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Attention vous prenez des risques !!!!!!
d
21 juin 2005 18:50

Salam,

Je veux prévenir les personnes qui n'ont pas suffisemment de connaissance dans la religion :

1.Abstenez vous de donner votre avis sur une question de religion

2.Lorsque vous répondez à une question, citez en la source c'est-à-dire le Qu'ran ou la Sunna. En général, la majorité des personnes ne le font pas cela prouve que vous répondez suivant ce que vous avez lu ou entendu sans être sùr de la source.

3.Lorsqu'une personne pose une question sur la religion, il est plus méritoire de dire "Je ne sais pas" que de dire n'importe quoi.

4.Les personnes qui posent des questions sur la religion ont elles aussi une grande responsabilité, en effet, lorsque l'on est vraiment sérieux, on ne pose pas sa question à n'importe qui mais à une personne qui possède suffisamment de connaissance dans la religion.

Si je dis tout cela, c'est simplement parce que chacun a tendance à dire son avis, et cela peut malheureusement amener une personne à sortir de l'Islam. En effet, si une personne pose une question sur la religion, je dis ce que j'en pense " pour moi , je pense que...." et imaginons qu'en réalité dans le Qu'ran et la sunna il est dit exactement le contraire de ce que j'ai dit. Et bien dans ce cas je contredit notre religion, puisque je contredit le Qu'ran et la sunna. Ce qui est un grave puisque cela fait sortir de l'islam.

Auparavant, moi je tombais également dans ce piège, je disais mon avis, mais hamdoulilah depuis que je prend des cours de religion je fais plus attention à ce que je dis. Il faut craindre Allah et ne pas tomber dans la tentation et répondre.

Maintenant, vous êtes libre de faire ce que vous voulez et ainsi de dire ce que vous voulez, mais sachez une chose :
L'ignorance n'est pas une excuse lors du jugement dernier, c'est à nous d'apprendre la science de la religion et ainsi être en mesure éventuellement de répondre aux personnes qui se posent des questions et plus encore cela permettra d'être en mesure pour soi-même de savoir ce qui licite et illicite, ce qui surérogatoire et ce qui est obligatoire, ce qui es obligatoire et ce qui est sunna.

Et faites attention, la science de la relgion s'apprend par transmission orale et non en lisant des livres dont la plupart sont écrit par des non musulmans.

Bref, apprenez avant qu'il ne soit trop tard.

Salam
'
21 juin 2005 20:46
Bismillâhir Rahmânir Rahîm...

Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...




Bârakallâhou fîki, ma soeur.

Voiçi quelques paroles venant de personnes de science, afin de confirmer ton message:




Louanges à Allah

Premièrement, Allah soit loué ! L’Islam n’a pas de point faible à craindre par le musulman. Car il demeure la religion bien faite au sujet de laquelle le Très Haut dit :

«- Et la parole de ton Seigneur s' est accomplie en toute vérité et équité» (Coran, 6 : 115).

Les ulémas disent dans leur explication de ce verset : « en toute vérité dans ses informations » et : « en toute équité dans ses sentences. »

Allah nous rappelle qu’Il nous a accordé la grâce qui consiste dans l’achèvement de la religion et le comble de bienfaits :

«Aujourd'hui, J' ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J' agrée l' Islam comme religion pour vous. »
(Coran, 5 : 3).


S’il apparaît à quelqu’un que les dispositions de l’Islam renferment des points faibles, qu’il sache que sa vision résulte d’un défaut dans la norme qu’il applique pour définir ce qui constitue une force et ce qui représente une faiblesse. En effet, des dispositions de la Charia qu’Allah juge sages et justes peuvent être perçues par l’homme différemment parce qu’elles lui déplaisent ou parce qu’elles heurtent les habitudes humaines contraires aux lois islamiques. C’est comme la prééminence de l’homme sur la femme que l’on considère comme une faiblesse (injustice) parce qu’on est habituée au contraire, bien que ce contraire soit aussi opposé à la nature humaine !




Deuxièmement, ce sur quoi nous attirons l’attention (des lecteurs) à cause de son importance c’est qu’il n’est pas permis à n’importe qui de discuter des dispositions de l’Islam ou de commenter le Coran ou le hadith. Car c’est un domaine réservé aux ulémas bien confirmés.

