et le repos chez eux. C'est un réel tourment pour l'âme.
Comment atteindre la sérénité et le repos si même notre foyer est un terrain miné ?
Souvent les querelles familiales gagnent rapidement en intensité. L'amour que l'on ressent pour les membres de sa famille, les attentes que l'on a envers eux font que parfois les esprits s'échauffent et le départ d'incendie n'est jamais loin.
Souvent nous nous relâchons avec nos proches. Nous considérons qu'ils sont acquis et qu'ils nous aiment suffisamment pour tout nous excuser. Il arrive ainsi fréquemment de constater les comportements suivants: certains affichent le meilleur d'eux à l'extérieur, au travail etc... Ils sont souriants, arrangeants, agréables... Une fois passée la porte du foyer, il s'agit d'une autre histoire...ils ont le visage fermé, peu enclins à communiquer, râleurs,agressifs ... En somme, des chatons dociles à l'extérieur et des lions sauvages dans le foyer.
Nous avons tous le droit d'avoir des hauts et des bas, d'avoir passé une journée médiocre et se réfugier chez soi sans vouloir nécessairement communiquer avec la famille. Quand on sent que la coupe est pleine, il est même parfois plus sage d'évacuer un peu seul avant afin d'éviter les débordements émotionnels.
Mais certains ont signé un CDI de bougonnerie à domicile. Cela finit à plus ou moins long terme par affecter l'ensemble de la famille.
Ne soyons pas cet élément parasite. Ne considérons pas les membres de notre famille comme des adversaires. Ne laissons pas la télévision fonctionner toute la journée au détriment des vraies interactions.
L'exacerbation des sentiments, l'ego, les rancœurs accumulées, la pudeur émotionnelle, la douceur considérée comme une faiblesse sont autant de paramètres délétères au bon climat familial.
Une famille devrait être une équipe, un soutien: si un membre tombe, les autres l'aident à se relever. Certains veulent changer le monde mais délaissent leur famille. Si chacun s'occupait de prendre soin du climat familial, le monde se porterait peut-être déjà un peu mieux.
A défaut de pouvoir agir à l'échelle mondiale, nous avons tous un levier d'action à l'échelle familiale.
La dépense des biens pour sa famille constitue la meilleure dépense car elle compte parmi les dépenses obligatoires.
Cela peut-être une dépense matérielle comme affective: faire les courses, donner un sourire, donner de son temps, une parole apaisante, préparer un repas, soulager une douleur.
Ces petits actes du quotidien ont un rayonnement énorme sur la balance des bonnes actions et sont révélateurs de la misericorde d'Allah عز و جل. Il y a des actes anodins possédant un poids en bonnes actions déconcertants, ce serait une bêtise que de s'en dispenser.
Sa'd ibn Abi Waqqas rapporte un long hadith que l'on retrouve dans le recueil de l'imam al Bukhari et dans lequel le Prophète ﷺ dit : Il n'y a pas une dépense que tu fais recherchant la Face de Dieu sans que tu n'en sois rétribué, jusqu'à la petite bouchée que tu déposes dans la bouche de ton épouse.
Dans le recueil de Muslim est inscrit le hadith suivant : Le meilleur dinar que l'homme puisse dépenser est celui qu'il dépense pour sa famille, celui qu'il dépense pour sa monture au service de Dieu et celui qu'il dépense pour ses compagnons au service de Dieu.
Le fait que la dépense familiale soit énumérée en premier n'est pas fortuit.
En somme, essayons de donner de notre mieux petit à petit pour rendre nos foyers paisibles et soudés.
Trop de problèmes de communication, d'argent, de rancœur, d'ego, d'infidélité, d'addiction, de violence détruisent le climat familial et fragilisent la sérénité et l'épanouissement de tous.
Bonne journée à tous.
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