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Le bloggueur : Une parodie de justice
k
15 septembre 2008 11:46
Bonjour,

Ce sont les bloggueurs qui font maintenant le travail de la presse.

[ibnkafkasobiterdicta.wordpress.com]

et

dans [alternativevox.wordpress.com]

Le bloggueur : Une parodie de justice
septembre 13, 2008 by Adil Benzakki

Le bloggueur marocain d’Agadir a été condamné à 2 ans de prison pour “manquement au respect dû au roi” dans un article qu’il aurait écrit sur un site amateur. C’est l’explication propagée en tout cas. S’agissait-il d’un juge zélé ou pas ? Cet article, s’agit-il du vrai motif de son arrestation ou pas ? Mais peu importe, puisque personne ne semble s’intéresser à la question. La presse a retenu ce qu’elle avait envie de retenir, la majorité des marocains ont retenu l’explication qu’on leur a servie et L’Etat joue comme d’habitude à l’abonné absent. Tout le monde est finalement dans son rôle, mais on ne va pas refaire un débat qui n’a jamais existé.

La Cour d’appel d’Agadir vient d’accorder la liberté provisoire à ce bloggueur. Est-ce une bonne ou mauvaise chose ? Je n’en sais rien car je ne suis pas dans le secret de cette affaire, comme toute le monde d’ailleurs même si tout le monde se donne l’impression de l’être. Mais voilà ce qui est intriguant. La cour d’appel a justifié sa décision de libérer le bloggueur par le fait que le tribunal de première instance “n’avait pas respecté certaines dispositions procédurales prévues par le code de la presse”. Par un miracle que seule la justice marocaine pourrait expliquer, on passe donc d’une condamnation relevant du code pénal à une libération fondée sur le code de la presse. Alors 2 interrogations :

1. Pour le néophyte de droit que je suis, un délit de “manquement au respect dû au roi” relève du code pénal et non du code de la presse. Pourquoi alors la cours d’appel se réfère t-elle au code de la presse pour juger une affaire relavant du code pénal, et donc pour libérer ce bloggueur ?

2. Dans tous les cas, pour que le code de la presse soit appliqué il faut que le présumé coupable ait le statut de journaliste. Ce bloggueur serait-il alors journaliste ? ou plutôt aurait-il écrit ce fameux article en tant que journaliste ?

Un bloggueur proprement parlé est un citoyen ordinaire qui a envie tout simplement de partager ses idées et ses opinions avec les internautes. Il n’est pas journaliste. En réalité la question ne se pose pas, même si certains s’amusent curieusement à se la poser. Exprimer ces opinions sur un support ou sur un autre ne fait pas d’une personne un journaliste, sinon la moitié de la planète serait peuplée de journalistes. Qu’il publie sur un support écrit ou sur un support électronique, pour être considéré comme journaliste il faut avoir une carte de presse. La cours d’appel ne semble pas de cet avis puisque l’explication qu’elle avait donnée laisse à penser qu’elle considère désormais un bloggueur comme journaliste. Ce qui porte naturellement atteinte au métier du journalisme. La cours dans sa précipitation ouvre une brèche vers une jurisprudence et vers un désordre programmé du journalisme électronique .

La question de savoir si ce bloggueur est un journaliste ou non mérite d’être posée pour la seule et unique raison que beaucoup de journalistes qui, en plus de leur travail, maintiennent leurs propres blogs où ils peuvent s’exprimer avec plus de liberté. Personnellement j’en doute pour au moins 2 raisons. La première est que le site sur lequel il aurait écrit l’article présumé est un site amateur et non journalistique. Sur ce site lui-même on peut lire en arabe que le site n’est pas responsable du contenu des articles qu’il publie, et que ces articles expriment les opinions de leurs auteurs et non celles du site. Un site journalistique n’aurait jamais écrit ce genre d’avertissements au sujet des articles qu’il publie. Nous sommes donc en présence d’un site d’expression d’opinions, en claire un forum, même si le site n’était pas présenté dans le style classique des forums. La seconde raison est que à la lecture de ce que ce bloggueur avait écrit, de toute évidence il n’a pas de formation de journaliste. Il s’exprime avec beaucoup de légèreté et de liberté. Evidement en tant que bloggueur personne ne peut lui reprocher cela.

Monieur Abderrazak Al mazzini, un spécialiste juridique dans les techniques de l’information, me conforte avec subtilité dans mes déductions. Il a déclaré sur la chaîne arabophone Al Jaseera “qu’au Maroc il y a 2600 cartes de presse dont une seulement est attribuée à un journaliste électronique. Les autres travaillent en dehors du cadre juridique marocain de la presse”. On l’a compris, ce bloggueur ne dispose pas de statut de journaliste et la cour d’appel aurait pu nous sortir avec beaucoup plus d’intelligence d’une affaire encombrante, où l’ignorance courtise la sympathie et la désinformation.
h
15 septembre 2008 20:55
Ce Adil Benzakki est un aigri qui écrit avec ses pattes, il n'a ni le talent ni le courage d'Erraji. Il cherche à le discréditer sous couvert d'amateurisme. Au passage, cet énergumène de petite engeance se ridiculise tout seul : ce n'est pas parce qu'on a fait des études de journalisme qu'on maîtrise la langue ou qu'on a de l'imagination.

