3 questions à Lenin Guzman [Représentant de l’UNICEF au Maroc]
Dans votre rapport sur la situation des enfants au Maroc, présenté le 22 janvier, vous avez tiré la sonnette d’alarme à propos de la hausse du taux de mortalité infantile. Quelles en sont les causes ?
Il s’agit plutôt d’une stagnation, puisque ce taux n’a pas changé durant les 5 dernières années. Le Maroc n’a pas fait de progrès concernant les conditions de naissance et de croissance des enfants. Près de 5 enfants sur 100 meurent encore avant 5 ans, victimes d’infections respiratoires aiguës et de diarrhées. Plus critique encore, la moitié des décès intervient un mois après la naissance, du fait de la malnutrition et d’un manque de soins. Dans ce dernier cas, on peut parler d’augmentation de la mortalité.
Comment expliquer ces chiffres alarmants ?
Notre rapport se réfère aux enquêtes du ministère de la Santé de 2004, qui ont concerné 8000 foyers répartis dans tout le Maroc. Il se peut que la situation ait changé depuis, mais nous n’avons aucune donnée statistique pour le confirmer. Le ministère s’est engagé à actualiser ses données, mais rien n’a été fait pour l’instant.
Quelle est la situation du Maroc en matière de santé infantile par rapport aux autres pays du tiers-monde ?
Le Maroc ne figure pas sur la liste des pays devant prendre des mesures d’urgence pour réduire la mortalité infantile. Cela dit, sa situation est inconfortable et nécessite encore beaucoup d’efforts.
En fait si j'ai bien compris si un pays bidonne ces stats il se classe comme il veut. N'importe quoi. Comment dans ces cas faire confiance à des pays qui ne respectent même pas la liberté de la presse et se livrent à une propagande ehontée?