Ce qui se passe c’est qu’on soumet un « problème » à un musulman ordinaire (peu instruit) et il se trouve incapable de répondre ou donne une fausse réponse ou le conçoit comme une difficulté difficile à résoudre :

«Quand leur parvient une nouvelle rassurante ou alarmante, ils la diffusent. S' ils la rapportaient au Messager et aux détenteurs du commandement parmi eux, ceux d' entre eux qui cherchent à être éclairés, auraient appris (la vérité de la bouche du Prophète et des détenteurs du commandement). Et n' eussent été la grâce d' Allah sur vous et Sa miséricorde, vous auriez suivi le Diable, à part quelques-uns. »
(Coran , 4 : 83).

C’est pourquoi nous disons qu’Allah, le Très Haut, a préservé la religion en préservant les ulémas et en les assistant à bien comprendre la religion pour l’expliquer clairement et en assurer la défense. Ce rôle dévolu à l’élite savante ne peut être joué par tout le monde.

Des ulémas mettaient à défi quiconque de citer deux versets ou hadith vraiment contradictoires et impossibles à être conciliés par eux ; ils diffusaient ce défi partout et devant tous.

Ad-Daraqutni (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde), un des grands maîtres du hadith, prononça à Baghdad un discours public dans lequel il dit :

« ô Baghadadi ! Nul ne pourra mentir sur le Messager d’Allah (bénédiction et salut soient sur lui) aussi longtemps que je serai vivant ».

Ce discours montre qu’il possédait un savoir sûr et une bonne compréhension de la religion qui rendraient les partisans du faux incapables de remettre la religion en cause ou d’y introduire des éléments étrangers.

Cela dit, le conseil que nous adressons à l’auteur de la question et aux autres musulmans, en particulier ceux qui fréquentent les infidèles, soit en raison du travail ou à cause de la résidence parmi eux, est de s’efforcer d’acquérir des connaissances religieuses et d’apprendre les dispositions légales authentiques puisées dans le Livre et la Sunna tout en portant un intérêt particulier à l’étude des causes et des sages justifications de ces dispositions. Car cela leur permet de posséder le savoir qui permet de repousser les fausses objections et d’appeler les gens à Allah en connaissance de cause.

Allah le sait mieux.


Source: [63.175.194.25]



Wassalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa barakâtouh...
S
21 juin 2005 21:36
'Adel a écrit:
-------------------------------------------------------
> Bismillâhir Rahmânir Rahîm...
>
> Assalâmou 'alaykoum wa rahmatoullâhi wa
> barakâtouh...
>
>
>
>
> Bârakallâhou fîki, ma soeur.
>
> Voiçi quelques paroles venant de personnes de
> science, afin de confirmer ton message:
>
>
>

> S’il apparaît à quelqu’un que les dispositions de
> l’Islam renferment des points faibles, qu’il sache
> que sa vision résulte d’un défaut dans la norme
> qu’il applique pour définir ce qui constitue une
> force et ce qui représente une faiblesse. En
> effet, des dispositions de la Charia qu’Allah juge
> sages et justes peuvent être perçues par l’homme
> différemment parce qu’elles lui déplaisent ou
> parce qu’elles heurtent les habitudes humaines
> contraires aux lois islamiques. C’est comme la
> prééminence de l’homme sur la femme que l’on
> considère comme une faiblesse (injustice) parce
> qu’on est habituée au contraire, bien que ce
> contraire soit aussi opposé à la nature humaine !

Ce n'est pas une question d'habitude. C'est une question de civilité et de démocratie au 21ième siècle. Le monde musulman est à moitié handicapé à cause de ce genre de discours, puisque la moitié de ces habitantes sont des êtres inférieures soumises aux mâles.


> Deuxièmement, ce sur quoi nous attirons
> l’attention (des lecteurs) à cause de son
> importance c’est qu’il n’est pas permis à
> n’importe qui de discuter des dispositions de
> l’Islam ou de commenter le Coran ou le hadith. Car
> c’est un domaine réservé aux ulémas bien
> confirmés.
>

Ah bon, je croyais que l'Islam ne supposait pas d'intermédiaire entre le croyant et Dieu. C'est donc la une caste de prêtres qui décident. L'Eglise catholique utilise les mêmes arguments...