Erraji a encore plus de mérite car il a quitté le collège très jeune pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille, il travaille comme simple employé dans un hammam.

Sa culture et sa fougue créatrice, il ne les doit à ses lectures libres, sa curiosité, son bon sens et l'amour qu'il porte à la "res publica".

En outre Erraji n'est pas un inconnu de la scène blogguistique marocaine, son blog regorge de petits bijous sur la sociologie urbaine, les finances publiques et la science politique.


Benzakki qui doit être blême de jalousie devant le culot et la maestria d'Erraji va même jusqu'à écrire :

"Mais cette affaire a l’avantage de nous donner une idée sur le profil de l’internaute Marocain qui est d’un niveau intellectuel assez faible et que l’élite marocaine n’existe pas ou au mieux elle n’est branchée...".

On ne parle pas avec une charrette pareille, on la pousse !
h
16 septembre 2008 12:24
Citation
h@ny a écrit:
Ce Adil Benzakki est un aigri qui écrit avec ses pattes, il n'a ni le talent ni le courage d'Erraji. Il cherche à le discréditer sous couvert d'amateurisme. Au passage, cet énergumène de petite engeance se ridiculise tout seul : ce n'est pas parce qu'on a fait des études de journalisme qu'on maîtrise la langue ou qu'on a de l'imagination.

Erraji a encore plus de mérite car il a quitté le collège très jeune pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille, il travaille comme simple employé dans un hammam.

Sa culture et sa fougue créatrice, il ne les doit à ses lectures libres, sa curiosité, son bon sens et l'amour qu'il porte à la "res publica".

En outre Erraji n'est pas un inconnu de la scène blogguistique marocaine, son blog regorge de petits bijous sur la sociologie urbaine, les finances publiques et la science politique.


Benzakki qui doit être blême de jalousie devant le culot et la maestria d'Erraji va même jusqu'à écrire :

"Mais cette affaire a l’avantage de nous donner une idée sur le profil de l’internaute Marocain qui est d’un niveau intellectuel assez faible et que l’élite marocaine n’existe pas ou au mieux elle n’est branchée...".

On ne parle pas avec une charrette pareille, on la pousse !

Bonjour,
je souscris totalement à ton analyse. Je suis choqué par le ""Mais cette affaire a l’avantage de nous donner une idée sur le profil de l’internaute Marocain qui est d’un niveau intellectuel assez faible et que l’élite marocaine n’existe pas ou au mieux elle n’est branchée...""

L'auteur de ce jugement assassine a raison dans un certain sens. En effet le Maroc regorge de diplômés sans le niveau. Mais qui ont la caractéristique de se taguer de leur diplôme pour mieux cacher leur carence. Pour ce qui est de Mohammed Erraji, je le ne connaissais pas mais dont j'étais agréablement surpris en le lisant après son arrestation. Ses écrits sont non seulement d'un niveau très haut, dont je n'ai pas bcp vu l'équivalence chez nos concitoyens diplômés bac + 8, mais ces analyses sont d'une acuité à couper le souffle. Je ne cache pas que j'étais loin d'imaginer qu'il n'avait pas fait d'études. J’ai lu un des articles où il corrigeait un « Oustad » . Le fait d’apprendre que ce garçon est un autodidacte n’a fait que le grandir davantage à mes yeux : un véritable espoir pour un pays où les diplômés , nombreux, disputent l’ignorance aux non diplômés .
J’espère que le tribunal qui le juge aujourd’hui ait le courage de reconnaîte non seulement l’innocence de ce garçon mais son génie et lui permettre d’être utile par ses écrits. C’est la chance de ce pays, ce garçon de conditions modestes qui a fait le choix de l’esprit - chose rare au Maroc notamment des gens de sa condition diplômante - , comme on en a connu en Europe et ailleurs où il est bon vivre aujourd’hui.
J'ai beau cherché "son niveau intellectuel faible" , je ne trouve pas .

A bon entendeur.
a
16 septembre 2008 17:03
Si Erraji est un autodidacte je lui dis bravo. Par contre ta réponse est fausse car l'auteur critique le justice et les réactions des marocains et non Erraji.


Citation
h@ny a écrit:
Ce Adil Benzakki est un aigri qui écrit avec ses pattes, il n'a ni le talent ni le courage d'Erraji. Il cherche à le discréditer sous couvert d'amateurisme. Au passage, cet énergumène de petite engeance se ridiculise tout seul : ce n'est pas parce qu'on a fait des études de journalisme qu'on maîtrise la langue ou qu'on a de l'imagination.

Erraji a encore plus de mérite car il a quitté le collège très jeune pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille, il travaille comme simple employé dans un hammam.

Sa culture et sa fougue créatrice, il ne les doit à ses lectures libres, sa curiosité, son bon sens et l'amour qu'il porte à la "res publica".

En outre Erraji n'est pas un inconnu de la scène blogguistique marocaine, son blog regorge de petits bijous sur la sociologie urbaine, les finances publiques et la science politique.


Benzakki qui doit être blême de jalousie devant le culot et la maestria d'Erraji va même jusqu'à écrire :

"Mais cette affaire a l’avantage de nous donner une idée sur le profil de l’internaute Marocain qui est d’un niveau intellectuel assez faible et que l’élite marocaine n’existe pas ou au mieux elle n’est branchée...".

On ne parle pas avec une charrette pareille, on la pousse !
 
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