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Holdings royaux. La lutte pour le pouvoir
a
30 septembre 2006 13:25
Fahd Iraqi, Tel Quel n° 240


Alors qu'il dirigeait en maître absolu la cascade des holdings royaux, Mounir Majidi se retrouve aujourd'hui contraint de composer avec ses recrues. Fait d'armes de la nouvelle classe de dirigeants des affaires du monarque, qui se livrent à une guerre de pouvoir digne d'un péplum.


Intersection boulevard Moulay Youssef et rue d'Alger à Casablanca. Ici gît le siège d'Attijariwafa bank, antre du capitalisme marocain par excellence. Ce lundi 18 septembre un remue-ménage bien particulier secoue l'austérité de l'immeuble. Dans l'annexe qui abrite le siège
social du holding ONA, l'ambiance est sinistre. Les hauts cadres du groupe assistent à une passation de pouvoirs. Rachid Slimi quitte son poste de directeur des affaires générales après trois ans de bons et loyaux services. “Il avait les larmes aux yeux quand il a fait le tour des départements pour saluer ses anciens collaborateurs”, raconte un proche du groupe avant d'ajouter : “Le président de l'ONA, Saâd Bendidi, devait en revanche se réjouir. C'est bien lui qui voulait la tête de cet homme proche de Mounir Majidi”.

De l'autre côté, au premier étage de la banque, un autre homme puissant du holding savoure sa revanche. Khalid Oudghiri, mieux installé que jamais sur son fauteuil de président d'Attijariwafa, présente devant les journalistes le nouvel organigramme de la banque. “Une organisation qui permet au président de prendre de la hauteur pour chapeauter les fonctions qui préparent l'avenir”, explique-t-il. Les termes ne sont pas fortuits. L’homme a échappé de justesse à une mise au placard voulue par Mounir Majidi. “Le secrétaire particulier du roi voulait l'écarter, il n'a réussi qu'à le rendre plus puissant que jamais”, dit-on dans les couloirs du holding.

Mounir Majidi, gestionnaire en chef de la fortune royale, n'a donc pas dû vivre la meilleure de ses journées. “Un homme de confiance quitte l'ONA et le collaborateur qu'il regrette d'avoir renforce sa position dans la banque. Deux concessions que l'homme le plus puissant du paysage économique aura du mal à digérer”, explique un fin connaisseur des arcanes du groupe. Comment le maître incontestable des affaires royales en est-il arrivé à perdre de son influence au sein même de ses troupes ?

De Dar Essalam à Dar Lmakhzen
Contrairement à la majeure partie des hommes de confiance du roi, Mounir Majidi n'est pas un compagnon du collège royal. La cour princière, il la découvrira avec Noufel Osman (fils de l'ancien premier ministre), un ami intime qu'il a côtoyé sur les bancs du lycée Dar Essalam. Même après la mort de ce dernier, il ne sera pas écarté de l'entourage du prince héritier de l'époque. Son séjour aux Etats-Unis où il est parti décrocher un MBA de PACE University à New York ne l'éloignera pas non plus du sérail. De retour au Maroc, il fera un passage éclair par l'ONA avant de rejoindre la Caisse de dépôt et de gestion (CDG). Au sein du mastodonte public, le jeune Majidi est confiné à des tâches rébarbatives. Il finit par se lasser, quitte la Caisse pour se lancer dans les affaires. Son premier business, les panneaux d'affichage, le porte rapidement au devant de la scène. Les avantages octroyés à sa société FC Com (une concession de 30 ans) irritent même les plus “dociles” de ses concurrents. Son pouvoir commence à se dessiner quand il est invité par Driss Jettou au Conseil d'administration de l'ONA. Une manière de s'initier à la prise en main des affaires de la monarchie. Il est nommé peu après PDG du holding regroupant les intérêts de la famille royale Siger (anagramme de regis, “roi” en latin) qu'il cumule avec la fonction de secrétaire particulier du roi. Désormais, il est le trésorier en chef de la fortune royale. Et sa prise de pouvoir marque l'arrivée d'une nouvelle génération de gestionnaires des affaires du monarque.