> Cela dit, le conseil que nous adressons à l’auteur
> de la question et aux autres musulmans, en
> particulier ceux qui fréquentent les infidèles,
> soit en raison du travail ou à cause de la
> résidence parmi eux, est de s’efforcer d’acquérir
> des connaissances religieuses et d’apprendre les
> dispositions légales authentiques puisées dans le
> Livre et la Sunna tout en portant un intérêt
> particulier à l’étude des causes et des sages
> justifications de ces dispositions. Car cela leur
> permet de posséder le savoir qui permet de
> repousser les fausses objections et d’appeler les
> gens à Allah en connaissance de cause.
>

J'apprécie le terme générique 'd'infidèles' pour désigner les autres êtres humains.

Je ne sais pas qui est ce oulama, mais il m'a l'air très fréquantable comme personne...



Modifié 1 fois. Dernière modification le 21/06/05 21:37 par Sergent Balak.
'
22 juin 2005 03:15
Bonsoir Sergent, smiling smiley





Sergent Balak a écrit:
-------------------------------------------------------
>
(...)

> Ce n'est pas une question d'habitude. C'est une
> question de civilité et de démocratie au 21ième
> siècle.






La manière dont vous commentez ce passage montre que vous ne l'avez de toute évidence pas compris, ou que vous lui avez prêté une interprétation forçée...

En tout état de cause, l'Islâm et ses nobles enseignements représente beaucoup plus de civilité et de tolérance que vos interventions sur ce forum... (j'ai dit l'Islâm, et non les musulmans, attention à ne pas confondre..)






Le monde musulman est à moitié handicapé à
> cause de ce genre de discours, puisque la moitié
> de ces habitantes sont des êtres inférieures
> soumises aux mâles.
>





Le monde musulman est à moitié handicapé (peut-être même beaucoup plus, je le reconnais sans peine) à cause de son éloignement des principes de paix et de justice, d'amour et de bienfaisance, enseignés par les sources musulmanes.

Quant à votre remarque concernant les musulmanes, sachez que ces femmes sont soumises à la volonté de leur Seigneur, et non à leurs maris.
Le fait que bon nombre de musulmans traitent leurs épouses inconvenablement, et les considèrent comme des êtres inférieurs et soumis, n'indique en rien que c'est-là le message de l'Islâm, mais simplement que les musulmans véritables et sinçères deviennent perles rares...







>
> Ah bon, je croyais que l'Islam ne supposait pas
> d'intermédiaire entre le croyant et Dieu. C'est
> donc la une caste de prêtres qui décident.
> L'Eglise catholique utilise les mêmes
> arguments...





Encore une interprétation forçée...
Si tout le monde se mettait à dire n'importe quoi à propos de l'Islâm (comme c'est de plus en plus le cas sur ce forum), sans avoir étudié sérieusement les sciences et les principes de base, le risque serait très grand que les textes sacrés soit totalement contredits, et la parole de Dieu démentie. Cela aurait pour conséquences, entre autres, de faire fuir les gens de l'Islâm (vous l'avez remarqué sur ce site ?), car pensant que les avis contradictoires, les erreurs d'argumentation, le manque de sagesse et de politesse dans la présentation du concept de la religion, ainsi que les fausses informations en tout genre, véhiculées par la "masse des musulmans" (pour la plupart ignorants, il faut le reconnaitre) ont réellement pour source Dieu. Vous saisissez ?

Pour l'histoire de l'intermédiaire, je pense que vous saisissez mal le sujet. Je vous invite à lire cet article:

[www.maison-islam.com]






>
> J'apprécie le terme générique 'd'infidèles' pour
> désigner les autres êtres humains.






Je ne sais pas si vous êtes remonté à la source de l'article, car j'ai volontairement supprimé la question à laquelle était destinée cette réponse...
Il faut tenir compte du contexte, et considérer l'objet de la question. Il est question içi de personnes qui attaquent l'Islâm et veulent l'empêcher d'être.

