A propos de l’histoire de cette femme qui coiffait les cheveux de la fille de Fir’awn , il existe une autre narration dans le « Musnad » (1/139 et 4/295) qui a été authentifié par Ahmad Shâkir de Ibn Abbas où le Messager d’Allah – صلى الله عليه و سلم – a dit : « Lors de la nuit de mon voyage nocturne (Isra’), j’ai senti une douce et agréable odeur, j’ai alors dis : « Ô Jibril, quel est ce doux parfum ? ». Il répondit : « C’est le parfum de la femme qui coiffait les cheveux de la fille de Fir’awn, ainsi que celui de son fils ». J’ai dis : « Et quelle est son histoire ? ». Et il a raconté une histoire similaire à celle raconté par Ibnu Kathîr, avec quelques détails différents.
Pharaon le tyran habitait dans un grand palais. Autour de lui vivaient des serviteurs et des gens agissant sous ses ordres. Il était connu que pharaon était injuste. Il nuisait aux musulman qui eux, suivaient notre maitre Mouça^alayhi s-salam. Dans son palais vivait une servante musulmane qui dissimulait son Islam. Sa fonction était de coiffer les cheveux de la fille de Pharaon. Un jour ou cette femme peignait les cheveux de la fille de Pharaon, le peigne glissa de ses mains. C'est alors qu'elle dit « Bismi l-Lah. » La fille de Pharaon fut étonnée et dit à cette coiffeuse: «As-tu donc un seigneur, un Dieu autre que mon père ?!» Son père prétendait en effet la divinité et beaucoup de gens d'Égypte l'adoraient au lieu d'adorer Allah. C'est alors que la coiffeuse lui répondit : « Mon seigneur est le Seigneur de ton père, c'est Allah. » La fille fit alors part de cette affaire à son père Pharaon. Quand ce dernier prit connaissance de l'état de cette coiffeuse musulmane, il ordonna à ses soldats de faire bouillir un récipient plein d'eau. Il la fit venir accompagnée de ses enfants et lui ordonna d'abandonner sa religion, l'Islam. Mais elle s'y refusa et elle persévéra sur l'Islam. Pharaon, le mécréant, le tyran ne put se contenir. Il exigea qu'on jette les enfants de cette femme dans l'eau bouillante et ce, devant ses yeux. Alors qu'elle pleurait, le premier enfant mourut sous son regard. Puis Pharaon renouvela sa demande pour qu'elle devienne mécréante mais elle refusa de nouveau. Il jeta son deuxième enfant qui mourut à son tour. Les os s'entreposèrent au fond du récipient et la chair flotta à la surface de l'eau bouillante. Quand vint le tour du plus jeune enfant qui était encore un nourrisson et qui était alors dans ses bras, elle pleura beaucoup. Par honneur et prodige pour cette coiffeuse, Allah ta^ala fit prononcer à l'enfant ces mots pour sa mère : « Mère, patiente, tu es sur la vérité, et le châtiment de l'au-delà est bien plus terrible que le châtiment du bas monde. » Les soldats lui prirent son bébé et le jetèrent dans l'eau. Il mourut. Enfin, ils la plongèrent à son tour. Elle ne laissa pas l'Islam et elle mourut martyre. Avant d'être jetée dans l'eau bouillante, cette coiffeuse avait demandé qu'on rassemble ses os et ceux de ses enfants pour qu'ils soient enterrés dans une même tombe. C'est ce que firent les soldats. Des centaines d'années plus tard, tandis que notre maitre Mouhammad^alayhi s-salam était dans le voyage de Al-'isra', le voyage nocturne, et qu'il était sur le dos de Al-Bouraq, notre maitre Jibril était avec lui, et il sentit alors une belle odeur émanant de la tombe de cette coiffeuse et de ses enfants, comme si elle le saluait. Que Allah l'agrée et lui donne satisfaction.