Nouveaux patrons, nouveau groupe
En avril 2002, Mourad Chérif, dernier patron de l'ONA nommé par Hassan II, est poussé à quitter le groupe. “Il faisait de la résistance devant un Majidi qui voulait interférer dans la gestion quotidienne de l'ONA”, confient d'anciens responsables du groupe. Le président sortant se console avec une nomination à la tête de l'OCP. Et Majidi a désormais les coudées franches pour prendre en main la conduite d'un ONA devenu plus puissant après que la Société nationale d'investissement (SNI) est tombée dans son escarcelle. Il va alors s'appuyer sur des profils calqués sur le sien et les place aux postes-clés dans les différents étages de la cascade des holdings apparentés à la fortune royale. Bassim Jaï Hokeimi, alors patron de Primarios (une autre société royale) est parachuté à la tête de l'ONA. Khalid Oudghiri, qui s'était illustré à la BMCI avant de rejoindre BNP Paribas, reprend du service au pays en prenant les rênes de la BCM. La “dream team” est maintenant réunie : l'heure est au ménage avant de se lancer dans une politique de développement qui va se révéler une véritable conquête de l'économie marocaine.

En septembre 2003, avec son allure de premier de la classe, Bassim Jaï Hokeimi vient faire une annonce spectaculaire : la famille royale verrouille, on ne peut plus clairement, son contrôle sur les deux plus grands conglomérats du pays, ONA et SNI. Les 13% qu'elle détenait “officiellement” dans l'ONA deviennent, par la magie des montages financiers et l'opacité des sociétés écrans, 66% de la SNI qui contrôle à son tour 33% de l'ONA. Une gymnastique financière rendue possible par l'introduction d'une méthode inédite dans les manuels d'ingénierie financière : “rotation de participation”. Le groupe ne s'arrête pas là. Quelques semaines plus tard, c'est autour de Khalid Oudghiri, président de la BCM, de faire une nouvelle annonce : l'acquisition du groupe Wafa, l'empire financier de la famille Kettani, pour la coquette somme de deux milliards de dirhams. Un nouveau joyau est ainsi serti à la couronne, signalent les chroniqueurs à l'époque. Car avec l'acquisition de Wafabank, Wafa Assurance et toutes les Wafa filiales, l'ONA est désormais la première puissance financière du pays. Alors que le groupe est déjà en position dominante dans les secteurs phares de l'économie et adossé à un pouvoir politique aussi étendu que les prérogatives du palais, le maillage donne des sueurs froides à la communauté des affaires.

Champion toutes catégories
Et la méfiance du monde des affaires s'avère fondée. Pour défendre cette politique expansionniste qui s'apparente à de la prédation, les gestionnaires des affaires royales s'attèlent à promouvoir le concept de “champion national”. Traduction : de grands groupes à capitaux nationaux capables de faire face aux affres de la mondialisation… Des mastodontes en mesure de tenir tête aux multinationales. Le concept de “champion national” est repris en chœur par l'ONA et ses filiales. Mais c'est Khalid Oudghiri qui est son premier promoteur sur le terrain. La puissance de frappe de la banque lui donne le pouvoir de reconfigurer la carte du capitalisme marocain à sa guise. Ainsi Attijariwafa bank devient un acteur déterminant dans toutes les grandes opérations qui ont marqué la scène des affaires depuis 2004. En effet, c'est bien sous la pression d'un Khalid Oudghiri que Mustapha Amhal, surendetté jusqu'à la panne sèche, se dessaisit de Somepi au profit du groupe Akhennouch. C'est aussi grâce au financement d'Attijariwafa que Moulay Hafid Elalamy (à l'époque président du groupe Saham, aujourd'hui patron des patrons) a marqué son retour en se payant la compagnie d'assurances CNIA pour 500 millions de dir-hams. Et enfin, c'est pour soulager son endettement auprès de la banque de l'ONA que le groupe de la famille Bensaleh, Holmarcom, a vendu 40% de ses compagnies d'assurances, Atlanta et Sanad, à la CDG. D'autres grandes fortunes, moins médiatisées, ont, de leur côté, eu à composer avec le “modus operandi” d'Attijariwafa bank.