Enfin, peut importe ce que vous comprenez (ou voulez comprendre), car il est de toute façon très diffiçile de convaincre une personne comme vous que l'Islâm n'est pas celui qu'"on" se plait à vous présenter, car vos préjugés, à lire vos différents posts, sont enraçinés dans votre esprit, et il semble que rien au monde ne pourra vous faire changer d'avis... C'est votre choix.

Quant au terme "infidèle", il n'a aucune connotation insultante, et est synonyme de "non-musulman". "Infidèle" à la foi en Dieu, au pacte réalisé avec Dieu, à travers lequel la personne L'a reconnu comme seul Maitre et digne d'adoration... etc (je ne vais pas vous ennuyer avec nos croyances.).





>
> Je ne sais pas qui est ce oulama, mais il m'a
> l'air très fréquantable comme personne...





A dire vrai, je suis très tenté de dire la même chose de vous... smiling smiley




Si la nuit porte conseil, je souhaite qu'elle vous apporte la foi...


Bien à vous...


S
22 juin 2005 11:24
'Adel a écrit:
-------------------------------------------------------
> Bonsoir Sergent,
>
> Pour l'histoire de l'intermédiaire, je pense que
> vous saisissez mal le sujet. Je vous invite à lire
> cet article:
>

Venant de votre article recommandé:

"4. Malheureusement, dans les faits parfois, les sociétés et les communautés musulmanes ont été amenées à créer deux catégories : "hommes de religion" et "hommes du monde"

En effet, au cours des siècles, en pays musulmans même, les Ulémas ont parfois été amenés à être cantonnés dans ce qui est strictement "religieux", les dirigeants appliquant sur la société des règles n'ayant rien à voir avec l'islam. Nous citerons à ce sujet le savant indien Abou-l-Hassan an-Nadwî, qui a écrit en substance : "A un certain moment dans l'histoire de la Communauté musulmane (ummah), le leadership des musulmans fut confié à des hommes qui n'étaient pas complets à la fois en ce qui est religieux et mondain. Ainsi se produisit, à l'intérieur de la ummah, cette innovation (bid'a) qu'est, par rapport à l'islam, la coupure entre religieux et mondain : l'organisation des sociétés musulmanes se mit à ressembler à celle des catholiques ; c'était en quelque sorte comme si les sociétés musulmanes avaient elles aussi ces deux principes : "Le trône et l'autel, et à chacun ses hommes." "Rendez à Dieu ce qui lui appartient et à César ce qui lui revient". Certains ulémas (musulmans savants en sciences islamiques), étant restés ainsi en retrait par rapport au monde, devinrent bientôt quelque peu éloignés de la vie et de la gestion des affaires mondaines (...)" (Al-qirâ'at-ur râshida, tome 3, pp. 166-168)."


Alors non seulement, ces oulémas s'approprient le sens du Sacré, le manipulent à leur guise. Mais en plus, ils devraient gouverner et s'occuper du Profane? On a vu ce que cela donne en Iran. De plus au sens strict de l'Islam, c'est une hérésie...




Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/06/05 11:24 par Sergent Balak.
'
22 juin 2005 13:05
Bonjour Sergent, smiling smiley





Sergent Balak a écrit:
-------------------------------------------------------
(...)

> Alors non seulement, ces oulémas s'approprient le
> sens du Sacré, le manipulent à leur guise.






J'ai du mal à saisir ???







Mais en
> plus, ils devraient gouverner et s'occuper du
> Profane? On a vu ce que cela donne en Iran. De
> plus au sens strict de l'Islam, c'est une
> hérésie...

(...)






Etez-vous sûr de comprendre correctement les articles que vous lisez ?

Voiçi ce que je vous propose humblement:
Avant de lire un texte, mettez de côté vos préjugés et délaissez un instant (le temps de lire le texte) vos idées toutes faites à propos de l'Islâm, car l'objectivité et l'impartialité lors de la lecture sont des qualités requises pour la recherche de la vérité, ou pour un essai de compréhension...

D'un côté, vous dites sans cesse que les savants musulmans se bornent à s'occuper des questions purement religieuses, en se gardant d'apporter des réponses concrètes aux grands problèmes actuels de la société, et vous vous plaisez à répandre l'idée d'un "arrièrisme" de l'Islâm, et d'un autre côté, en lisant un texte dénonçant cette attitude passive du monde musulman, vous exprimez une idée contraire à celle que vous aviez initialement... Vos propos sont complètement contradictoires, Sergent.

