salam Par Yehouda Serezo pour Guysen Israël News Dimanche 25 décembre 2005 à 09:25
M. Macias a accordé une interview exclusive à Guysen Israël News depuis son domicile parisien. Découverte d’un amoureux d’Israël et grand défenseur de la paix. Quel effet cela vous fait-il d’être décoré par le ministère israélien de la Défense ? Vous savez, chaque fois que je viens en Israël, c’est un évènement important pour moi. Et même s’il s’agit de vacances, je ne manque pas de rencontrer les responsables du pays pour m’informer de la situation. Dans la mesure où je suis ambassadeur de la paix pour l’ONU et porte-parole de Kofi Annan, cela me permet d’accéder à tous les hommes d’Etats et d’évoquer les divers problèmes internationaux. Et tout ce qui touche à Israël me tiens à cœur car je me considère dans mon pays, au milieu de mon peuple quand je me rends en Israël.
C’est une histoire d’amour qui dure depuis longtemps déjà puisque l’on se rappelle que vous étiez venu chanter pour les soldats pendant la guerre des 6 jours et de celle de Kippour. Oui, j’étais sur le front à leurs côtés. Je pense d’ailleurs que c’est pour mon soutien à l’armée et à Israël que le ministère me donne cette distinction. Je ne vous cache pas que cela me touche énormément parce qu’en général elle est réservée aux citoyens israéliens.
Nous sommes actuellement en période pré-électorale tant en Israël que chez les Palestiniens. Selon vous, comment peut-on aider Mahmoud Abbas à se libérer des éléments terroristes qui empêchent la population palestinienne de revenir à une vie normale ? Je voudrais vous raconter une ‘anecdote’. J’étais, il y a quelques années, avec M. Rabin et M. Peres. Ils m’ont montré la toute première lettre que leur avait adressée Yasser Arafat pour mettre en œuvre le processus de paix avec les Palestiniens. La lettre ne disait pas qu’ils devaient se rencontrer pour faire la paix mais en substance : ''rencontrons-nous pour éliminer nos extrémistes''. C’était à l’époque où M. Arafat était sincère. Nous avons aussi nos extrémistes et ce sont ces gens là qui empêchent la paix de se faire. J’ai deux exemples à vous donner. Prenons Ariel Sharon. On ne peut pas dire qu’au début ses intentions envers les Palestiniens étaient basées sur le dialogue et la paix. Son objectif prioritaire était la sécurité d’Israël et je l’ai soutenu dans ce sens. Parce que l’on ne peut pas parler de paix si la sécurité du pays n’est pas garantie. Il n’est pas possible de s’asseoir à la table de négociations si l’on n’élimine pas toute forme de violence. Et une fois que cela est acquit, alors on a la possibilité d’aborder et de régler tous les problèmes. Regardez à présent le virage qu’a pris Ariel Sharon. Il a fait des concessions importantes qui ont permis de faire un grand pas en avant. Mahmoud Abbas de son côté voudrait en faire autant mais il est bloqué par le Hamas. Et vous savez ce que je pense ? Je souhaite que le Hamas gagne les élections car à ce moment-là, il ne pourra plus se positionner comme un groupe terroriste. Il n’en aura plus le droit car il représentera le peuple palestinien.
Finalement, l’attitude des Américains et des Européens visant à boycotter le Hamas, n’est pas selon vous une bonne tactique ? Si l’on veut de la démocratie, il faut jouer cette carte à fond. Il faut laisser tout le monde s’exprimer et le peuple choisir. Si le Hamas est élu et si [le nouveau président] se comporte en véritable homme d’Etat, cela voudra dire qu’ils jouent le jeu. Mais s’ils se comportent comme des marginaux et s’ils ne suivent pas les règles, alors il faudra, comme dans une partie de carte, les exclure de la table. Et là, tout le monde aura de vraies raisons de les mettre au ban nations.
[b]*[/b] 'Celui qui croit en Allâh et au Jour Dernier, qu'il dise du bien ou qu'il se taise'. [color=#3333CC]Hadith[/color]
[b]*[/b] Il n'y a que les grands cœurs qui sachent combien il y a de gloire à être bon.
[b]*[/b] La bonté d'un seul homme est plus puissante que la méchanceté de mille; le mal meurt en même temps que celui qui l'a exercé; le bien continue à rayonner après la disparition du juste.