Bismillah was salaatu was salaamu ^ala Rasoulillah sallAllahu ^alayhi wa sallam
Sache que Allah te fasse miséricorde que l'envie(al- haçad) fait partie des grands péchés, dans certains cas et non dans l'absolu. Il s'agit de détester le bienfait que le musulman a, et de ne pas le supporter, dans le cas où il ne déteste pas ce sentiment et qu'il agit en conséquence. L'envie c'est que la personne( 1) déteste le bienfait accordé par Allah à un musulman, que ce soit un bienfait dans la religion ou dubas- monde,( 2) qu'elle souhaite qu'il lui soit enlevé et( 3) qu'elle ne le supporte pas pour lui. C'est un péché s'il ne ressent pas une aversion pour ce sentiment.C'est-à- dire lorsqu'il ne ressent pas un sentiment de rejet vis à vis de cela afin de contredire ses passions et qu'il agit conformément à cela. Ainsi, s'il agit conformément à cette envie, c'est un péché. Un exemple de cela, c'est de partir voir les gens et leur dire de ne pas faire de transactions avec lui afin que ses biens n'augmentent pas. Par contre, le simple souhait qu'un bien dubas- monde soit enlevé, mais sans agir conformément à ce souhait, ce n'est pas l'envie qui est interdite. Abou Dawoud a rapporté du hadith de Abou Hourayrah, que Allah l'agrée, qu'il a dit : Le Messager de Allah (sallAllahu ^alayhi wa sallam) a dit:
ce qui signifie : « Gare à vous de l'envie. Certes elle dévore les bonnes actions, tout comme le feu consomme le bois ». Ce qui est correct, c'est de le classer comme da^ if – faible –. Sa faiblesse est à imputer à l'un de ceux qui sont dans sa chaîne de transmission.Al- Boukhariyy a rapporté dans le Sahih du hadith de Anas Ibnou Malik, que Allah l'agrée, que le Messager de Allah (sallAllahu ^alayhi wa sallam)
( la tabaghadou wa la tahaçadou wa la tadabarou wa kounou^ ibadal- Lahi' ikhwana)
ce qui signifie : « Ne vous haïssez pas les uns les autres. Ne vous enviez pas les uns les autres. Ne vous tournez pas le dos les uns aux autres. Soyez, o esclaves de Allah, des frères ».
On en comprend que parmi les maladies du coeur il y a l'envie et la haine. Cela a de graves conséquences car ils sont contraires à l'entraide sur la bienfaisance et la piété. Les musulmans, s'ils s'envient et se haïssent, ils se relâchent et n'agissent pas avec ardeur pour la bienfaisance et la piété. L'envie qui est interdite, c'est désirer que le bienfait qu'un musulman a reçu lui soit enlevé, en agissant selon ce sentiment, que ce soit avec la parole ou le corps. Si elle est accompagnée de cela, c'est l'envie qui est interdite. Mais si elle n'est pas accompagnée de cela, elle ne comporte pas de désobéissance. L'envie signifie que tu souhaites que le bienfait qu'un musulman a lui soit enlevé et te soit accordé à toi. C'est comme si par exemple, il avait beaucoup d'argent licite, qu'il avait une belle épouse, beaucoup d'enfants obéissants ou qu'il avait de bons traits de caractère. Il lui déteste alors cela. Il souhaite que ce bienfait lui soit accordé à lui et il agit dans ce sens
Mais si dans son coeur il avait souhaité que ce bienfait lui soit ôté : il dit par son coeur si seulement cette femme le quittait ou mourrait sans qu'il ait fait quoi que ce soit en apparence, mais seulement par son coeur, ceci n'est pas une désobéissance. Cela ne devient désobéissance que s'il agit par l'acte. C'est le cas par exemple s'il va voir son épouse et lui dit : Cet homme est mauvais, ton mari est mauvais, et ce, afin qu'elle le déteste et lui demande le divorce. Ou encore, c'est le cas s'il dit à la famille de l'épouse : Le mari de votre fille ne lui reconnaît aucun droit, et ce, afin qu'ils la montent contre lui et la séparent de lui, pour qu'il l'épouse à son tour. Ce qui aide à se débarrasser de la haine, de l'envie et du fait de se détourner, c'est de contredire ses passions. Contredire ses passions aide pour gagner l'agrément de Allah. Ces saints ne le sont devenus qu'en contredisant les passions de l'âme. Deux hommes vertueux s'étaient rencontrés un jour. L'un a trouvé l'autre assis en tailleur dans l'air. Il lui a dit : Commentas- tu obtenu ce degré ? Il lui a répondu : J'ai contredit les passions de mon âme.C'est-à- dire : j'ai contredit mes passions et j'ai contraint mon âme à accomplir les obligations que Allah m'a ordonnées et à éviter les interdits. C'est en contredisant les passions de mon âme que j'ai obtenu ce degré. L'âme aime faire preuve de paresse face aux difficultés des obéissances. Pour ce qui est de se détourner les uns des autres, c'est lorsque l'un tourne le dos au musulman. L'un se dirige vers l'autre et le deuxième lui tourne le dos pour lui faire sentir qu'il le déteste. Ou encore, il tourne son visage dans une autre direction. Il y a en cela un tort porté au musulman. Lui, il est venu vers ce musulman et l'autre lui a tourné le dos ou a détourné son visage afin de lui faire comprendre qu'il le déteste.