A propos du mondain/religieux, j'aimerais que vous lisiez cet article:

[www.maison-islam.com]




Pour ce qui est de votre constat des évènements en Iran, retenez une chose:

Que ce soit dans votre lieu de résidence ou ailleurs dans le monde, on ne peut prendre en considération l'état des pays musulmans, ni la condition et le comportement des musulmans eux-mêmes, pour dénigrer l'Islâm.

La justesse de l'Islâm se reconnait aux valeurs morales et aux qualités humaines qu'elle enseigne.
Si les musulmans sont dans une situation déplorable, c'est essentiellement parce qu'ils se détournent de l'éthique de l'Islâm.

C'est en considérant cela qu'une personne, ayant embrassé l'Islâm, dit un jour:

"Je remerçie Dieu de m'avoir fait connaître l'Islâm avant les musulmans..."



Bonne journée, Sergent. smiling smiley
S
22 juin 2005 13:46
.
>
> D'un côté, vous dites sans cesse que les savants
> musulmans se bornent à s'occuper des questions
> purement religieuses, en se gardant d'apporter des
> réponses concrètes aux grands problèmes actuels de
> la société, et vous vous plaisez à répandre l'idée
> d'un "arrièrisme" de l'Islâm, et d'un autre côté,
> en lisant un texte dénonçant cette attitude
> passive du monde musulman, vous exprimez une idée
> contraire à celle que vous aviez initialement...
> Vos propos sont complètement contradictoires,
> Sergent.
>

Excusez-moi Adel, mais ce texte ne dénonce rien du tout. Il suggère juste qu'il faut un plus de religion, ou plutôt le tout gouverné par le religieux est LA solution. Et je persiste la 'république islamique' telle qu'elle fût créée en Iran, est une hérésie au regard des fondements de l'Islam.

Merci
S
22 juin 2005 14:10
Islam et musulmans, victimes de l’islamisme politique

Jeudi 23 novembre 2000 la tribune

Par Sidi Saddek Aït Allouane

Durant l’année 1970, sur un mur de la mosquée aménagée au dernier étage d’une école nationale supérieure d’Alger, on pouvait lire ces graffitis : "Dieu est mort, signé Nietzsche" et par-dessous : "Nietzsche est mort, signé Allah"… Tel est bien le contraste de la situation présente. D’un côté, une cité de plus en plus séculière, réactionnaire à l’islamisme et manifestement athée, velléitaire. De l’autre, un puissant appel au spirituel, même le plus trouble ; un retour, sinon à Dieu, à l’islam authentique porteur de progrès et de liberté, mais à une conception étriquée du divin Coran et du rite musulman, basé sur le fanatisme et l’intégrisme, voire le terrorisme… Deux noms ont fait "la une" des journaux occidentaux vers la fin de l’an 2000 : Jean-Paul II et Khomeiny. Et ce dernier a occupé une telle place que deux revues aussi différentes que le Point et le Nouvel Observateur, remontant les âges, ont donné au prophète Mohamed (que le salut soit sur lui), la première, le titre de "l’homme de l’année" ; et la seconde renchérissant, a vu en lui "l’homme de la décennie". C’est la première fois que des écrits occidentaux font l’éloge d’un homme politique islamiste ignorant volontairement toute la distance qui sépare la religion-pouvoir temporel et la religion-pouvoir spirituel. L’une, en effet, entend régner sur l’Etat et pour l’Etat tandis que l’autre ne veut d’empire que sur les âmes. Il en existe une troisième qui est simplement "la religion de l’Etat". L’islam au pouvoir ou pouvoir de l’islam ou encore l’islam du pouvoir, voilà bien notre problème.Les pays musulmans ont toujours connu deux pouvoirs distincts ou mélangés : le pouvoir politique et le pouvoir religieux. Dans les faits, les sociétés musulmanes ont parfois distingué le sacré et le profane. Dans la réalité historique et depuis la mort du prophète, les relations entre les deux pouvoirs ont toujours été difficiles. Tantôt l’islam-religion a dominé l’Etat, tantôt l’Etat s’est servi de l’islam-religion. Dans un cas comme dans l’autre, la société musulmane et la personne humaine ont couru le même danger : l’intolérance. C’est au cours des rares périodes où le centre du pouvoir a fait cette distinction (sacré et profane) que les sociétés musulmanes ont connu des progrès énormes d’humanisme et de développement (cas de l’Andalousie musulmane, par exemple).