Oudghiri prend le dessus
Parallèlement, Khalid Oudghiri mène d'une main de maître le processus compliqué de l'absorption de Wafabank par la BCM. Son expérience parisienne, qui l'avait placé au cœur d'une des plus grandes fusions bancaires européennes (celle de BNP et Paribas), lui est salutaire. Sa mission, il l'accomplit avec éclat. Les fruits de la fusion sont rapidement récoltés. Attijariwafa dégage des bénéfices astronomiques (près d'un milliard de dirhams rien que pour le premier semestre 2006) devenant un des plus importants contribuables au résultat de l'ONA. Son agressivité commerciale permet à Attijari de grignoter davantage de parts de marché, dépassant sur toutes les activités le gigantesque groupe des Banques Populaires. Khalid Oudghiri a de quoi être fier et ne semble pas faire preuve d'humilité. “Majidi et son cercle prenaient mal la popularité grandissante de Oudghiri. Ce dernier s'attribue tout le mérite de la réussite de la fusion alors que ce sont eux qui lui ont apporté le groupe Wafa sur un plateau d'argent”, confie un proche du groupe. Khalid Oudghiri prend de plus en plus d'assurance et navigue désormais seul dans les eaux troubles du Makhzen économique. “Il a su établir ses propres connexions au Palais. En plus, ses performances rassurent les autres actionnaires de la banque qui lui font une confiance absolue”, explique un observateur avisé. Et c'est bien cette donne qui lui a évité une mise au placard au courant de cette année. Parce qu'il est devenu trop arrogeant aux yeux des hommes de Siger, ces derniers tentent de changer le mode de gouvernance de la banque pour réduire ses prérogatives en le nommant au poste honorifique de président du conseil de surveillance. “Il a accepté la décision sans brancher et s'est même amusé à laisser ses subordonnés s'exciter et se chamailler autour de la présidence du directoire”, raconte une source proche de la banque. Il ne tarde pas néanmoins à retourner la situation à son avantage. Les actionnaires espagnols le soutiennent, le Palais le bénit et la refonte de la gouvernance de la banque est renvoyée aux calendes grecques. Majidi, impuissant, ne peut qu'approuver.

Un conglomérat qui s'essouffle
Surtout que l'homme a d'autres chats à fouetter. La conduite stratégique de l'ONA, qu'il assure par personnes interposées, ne lui réussit pas tellement. Hormis la contribution grandissante de la filiale bancaire, les autres secteurs d'activité battent de l'aile. Dans les mines, le groupe subit le contrecoup d'une surévaluation de ses réserves qui a eu des conséquences financières désastreuses sur le holding Managem. Le secteur agro-alimentaire, métier classique du conglomérat, stagne sous l'effet d'une rude ouverture à la concurrence. La bataille commerciale entre Lesieur et la Savola des Saoudiens, qui a même défrayé les chroniques judiciaires, en est certainement la meilleure illustration. Dans le secteur du lait, il y a toujours la coopérative qui commercialise Jaouda, laquelle ne cesse de grignoter des parts de marché à la Centrale Laitière. Cosumar, filière sucrière ne tire son épingle du jeu que grâce aux largesses de l'Etat qui lui a permis d'acquérir les quatre dernières sucreries privatisées l'année dernière. Dans les assurances, le conflit avec l'actionnaire Axa s'éternise et même Wafa Assurance cède du terrain devant la montée en puissance de nouveaux groupes.

L'ONA n'arrive pas non plus à trouver de nouveaux relais de croissance. Les managers de Siger se mordent encore les doigts d'avoir raté le coche de Maroc Telecom et ont tenté tout de même de se lancer dans le secteur en rachetant la société Maroc Connect pour laquelle ils obtiennent une licence fixe et une option sur une licence mobile. Mais devant l'écart déjà creusé par les deux gigantesques concurrents (Maroc Telecom et Meditel), la minuscule Maroc Connect ne peut aspirer à rien de sérieux. Les managers du groupe avouent eux-mêmes que cette société ne pourra gagner de l'argent que dans 15 ans. “C'est le délai pour rentabiliser une autoroute ou une ligne de chemin de fer, mais pas pour constituer un relais de croissance d'un groupe qui s'essouffle”, explique-t-on. Dans cette conjoncture, les résultats du groupe ne crèvent pas le plafond, la situation financière n'est pas des plus reluisantes et les richesses créées sont loin de satisfaire un actionnaire de référence exigeant.

