Publié par David C. le 13/1/2006 18:39:55 (4374 lectures)
C'est la question que la police Russe est en train de se poser à l'heure où Alexander Koptsev, un jeune Moscovite de 20 ans vient de blesser huit personnes juives, dont quatre grièvement, alors qu'elles étaient en train de s'adonner à la prière du soir dans leur synagogue. Tout s'est passé très vite selon le rabbin qui témoigne qu'Alexander s'est approché de lui pour affirmer en face du chef religieux : « je suis venu ici pour tuer ».
Les jeux vidéo ont toujours tort
Ce qui est encore plus désolant dans cette histoire est la manière dont les jeux vidéo deviennent de manière indirecte le bouc émissaire. En effet, le père du meurtrier a commencé par dire que les jeux vidéo auraient influencé le jeune homme. De leur côté, les médias soulignent que son jeu préféré était « Postal ». Maintenant, la police qui, au départ, refusait de prêter de l'attention à la thèse de la machine lave-cerveau, n'écarte plus l'hypothèse que les jeux qu'ils jouaient sur son ordinateur soient responsables de son état de démence meurtrière.
Mea Culpa...
Il est néanmoins intéressant de souligner que le Père ne se demande pas une seule fois s'il n'a pas raté quelque chose dans l'éducation de son fils qui lisait tout de même dans sa chambre des revues antisémites. Quid des médias qui n'hésitent pas à banaliser la violence et le sexe, mais dès que ces derniers apparaissent dans un jeu vidéo, ils deviennent alors tabous. Il est permis de douter que le mod Hot Coffee sous GTA soit vraiment pire que « The Wedding Crasher ».
Si cette attitude était assez concevable aux débuts de l'histoire des jeux vidéo, le savoir et les études faites à ce sujet montrent aujourd'hui que la démence ne naît pas d'une cartouche Nintendo ou un CD PlayStation. L'homme aime néanmoins déléguer, surtout lorsqu'il s'agit de responsabilité.