Mais qu’est-ce que l’islam ?

L’islam est l’une des plus grandes religions du monde avec plus de 800 millions de fidèles, dont 500 millions en Asie (Indonésie, Inde, Pakistan…), et le reste en Afrique, au Proche et Moyen-Orient, en Europe et en Amérique.Pour l’islam tout vient de Dieu, cause première de tout. Tout passe par Dieu et tout appartient à Dieu. A cet absolutisme qui fait la force de l’islam s’ajoute son extrême simplicité : Dieu est unique et Mohamed (que le salut soit sur lui) est Son prophète. Il réduit les prescriptions à cinq piliers :

- Foi en Allah

- Prière (cinq fois par jour)

- Jeûne (ramadan)

- Aumône légale

- Pèlerinage à La Mecque, au moins une fois dans sa vie, dans la mesure du possible.

Cette simplicité religieuse de l’islam, plus portée sur la vie que sur le rite, et la contrainte a fait dire à certains auteurs occidentaux, comme Massignon, que l’islam est une "théocratie laïque". Car la vie du musulman est entièrement libérée : aucun interdit fondamental, pas d’Eglise, pas de clergé… orientation vers le libre arbitre et l’exégèse.C’est dans cet optimisme que la distinction du sacré et du profane puis du politique et du spirituel a été beaucoup plus facilement vécue dans de nombreuses périodes de la civilisation arabo-musulmane. Une distinction réformiste, ouverte sur l’évolution et le progrès… sur l’esprit avant la lettre, grâce à l’exégèse.C’est dans le même principe que dès la seconde moitié du XIXe siècle apparaît un mouvement réformiste de l’islam porté vers l’ouverture, la tolérance et l’humanisme. En Inde (Ahmed Khan), en Tunisie (Kheïredine et Qabadou), en Iran et en Afghanistan (Djamel Eddine El Afghani), en Egypte (Mohamed Abdou), en Syrie (Rachid Rida avec cheïkh Tahar El Djazaïri El Ouaghlissi Jemaouni) ; ces deux derniers constitueront même une école (l’école d’El Manar, le phare), plus tard en Algérie (cheikh Ben Badis). Ce mouvement qui réagissait contre le déclin de l’islam s’est renforcé au XXe siècle par une nette avancée des préceptes "laïques" et de la philosophie du libre arbitre de l’islam dans l’Amérique et l’Europe en général, notamment l’Europe de l’Est. llllllMais c’était sans compter avec la naissance programmée, pour combattre ce réformisme, d’un mouvement intégriste, de "fascisme archaïsant", conçu dans des officines londoniennes et né en Egypte en 1927, celui des frères musulmans. Ceux-ci tentèrent d’assassiner Nasser en 1954. D’Egypte, le mouvement se propage aujourd’hui dans tout le monde à l’ouest dans le Maghreb, à l’est en Turquie, en Iran, en Indonésie et actuellement dans les Républiques musulmanes de l’ex-URSS.Il fallait à tout prix opposer au réveil de l’islam un intégrisme fondamentaliste, militant pur et dur, prônant un obscurantiste retour aux sources. C’est le mélange aujourd’hui de ce réveil et de cet intégrisme qui explose dans de nombreux pays musulmans provoquant des génocides, des hécatombes et des destructions de pans entiers de civilisations et de nations.Facile à instrumentaliser par l’affect. Le fanatisme religieux devient par ailleurs un moyen privilégié de subversion et de déstabilisation des nations musulmanes convoitées pour leurs matières premières comme le gaz et le pétrole (et c’est une autre histoire).En effet, c’est que la religion exerce sur les consciences beaucoup plus qu’un pouvoir négatif de contrainte morale : un pouvoir positif d’entraînement collectif, de dépassement de soi, de don de soi à un absolu qui nous dépasse. Fanatisée, messagère du sacré, la religion dans ce cas appelle au sacrifice ; elle double l’espoir dans l’au-delà, les absolus terrestres que sont les religions séculières de l’honneur, de la cité, du culte des ancêtres. Et lorsqu’un peuple tout entier se trouve emporté par cette fièvre, fanatisé par un homme ou des hommes, que des voix lointaines entourent d’un halo de mythe, alors nulle police, nulle armée ne peut briser cette frénésie collective. Et c’est l’apocalypse, le drame national, la destruction d’une nation qui peut en quelques jours régresser d’un siècle ou plus.Dans le même temps, c’est toute la crédibilité doctrinaire, intelligente et humaniste de l’islam qui est interpellée, suspectée, réexaminée…Voilà où nous a conduit la dialectique de l’islam et du pouvoir. Ou bien l’islam domine le pouvoir et c’est l’intolérance et l’intégrisme, l’islam militant ; ou bien le pouvoir domine l’islam et c’est l’instrumentalisation de l’islam qui appelle une réaction encore intégriste de l’islam.L’unique solution est bien évidemment la séparation "géniale" des deux. La politique de la cité doit se séparer de la religion. Tant il est vrai que la parole libératrice n’a pas fini d’épuiser ses vertus : oui, rendons à l’Etat sa cité politique, séculière et technique et rendons aussi à l’islam ce qui revient à l’islam-religion en le libérant de l’islam-politique.