Allah ta^ ala dit :
( wa min charri hacidin' idha haçad)
ce qui signifie : « Et contre le mal de l'envieux lorsqu'il envie »,
c'est-à- dire je recherche la préservation de Allah contre le mal de l'envieux lorsqu'il manifeste son envie. Il s'agit du fait de détester le bienfait qu'un musulman a reçu, souhaiter qu'il lui soit enlevé, ne pas le supporter et s'il ne rejette pas ce sentiment et qu'il agit selon ce sentiment. C'est le cas lorsque le bienfait est d'ordre religieux ou dubas- monde. L'envieux n'a son envie qui a un effet que lorsqu'il la manifeste. Mais s'il ne manifeste pas son envie, elle ne nuira qu'à l'envieux tout seul : il sera chagriné du bienfait reçu par autrui.
Il a été dit que l'envie était le premier péché par lequel il a été désobéi à Allah au paradis. Il s'agissait de l'envie que Iblis avait portée contre le Prophète de Allah, notre maître Adam^ alayhi ssalam. C'était également le premier péché sur terre : Il s'agissait de l'envie qu'avait Qabil à l'égard de Habil qui l'avait amené à le tuer.
Allah ta^ ala dit :
( am yahsoudounan- naaça^ ala ma' atahoum min fadlih)
[ souratAn- Niça' / 54] ce qui signifie : « Ou alorsenvient- ils les gens pour ce que Allah leur a accordé par Sa grâce ».
Mouslim a rapporté dans son Sahih du hadith de Anas que le Prophète (sallAllahu ^alayhi wa sallam) a dit :
( la tahaçadou wa la tabaghadou wa lataqata^ ou wa kounou^ ibadal- Lahi' ikhwana)
ce qui signifie : « Ne vous enviez pas les uns les autres. Ne vous haïssez pas les uns les autres. Ne rompez pas les relations les uns avec les autres. Soyez, O esclaves de Allah, des frères ».
Al- Boukhariyy a rapporté dans le Sahih du hadith de Anas Ibnou Malik, que Allah l'agrée, que le Messager de Allah (sallAllahu ^alayhi wa sallam) a dit :
( la tabaghadou wa la tahaçadou wa la tadabarou wa kounou^ ibadal- Lahi' ikhwana. Wa la yahillou limouslimin' an yahjoura' akhahou fawqa thalathi layalin yaltaqiyani yasouddou hadha wa yasouddou hadha wa khayrouhoumal- ladhi yabda'ou bis- salam)
ce qui signifie : « Ne vous haïssez pas les uns les autres. Ne vous enviez pas les uns les autres. Ne vous tournez pas le dos les uns aux autres. Soyez, O esclaves de Allah, des frères. Il n'est pas licite pour le musulman de sécher son frère trois nuits de suite durant lesquelles aussi bien l'un que l'autre se détourne. Le meilleur des deux est celui qui passe en premier le salam ».
Il a été rapporté que Al- Haçan a dit au sujet de la parole de Allah ta^ ala :
( wa min charri hacidin' idha haçad)
ce qui signifie : « Et contre le mal de l'envieux lorsqu'il envie » : il s'agit du premier péché commis dans le ciel.
D'aprèsAl- Khalil Ibnou Ahmad : Je n'ai pas vu un seul injuste dont l'état ressemble plutôt à celui qui subit l'injustice si ce n'est un envieux qui est toujours mal à l'aise, qui a une raison qui erre et un chagrin qui lui colle. D'après Bichr Ibnoul- HarithAl- Hafi : L'animosité risque de te prendre par tes proches, l'envie par tes voisins et le profit par tes frères. D'aprèsAl- Moubarrad qu'il a dit( en poésie en arabe) : L'œil de l'envieux te surveille tout le temps Il dévoile les défauts, et le bienfait, il le dissimule Il te rencontre avec le sourire en te montrant ses dents Alors que le coeur est ténébreux par ce qu'il contient Quant à celui qui regarde un musulman d'un regard envieux et qu'il lui provoque une nuisance, comme en lui portant le mauvais œil, s'il savait delui- même qu'il portait le mauvais œil et qu'il l'a fait exprès, il se charge d'un péché. Mais s'il ne savait pas cela et qu'il ne le voulait pas mais qu'il lui avait porté le mauvais œil, il s'est retrouvé dans ce qui est déconseillé car il n'a pas fait une invocation pour que Allah lui donne les bénédictions(al- barakah) lorsqu'il lui avait porté ce regard. Voici mes propos et je demande à ce que Allah me pardonne ainsi qu'à vous.
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