Slimi, l'homme qui dérange
Majidi a en plus à gérer des problèmes managériaux au sein du groupe. Arrivé à l'ONA du temps de Hokeimi, Rachid Slimi trouve rapidement ses marques. Les deux hommes passent une sorte d'accord tacite. Le personnage-clef de la garde rapprochée de Majidi va s'occuper des relations avec le Palais ; Hokeimi, excellent technicien mais peu doué pour la communication, est confiné aux études stratégiques. De chargé de mission, le protégé de Majidi se retrouve directeur des affaires générales. Dans une organisation autour de quatre directions, Slimi se taille la part du lion. Il chapeaute les affaires juridiques, les systèmes d'information, même la sécurité n'échappe pas à sa vigilance. Mais si les choses se déroulaient relativement bien sous l'ère Hokimi, l'arrivée d'un nouveau président change la donne. Début 2005, Saâd Bendidi lâche le groupe Benjelloun pour rejoindre le clan ONA. Dès les premiers mois, le nouveau président de l'ONA et l'homme de Majidi se marchent sur les pieds. Bendidi s'en plaindra ouvertement dans les salons casablancais où on attribuera à Rachid Slimi le douteux sobriquet d'“œil de Moscou”. Un surnom qui, selon le cercle intime de Slimi, ne le dérange pas outre mesure. “Il assume le fait d'être l'œil de Moscou, si on fait référence à son souci de préserver les intérêts de l'actionnaire royal. Mais une chose est sûre, il n'a jamais fait dans la délation”, confient ses amis. Il n'empêche que la crise ouverte entre les deux hommes atteint le point de non-retour. Bendidi demande le départ de Slimi, mettant même sa démission en balance. “Devant cet ultimatum, Majidi n'avait pas vraiment le choix. Trois présidents se sont succédés à la tête de l'ONA depuis que Majidi a pris en main les affaires royales, explique un observateur avisé. Un quatrième aurait été de trop. Surtout que Majidi ne voulait pas donner à Bendidi l'occasion de quitter le groupe en martyr qui n'a pas eu de marge de manoeuvre pour agir. Dans un tel cas, Majidi aurait été taxé, en haut lieu, de manque de vision stratégique”. Majidi finit donc par trancher en défaveur du plus loyal de ses hommes, essuyant ainsi un deuxième revers. C'est finalement Slimi qui plie bagage.

Avec le président de l'ONA, Saâd Bendidi, comme avec celui d'Attijariwafa, Khalid Oudghiri, le patron de Siger, Mounir Majidi, semble aujourd'hui contraint à composer. Aux yeux du monde des affaires, ce sont là des symptômes clairs d'une perte d'influence du premier gestionnaire des affaires royales. Les raisons de la “mutinerie” demeurent néanmoins mystérieuses. Serait-ce une simple manœuvre pour s'affranchir du parrainage des hommes de Siger et bénéficier de plus d'autonomie dans la conduite des affaires ? Ou s'agit-il plutôt d'un véritable putsch orchestré contre la personne du secrétaire particulier du roi dans le cadre d’une impitoyable bataille pour le pouvoir ? Difficile de trancher. Les voies du Makhzen sont impénétrables.
a
30 septembre 2006 14:42
L'ONA royal gangréne l'économie marocainne, comme la famille royal à gangréné la société marocainne
K
30 septembre 2006 15:38
Je vais vous chanter une chanson grinning smiley




MAROC ton univers impitoyable
MAROC glorifie la loi du plus fort
MAROC et sous ton soleil implacable
MAROC tu ne redoutes que la mort

MAROC patrie du (dollar du pétrole) là, je n'ai pas trouvé ce qui pourrait etre mis.... grinning smiley
MAROC tu ne connais pas la pitié
MAROC le revolver est ton idole
MAROC tu te raccroches à ton passé

MAROC malheur à celui qui n'a pas compris
MAROC un jour il y perdra la vie
MAROC ton univers impitoyable
MAROC glorifie la loi du plus fort
kARMOSS / Droits de reproduction et de diffusion réservés © kARMOSS 2004/2020.
a
30 septembre 2006 15:44
En fait l'économie marocaine est dominée par le holding ONA, un conglomérat aux multiples activités !
Distribution : Marjane, Acima
Mines
Agroalimentaire : lait Jaouda, sucre Cosumar...
Télécom : Maroc connect
Finances, Assurances et banques : SNI, Attijariwafa Bank
etc...