r
22 juin 2005 15:17
DOUNITE :

Barak'allah oufik pour ton sublime post car tu as tout à fait raison et moi par moment je donne mon avis seulement en ayant lu... et je me rends compte tu as raison et qu'il faut apprendre, et el hamdoul'iallah ce que je fais.

winking smiley

Allah me pardonne et que je puisse toujours rester sur sa voie...Qui est mach'allah la bonne...

Allah yehdi ma ralik !!

smiling smiley
'
22 juin 2005 16:04
Bonjour Sergent, smiling smiley




Je vous ai sélectionné quelques articles, traitant de questions essentielles, et nécessaires pour la compréhension de certaines nuances à relever, dans le contenu du texte que vous avez posté.

Cela fait beaucoup de lecture, mais j'espère que vous les lirez avec attention.



Je vous souhaite bonne lecture.



1- Est-ce l'Islâm qui est responsable de la décadence des pays musulmans ? :
[www.maison-islam.com]


2- La religion, responsable de presque toutes les guerres ? :
[www.maison-islam.com]


3- La notion de tolérance existe-t-elle en Islâm ? :
[www.maison-islam.com]


4- La question des libertés individuelles en Islâm:
[www.maison-islam.com]


5- Démocratie: l'Islâm est-il pour ou contre ? :
[www.maison-islam.com]


6- Les pays musulmans devraient-ils adopter la laicité ? :
[www.maison-islam.com]


7- Développement du religieux en Occident, différences en Islâm:
[www.maison-islam.com]




Bonne fin de journée à vous... smiling smiley
S
22 juin 2005 16:26
Merci Adel pour vos références. Mais si je peux me le permettre, vous perdez votre temps à essayer de me convaincre avec ce genre de site, qui certes semble nuancer son discours, mais selon moi, que pour mettre en avant une vision des plus rétrograde du champ religieux.

L'Islam n'est pas le reponsable de tous les maux des sociétés musulmanes contemporaines. Cependant, il y contribue pour une certaine part, surtout de par la position qu'il donne à la femme par rapport à l'homme (cfr: non pas la pratique des musulmans mais le Coran). Certainement, le chose la plus responsable de ce piètre état est la situation économique de ces pays. Un progrès économique et une répartition juste des richesses apporteraient dans un même élan une société plus démocratique. Mais le barratin qui consiste à dire que le remède au mal est plus d'Islam est une abbération. L'Islam et les islamistes ne peuvent rien pour changer la donne sociale et créer du travail et du bien être pour les citoyens. Le progrès n'est jamais venu du religieux.





Modifié 1 fois. Dernière modification le 22/06/05 16:27 par Sergent Balak.
 
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