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Les accords de Munich, à qui la faute ?
s
14 juin 2024 14:16
La référence à la «paix honteuse» des accords de Munich de septembre 1938, comme c’est matraqué sur les médias de l’Occident «bien-pensant», est l’un des thèmes centraux des va-t’en guerre et de la propagande occidentale anti-russe actuelle. On répète sur toutes les chaines accréditées que céder à Poutine en Ukraine serait pareil à «la capitulation honteuse des accords de Munich où l’Angleterre et la France avaient reculé devant Hitler» en lui cédant les Sudètes et en permettant quelques mois plus tard, en mars, la dislocation de la Tchécoslovaquie. La référence est claire à la Crimée et au Donbass annexées actuellement par la Russie.

On rappelle à cette occasion à qui veut l’entendre, les fameuses paroles de Churchill, qu’il n’a en réalité jamais prononcées. Il aurait alors commenté ainsi les accords de Munich : «Le gouvernement (du Royaume Uni) avait le choix entre la guerre et le déshonneur ; il a choisi le déshonneur et il aura la guerre». On compare ensuite Vladimir Poutine à Hitler. C’est désormais la règle pour tout dirigeant perçu comme adversaire de l’Occident : Nasser, Saddam, Milosevitch, Geddafi. Cela devient lassant, mais passons.

Cette comparaison avec «Munich» est totalement fausse. L’Histoire est désormais mieux connue, bien loin de la version officielle occidentale : À l’issue de la première guerre mondiale, l’Allemagne est humiliée. Par le traité de Versailles, on lui ôte les Sudètes et les 3 millions d’allemands qui y vivent. Le nazisme instrumentalise cette question, et un engrenage se met en marche qui aboutit à la guerre. Il y avait donc derrière un problème historique réel. Ceci illustre bien comment les solutions par la guerre créent de nouvelles guerres et font le lit de tous les systèmes d’oppression humaine. À cette époque, la proposition de l’URSS de s’opposer à l’annexion des Sudètes par l’Allemagne se heurte au refus de la Pologne de laisser passer les troupes soviétiques sur son sol. La Pologne se sentait en effet (déjà !) plus de sympathie «pour un pays occidental comme l’Allemagne» que pour l’URSS, «slaves arriérés et asiatiques». En 1934, elle avait signé avec l’Allemagne un pacte de non-agression. Churchill, ultracolonialiste connu, antibolchevique acharné, a, lui aussi, plus d’atomes anglo-saxons crochus, culturellement et historiquement, avec l’Allemagne, qu’avec la Russie et il veut orienter les nazis vers l’URSS, ce qui arrivera en 1941.


En attendant, l’URSS, unique régime socialiste sur la terre, se trouve seule, non préparée, exsangue après une longue guerre civile. Elle veut gagner du temps : elle cherche à neutraliser toutes ces manœuvres en signant un pacte de non-agression avec l’Allemagne. Voilà la véritable histoire de ce pacte qu’on ressort maintenant sans cesse dans une remise en cause évidente des résultats de la deuxième guerre mondiale. Ce révisionnisme historique est spectaculaire dans ces cérémonies du débarquement, à travers l’absence de la Russie mais la présence, par contre, des pays qui ont combattu l’URSS, aux côtés des nazis, ou ont collaboré avec eux : la Roumanie, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Suède, etc. Étrangement, ils sont tous entrés dans l’OTAN, et pour certains d’entre eux, précipitamment, ces deux dernières années. Ils sont tous, vaincus de la deuxième guerre mondiale, Allemagne en tête, dans l’alliance antirusse actuelle.

Plus étrangement encore, une sorte de passerelle historique se réalise avec la guerre contre Gaza où on retrouve une Allemagne qui fournit en armes Israël, comme elle en fournit en Ukraine. Bien de ces pays européens ont participé activement à la persécution des juifs y compris les Bandéristes, qui ont fourni l’ossature des forces occidentalistes et russophobes ayant pris le pouvoir en Ukraine. Est-ce simple coïncidence ou bien la deuxième guerre mondiale n’est-elle pas terminée ? Revient-elle sous différentes formes, idéologique, militaire, politique ? Le président Poutine aurait-il raison lorsqu’il parle d’une lutte contre les héritiers des nazis dans tout l’Occident ?

Sur la plage de la célébration du débarquement, flotte tous les drapeaux occidentaux, sauf celui du principal vainqueur, la Russie. Celui-là, semble désormais être allé vers un monde plus amical, le reste du monde. Ces cérémonies en hommage au débarquement ressemblent plus à une nouvelle alliance guerrière qu’à la célébration de la fin d’une guerre. De fait, lorsque Zelensky arrive, il est accueilli par une ovation de l’Establishment occidental réuni sur cette plage de Normandie.

[blogs.mediapart.fr]- gaza
14 juin 2024 19:21
Le traité de Versailles n'a pas ôté les Sudettes à l'Allemagne car elles faisaient partie de l'empire Austro-Hongrois. Welcome
« Le premier des droits de l'homme c'est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté du travail. » Jean Jaurès.
C
14 juin 2024 19:49
souvent la propagande occidentale est d'un ridicule. Mentir à la population pour mieux asservir.
s
14 juin 2024 23:08
L’Allemagne, déclarée responsable de la guerre, affaiblie territorialement (surtout à l’Est et privée de ses colonies), militairement (perte de sa flotte, armée limitée à 100 000 hommes, fin du service militaire) et économiquement (réparations, pertes de ses brevets, clause de la nation la plus favorisée pour 5 ans), conservait cependant son unité forgée par le fer et le sang un demi-siècle plus tôt. Elle était même renforcée, à certains égards, tandis que l’Europe centrale et orientale était morcelée en petits Etats. Pour eux, l’Allemagne ne pouvait être qu’une menace ou une attraction.

[www.lefigaro.fr]

Citation
kaloupile a écrit:
Le traité de Versailles n'a pas ôté les Sudettes à l'Allemagne car elles faisaient partie de l'empire Austro-Hongrois. Welcome
 
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