La question qui me vient à l'esprit, c'est peut-on cumuler à la fois le pouvoir économique et le pouvoir politique, et ceci sans interférences ?
Le roi de par son pouvoir politique ne serait pas amené à favoriser ses entreprises ?
Des questions auxquelles nous aurons jamais réponse sans doute.
S
30 septembre 2006 16:30
eh ben c'est pas mieux au USA ou les rumsfeld, bush , wolwofowitz etc..... ont pour des centaines de million de dollars d'actions dans divers groupe, je pense meme que le groupe betchel a pour actionnaire principal dick chiney, donc a mon humble avis si le roi ou le premier ministre veut etre actionnaire quelque part et tant que c'est legitime pkoi pas
le crime ne paye pas, mais il occupe
a
30 septembre 2006 16:37
Soprano, tu réponds à côté de la plaque !
J'ai pas dis que le roi n'avait pas le droit d'avoir des actions dans tel ou tel groupe.
Je me pose la question suivante : Est-il ,d'un point de vue éthique, normal que le roi se serve de son pouvoir politique pour dominer l'économie marocaine ?
a
30 septembre 2006 16:48
la devise royal c'est se servir du Maroc et non servir le Maroc
30 septembre 2006 17:16
citer Andi espoir :
------Est-il ,d'un point de vue éthique, normal que le roi se serve de son pouvoir politique pour dominer l'économie marocaine ?

-- A mon avis le Roi actuel fait tout son possible pour que ce qu'il a hérité RESPECTE la loi, mais le problème marocain ce sont les SERVITEURS du Roi qui, eux, NE RESPECTENT RIEN et profitent du pouvoir politique du jeune Roi pour avant tout SE SERVIR eux-même, avant de servir les affaires du ROI et de lui rendre compte comme quoi TOUT EST DANS LE MEILLEUR DES MONDE !
s
30 septembre 2006 21:03
ce n'est pas lui ce sont les autres.perplexe
a
1 octobre 2006 03:18
la famille Royal a siger qui est la compagny royal, le Roi et son frere et ces soeur... bon toutes la famille royal pas juste le Roi.

c'est quoi Siger? c'est 5% de l'ONA alors la famille a 5% d'action directe de l'ONA. et 67% de la SNI qui a son tour a 33% de l'ONA.
alors si on fait le calcule la famille royale a un peut pres 24% de l'ONA, c'est beacoup pour une compagny qui fait 2 milliard de $ de chiffre d'affaire par an et un resultat net de 50 million $ les 6 premier mois de l'anne.
alors la famille royal a fait 12 million d'euro de benefit dans ces 6 mois, c'est pas mal mais quand on sait que benjeloune avec sa BMCE ou akhenouch ou chaabi qui a commencer avec rien fait des resultat net de cette categorie alors on peut pas dire qu'ils ont le monopole de tous.

quote

La conduite stratégique de l'ONA, qu'il assure par personnes interposées, ne lui réussit pas tellement. Hormis la contribution grandissante de la filiale bancaire, les autres secteurs d'activité battent de l'aile. Dans les mines, le groupe subit le contrecoup d'une surévaluation de ses réserves qui a eu des conséquences financières désastreuses sur le holding Managem. Le secteur agro-alimentaire, métier classique du conglomérat, stagne sous l'effet d'une rude ouverture à la concurrence. La bataille commerciale entre Lesieur et la Savola des Saoudiens, qui a même défrayé les chroniques judiciaires, en est certainement la meilleure illustration. Dans le secteur du lait, il y a toujours la coopérative qui commercialise Jaouda, laquelle ne cesse de grignoter des parts de marché à la Centrale Laitière. Cosumar, filière sucrière ne tire son épingle du jeu que grâce aux largesses de l'Etat qui lui a permis d'acquérir les quatre dernières sucreries privatisées l'année dernière. Dans les assurances, le conflit avec l'actionnaire Axa s'éternise et même Wafa Assurance cède du terrain devant la montée en puissance de nouveaux groupes.

L'ONA n'arrive pas non plus à trouver de nouveaux relais de croissance. Les managers de Siger se mordent encore les doigts d'avoir raté le coche de Maroc Telecom et ont tenté tout de même de se lancer dans le secteur en rachetant la société Maroc Connect pour laquelle ils obtiennent une licence fixe et une option sur une licence mobile. Mais devant l'écart déjà creusé par les deux gigantesques concurrents (Maroc Telecom et Meditel), la minuscule Maroc Connect ne peut aspirer à rien de sérieux. Les managers du groupe avouent eux-mêmes que cette société ne pourra gagner de l'argent que dans 15 ans. “C'est le délai pour rentabiliser une autoroute ou une ligne de chemin de fer, mais pas pour constituer un relais de croissance d'un groupe qui s'essouffle”, explique-t-on. Dans cette conjoncture, les résultats du groupe ne crèvent pas le plafond, la situation financière n'est pas des plus reluisantes et les richesses créées sont loin de satisfaire un actionnaire de référence exigeant.

structure des holdings royaux
on comprend mieux ce que le Roi a comme action sur ce lien
[www.telquel-online.com]
b
1 octobre 2006 13:41
Merci auscasa pour cette petite precision.
Je ne crois pas que les gens ont envie de discuter mais plutot d'assouvir une affection populiste.

