A quelques jours de l’adoption par le Conseil de sécurité d’une nouvelle résolution sur le Sahara occidental, le Maroc a enregistré une «victoire symbolique» dans l’espace de l’UE. Ses ministres de la Pêche donnent leur feu vert pour la négociation d’un nouvel accord, incluant les eaux du Sahara.
Le 21 mars, la Commission européenne s’est engagée à intégrer les eaux du Sahara dans le prochain accord de pêche avec le Maroc. Une décision en phase avec l’engouement des entreprises de l’UE actives dans la province.
La décision de la Commission européenne d'ouvrir des négociations avec le Maroc pour la signature d'un nouvel accord de pêche est assortie d'une condition portant sur les «violations des droits de l'Homme et des principes démocratiques».
Faisant fi de l’arrêt de la CJUE du 27 février, la Commission européenne a proposé d’intégrer les eaux du Sahara occidental dans le prochain accord de pêche avec le Maroc. Une décision qui offre à la diplomatie marocaine un moment de répit.
Eli Hadzhieva, spécialiste des affaires européennes, veut prendre partie en faveur du Maroc au sein de l’Union européenne. Elle est revenue sur la décision de la Cour de justice de l’UE, concernant l’accord de pêche établi avec le royaume.
Des députés espagnols demandent au gouvernement Rajoy de reconnaître la «RASD» et de négocier directement avec le Polisario des accords d’exploitation des ressources naturelles du Sahara.
Après la CJUE, le Conseil de sécurité sera-t-il la prochaine scène de confrontation entre le Maroc et le Polisario sur les ressources naturelles ? Contrairement à l’Union européenne où le Front compte un solide réseau de soutien, il a perdu de précieux appuis au CS : l’Uruguay et le Venezuela.
Linnéa Engström, vice-présidente de la Commission de pêche au Parlement européen souhaite que Bruxelles négocie directement avec le Polisario. Il y a une année, l’eurodéputée suédoise a adopté la même position, relancée une nouvelle fois pour l’arrêt de la CJUE du 27 février.