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******÷%#€/ a écrit:
Après le grand cataclysme de mes rêves étoilés et la déception romantique de pas pouvoir me la jouer Patrick Swayze avec ma femme, j'ai réussi à passer à autre chose mais inconsciemment je lui en veux. J'veux dire, ses défauts, avant c'était genre des petits pois dans la purée, tu vois, pas grave. Mais là, ça vire au vinaigre.
On est au lit, pépère, et d'un coup, quand elle s'endort c'est genre un concert symphonique, mais version pets et ronflements. Comment tu veux survivre à ça ? La femme charmante en plein jour se transforme en Terminator nocturne. Mes oreilles, elles subissent un putsch sonore toutes les nuits. J'ai l'impression de partager mon lit avec Dark Vador, à chaque ronflement j'entends l'écho dans ma tête "je vais te divorcer"..
On a même investi dans un lit king size, tu te rends compte ? Un palais de repos, c'était supposé être. Mais non, même ça, ça peut pas contenir l'apocalypse nocturne. On s'est retrouvés à acheter un lit pour que je m'endorme comme un roi mais au lieu de ça je vous écris ce message sur l'équivalent d'un timbre-poste. 20 cm de paix illusoire.
Et là, je veux surtout pas l'inquiéter après l'incident du crash, il faut pas déconner avec la sensibilité d'une femme. Donc, je fais le gars, genre "Ouais, je vais mater un truc à la télé dans le salon." Comme ces oncles, tu sais, ceux qui dormaient sur le canap' pour échapper aux ronflements conjugués de leurs femmes. C'est devenu un rite de passage, un club select où t'adhères malgré toi.
Je suis là, devant la télé, à me marrer devant des conneries, mais au fond, y'a ce truc triste. C'est drôle, ouais, mais ça fout un coup de blues quand même. T'aimerais partager tes nuits avec ma moitié, mais tu te retrouves à faire une veillée solitaire. Entre les rires forcés devant la télé et les soupirs dans le silence, c'est comme jongler entre un stand-up comique et un drame romantique. La vie à deux, c'est pas toujours une comédie romantique, parfois c'est un peu plus genre tragédie musicale.