Si on lit bien, voici un paragraphe revelateur qu'on passe sous silence:


"L'ONA n'arrive pas non plus à trouver de nouveaux relais de croissance. Les managers de Siger se mordent encore les doigts d'avoir raté le coche de Maroc Telecom et ont tenté tout de même de se lancer dans le secteur en rachetant la société Maroc Connect pour laquelle ils obtiennent une licence fixe et une option sur une licence mobile. Mais devant l'écart déjà creusé par les deux gigantesques concurrents (Maroc Telecom et Meditel), la minuscule Maroc Connect ne peut aspirer à rien de sérieux. Les managers du groupe avouent eux-mêmes que cette société ne pourra gagner de l'argent que dans 15 ans. “C'est le délai pour rentabiliser une autoroute ou une ligne de chemin de fer, mais pas pour constituer un relais de croissance d'un groupe qui s'essouffle”, explique-t-on. Dans cette conjoncture, les résultats du groupe ne crèvent pas le plafond, la situation financière n'est pas des plus reluisantes et les richesses créées sont loin de satisfaire un actionnaire de référence exigeant."


Comment un monopole royale si puissant, qui controle l'economie marocaine se contente de regarder a la marge le secteur des telecoms juteux?

Une uatre remarque, tout ce qui se raconte en haut c'est du marocinas, les ressources humaines, les proprietaires, l'economie, tout.
a
1 octobre 2006 13:51
auscasa, j'ai vu la structure des holdings, c'est impressionnant.
Une précision, les chiffres d'affaires sont en millions de dirhams ?
a
1 octobre 2006 17:44
non andi j'ai bien dit + de 2 milliard alors c'est pas en million de dh mais en milliard de dh
exemple le chiffre d'affaire de l'ONA dans les 6 premier mois de l'anne 2006 est de 13,575 milliards de dh ce qui nous donne un peut pres 1,6 milliard $

quote
ONA : un chiffre d’affaires en hausse de 9%

Le groupe ONA a réalisé un chiffre d’affaires de 13,575 milliards de DH au titre du premier semestre de l’année 2006, en hausse de 9% par rapport à la même période de l’année précédente (12,451 milliards de DH), dopé essentiellement par les activités financières et minières.

[www.lereporter.ma]
a
1 octobre 2006 17:59
andi espoire
et pour les autres groupes j'ai bien dit qu'ils font des millions $ de benefit

Résultats. Des milliards pour les banques

Les deux premières banques du royaume sont en pleine forme. Les résultats semestriels annoncés cette semaine par Atttijariwafa bank et le groupe des Banques Populaires illustrent des performances sans précédent. D’abord, la banque de Noureddine Omary clôture les six premiers mois de l’année avec un bénéfice qui dépasse le milliard de dirhams (+115 million $). Attijariwafa n’est pas loin non plus du milliard avec un résultat net de 965 millions soie un peut pres 110 millions$.

alors je parlais bien de million de $ de benefits. smiling smiley
a
1 octobre 2006 19:07
auscasa, tu ne m'a pas compris, je te parle du lien que t'a mis.
la structure des holdings royaux, avec la photo du roi, dis-moi si les chiffres qu'il y'a sont en millions ou en milliards de dh.
a
1 octobre 2006 19:43
ah ok pardon oui c'est en million.

l'ONA a fait un chiffre d'affaire de 26 113 million de dh smiling smiley beacoup de zero smiling smiley lah izidhoum o i3tina.
c
1 octobre 2006 22:44
voir lien
[www.casablanca-bourse.com]

la participation de siger est loin d'etre de 5%
ona represente plus de 60% des capitalisations boursiéres
sans compter les transactions au dela des frontieres


grosso modo, ca reste louche comme fortune, la partie caché de l ice berg doit donner des sueurs froides
argent=pouvoir c'est ainsi depuis x temps
b
1 octobre 2006 22:55
croco...

1/ L'information que tu retransmet est bel et bien publiée non? On est devant des structures obligées de transparecne depusi leur nature de S.A.

2/ Relis en lenteur ce que te dis auscasa en haut: SIger --> 5% ONA + 67% * 33% de l'ONA a travers SNI = ca 24%
 
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