La chute est considérable : avec 3,81 milliards d'euros de livraisons, le ministère de la défense français affiche pour 2005 une baisse de 50 % du montant des exportations françaises d'armes. En 2004, la France avait vendu pour 7,125 milliards d'armes à travers le monde.
Tendance lourde ? Le ministère de la défense préfère voir dans ces chiffres des "variations cycliques". Dans son rapport transmis au Parlement et publié mercredi 25 octobre, le ministère préfère insister sur le montant des prises de commandes à l'exportation, en hausse. Les contrats signés se sont ainsi portés à 4,11 milliards d'euros en 2005, en légère hausse sur les 3,38 milliards enregistrés l'année précédente.
Malgré ce recul, la France garde son troisième rang mondial. Elle occupe 8 % d'un marché "de l'ordre de 45 à 55 milliards d'euros", à peu près à égalité avec la Russie, mais derrière les Etats-Unis (60 %) et la Grande-Bretagne (12 %).
PAS DE GROS ÉQUIPEMENT VENDU
Le porte-parole du ministère de la défense, Jean-François Bureau, a minimisé la signification de la chute des livraisons, affirmant que "le niveau des prises de commandes est un bon indicateur". De plus, une frégate avait été livrée en 2004 à l'Arabie saoudite, ce qui explique un fort montant, alors qu'en 2005 il n'y a pas eu de livraison d'un très gros équipement, a-t-on précisé au ministère de la défense.
En 2005, les commandes émanent principalement d'Asie du Sud (36,1 %), de l'Union européenne (11,9 %), du Moyen-Orient (10,3 %) et d'Océanie (7,9 %). Les contrats signés en 2005 ont porté essentiellement sur des matériels aéronautiques (44 %) et navals (42 %). Cette année, le niveau des commandes devrait encore augmenter, grâce notamment aux ventes d'hélicoptères réalisées par Eurocopter, une filiale d'EADS.
Pendant la dernière décennie, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont représenté ensemble "plus des trois quarts" des exportations mondiales d'armement, selon le rapport. Et avec la Russie, l'Allemagne et Israël, c'est "plus de 90 %" du commerce mondial qui est couvert.
andi espoir, comme je t'aime bien, je t'offre un poéme d'un chanteur anarchiste du début du siécle
LE FONDEUR DE CANONS
Je suis un pauvre travailleur Pas plus méchant que tous les autres, Et je suis peut-être meilleur O patrons ! que beaucoup des vôtres ; Mais c'est mon métier qui veut ça, Et ce n'est pas ma faute, en somme, Si j'use chaque jour mes bras A préparer la mort des hommes...
Pour gagner mon pain Je fonds des canons qui tueront demain Si la guerre arrive. Que voulez-vous, faut ben qu'on vive !
Je fais des outils de trépas Et des instruments à blessures Comme un tisserand fait des draps Et le cordonnier des chaussures, En fredonnant une chanson Où l'on aime toujours sa blonde ; Mieux vaut ça qu'être un vagabond Qui tend la main à tout le monde.
Et puis je suis aussi de ceux Qui partiront pour les frontières Lorsque rougira dans les cieux L'aurore des prochaines guerres ; Là-bas, aux canons ennemis Qui seront les vôtres, mes frères ! Il faudra que j'expose aussi Ma poitrine d'homme et de père.
Ne va pas me maudire, ô toi Qui dormiras, un jour, peut-être, Ton dernier somme auprès de moi Dans la plaine où les boeufs vont paître ! Vous dont les petits grandiront Ne me maudissez pas, ô mères ! Moi je ne fais que des canons, Ça n'est pas moi qui les fais faire !
Le travailleur rejette la responsabilité sur les donneurs d'ordre. Les donneurs d'ordre diront à leur tour qu'ils ne font qu'honorer une commande etc...