Une contrariété. Un problème. Une difficulté. Une mauvaise nouvelle. Une insulte. Une claque. Une humiliation. Blessure physique ou morale. Une rupture. Une perte. Un drame. Une tragédie. Un égarement. Une séparation. Un handicap. Une maladie. Une dette. La guerre. La famine. La sècheresse. La récession. Le chômage. Tout pour te décourager, te démoraliser, te déprimer. Tu te sens faible, seul, abandonné, avec une montagne sur la tête. Tu ne sais plus quoi faire, que faire, comment faire. Quelle solution? Où chercher secours? Où te réfugier? Tu es accablé. Tu craques. Alors tu pleures en silence ou ouvertement. Car tu juges la vie difficile, voire cruelle. Tu penses que le destin s'acharne contre toi. Tu es malheureux. Non, arrête! Cesse de penser ainsi. Essuie tes larmes. Réveille-toi. Lève-toi. Debout. La solution c'est la résolution. Tu dois te battre et tu vas te battre. Une défaite de plus, une défaite de moins, quelle différence? Garde l'espoir même si tu te trouves dans l'épicentre du désespoir. Dans l'obscurité, une étincelle pourrait être ta lumière. Allah Lui-même te dit: «A côté de la difficulté, certes, une facilité» (94:5).
Dans la plus douloureuse ou horrible des difficultés il y a certainement un bien. Un mal qui t'atteint peut être en réalité une faveur divine. Un signe, une leçon, un rappel. L'occasion pour toi de te réveiller, de prendre conscience, de te reprendre. Ton mal est ton éducateur. Il peut changer ta façon de penser, changer ton regard, changer ton attitude. Il te rappelle ta faute, ton erreur, tes défauts, ta faiblesse. Un mal est parfois une grande leçon d'humilité. La sagesse naît du malheur qui te dévore. Le mal t'apprend à mieux gérer, à t'assouplir, à mieux aimer, à mieux être. Plus important encore, on a besoin souvent d'un mal, d'un malheur pour se rapprocher de Dieu. Donc, ne sois pas défaitiste, pessimiste, fataliste. Ne te diminue pas à tes propres yeux parce que tu as un problème qui te mine, qui te ruine. En vérité, «Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité» (2:286). Le Bien-aimé Muhammad (pssl) a dit: «Oeuvrez, car toute chose a été rendue facile selon le but pour lequel elle a été créée».
«Nul malheur n'atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l'ayons créé; et cela est certes facile à Allah afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni exultiez pour ce qu'Il vous a donné» (57:22-23). Regarde dans le miroir du mal pour mieux te voir. Découvre tes défauts de caractère, ta paresse, ton insouciance, ton incurie, ton égoïsme, tes vices, ces aspects abjects de ton être que tu refuses de regarder en face. Analyse le mal que tu es et tu te rééduqueras, tu changeras bien des choses en toi. Sois réaliste devant la réalité. Raisonne-toi. Reconnais ton impuissance et tes limites. Accepte. Il y a des situations qui te surpassent qui sont au-delà de tes forces.
Cherche le bien en toute circonstance, en toute chose. Quand tu es malade pense à la santé, et quand tu es en bonne santé pense à la maladie. Quand tu as faim pense à la valeur des aliments, et quand tu manges pense aux affamés. Quand tu as besoin d'argent pense à la nécessité de travailler, de planifier et budgétiser ta vie, à ne pas jouer pour de l'argent, à ne pas gaspiller; et quand tu as de l'argent pense aux pauvres. Selon Abou Yahya Souhaib, le Saint Prophète (pssl) a dit: «Je m'étonne du cas du croyant, car sa destinée ne lui apporte que du bien, et nul autre que lui n'a cette spécificité. Si un bonheur l'atteint, il remercie Allah et ceci est un bien pour lui; et lorsqu'un malheur le frappe, il se montre constant et cela est un bien pour lui» (Muslim).