Édition N° 3481 du 2011/03/08 Entrepreneuriat féminin Elles ont osé... elles ont réussi!
■ Fatimazahra Lechghar de Casablanca: jeune créatrice de la société d’achat internationale SKZ Trading, Fatimazahra Lechghar a travaillé dans le courtage import-export en Corée du Sud pendant un certain temps pour importer son expérience au Maroc. L’idée est d’accompagner les entreprises opérant dans l’export et l’import dans leur processus de négociation. Elle cible les échanges Maroc-Asie. Plusieurs prestations sont offertes par cette entreprise, à savoir la recherche des fournisseurs, la négociation des contrats, l’audit des fournisseurs et la logistique (matériel de transport). Outre ces préoccupations, cette jeune de 24 ans a lancé son propre produit de chocolat à base d’épices (gingembre, cannelle, safran…). Il est essentiellement exporté vers l’Asie. Après avoir obtenu son bac, elle a intégré les classes préparatoires aux études de commerce au Maroc, puis une école de commerce à Strasbourg pour compléter sa formation par un master en management international en Corée du Sud.
■ Fadwa Benkirane de Fès, est à la tête de Gadincer, une entreprise de fabrication de vaisselle en porcelaine, depuis 2008. Il s’agit des productions de vaisselle en porcelaine de grande valeur décorées à la main par des artistes artisans et des productions décorées à l’aide des décalcomanies. C’est aussi la production des gammes personnalisées et siglées pour les besoins des hôtels, restaurants, maisons d’hôtes.
. L’entreprise exporte ses produits essentiellement à la France, l’Australie, le Canada et le Moyen-Orient. Fadwa Benkirane a réalisé son projet par vocation. Cette chef d’entreprise a fait des études en littérature française et a eu une licence en droit privé. Deux domaines complètement différents de ce qu’elle a choisi. Cette mère de famille a toujours eu un goût pour les tables bien dressées, et les belles choses, ce qui l’a encouragée à investir dans ce domaine. « Dans ce genre de situation, c’est l’initiative qui est décisive. On ose ou on n’ose pas. Et moi, je l’ai fait», affirme-t-elle avec fierté.
■ Najat Belefdil Aebin d’Agadir: Créatrice de la société «Maroc Pélagique» à Agadir depuis 1993. Cette pionnière de la pêche pélagique hauturière au chalut, a réalisé un investissement d’envergure au Maroc. Elle a commencé au début avec la congélation à bord pour passer actuellement au système RSW (réfrigerated sea water), avec l’utilisation d’eau de mer réfrigérée pour conserver la fraîcheur et la qualité du poisson industriel appelé «le petit pélagique». Elle a également investi dans la formation professionnelle de capitaines, marins, techniciens et mécaniciens marocains, aux technologies sophistiquées des chalutiers hauturiers. Issue d’une famille d’armateurs pêcheurs à Safi, Najat Belefdil maîtrise la profession de la pêche pélagique depuis son jeune âge. Même si elle a carrément changé son orientation scolaire, ayant opté pour des études universitaires en psychologie et philosophie. Ainsi elle a enseigné la littérature française au Maroc, avant de partir pour la même profession à Athènes. Elle a ensuite rejoint son mari en Suisse où elle a appris les techniques de gestion d’entreprise en s’occupant de leur société familiale. Dès son retour au Maroc, elle a acheté une flotte à Agadir et a décidé de s’investir pleinement dans ce domaine.
■ Chaibia Bel Bzioui Alaoui de Tanger, opère dans le secteur pétrolier. Elle est dans la construction métallique, la tuyauterie, la chaudronnerie et la maintenance industrielle. L’industrie cible les grandes et petites entreprises, cimenterie, construction industrielle… Chaibia Bel Bzioui Alaoui a créée son entreprise en 2007. Elle a choisi de s’implanter au début à Mohammedia avant d’élargir son champ d’activité pour créer une succursale à Tanger, où elle s’est installée. Cette chef d’entreprise a un parcours atypique. Elle a une licence en relations internationales et un diplôme de technicien en marketing industriel. Elle a commencé sa carrière en tant que chef de projet dans le secteur industriel, où elle a découvert qu’elle a besoin de renforcer sa formation. Elle a donc entamé une nouvelle formation d’ingénierie en construction métallique. Ce qui lui a permet d’intégrer le monde industriel en créant sa propre industrie. Pour ce faire, elle a bénéficié de l’aide de la fondation banque populaire pour la création d’entreprise et du réseau «Maroc entreprendre» ainsi que de l’accompagnement de l’Afem.
■ Zoubida Ammal El Boustani de Marrakech, créatrice de Financial and Business Solutions (FBS), un cabinet de conseil et de conciergerie d’entreprise qui cible les nouveaux investisseurs. Ainsi en 1998, elle a eu l’idée d’investir dans ce secteur après avoir détecté le besoin du marché dans ce créneau. Surtout pour les investisseurs étrangers qui se trouvent perdus au moment de la création de leurs entreprises. L’idée est de prendre en charge toutes leurs procédures administratives et les accompagner depuis la procédure de création jusqu’au recrutement, formation et suivi. C’est aussi du conseil financier, juridique et fiscal qu’elle offre. Cette chef d’entreprise a toujours été passionnée par ce domaine. Elle a orienté ses études supérieures vers la finance et le droit des affaires, avant de cumuler une expérience de 10 ans dans les finances, gestion et ressources humaines. Elle est également active dans le travail associatif, elle est présidente fondatrice de l’association des femmes entrepreneurs de Tensift, membre actif de l’association de bienfaisance «Dar Atifl» à Marrakech et de bien d’autres activités similaires.