En avril 2019, Rabat accueillait un dialogue interlibyen. Des représentants de l’Ouest et l’Est y avaient tenu des réunions, renforçant ainsi le statut du Maroc en tant que médiateur sur ce dossier. Mais ce rôle est sur le point d’échapper au royaume au profit de l’Algérie.
Face à la multiplication des initiatives diplomatiques sur la question libyenne, le Maroc précise que la Libye ne peut être une «marque commerciale» politique aux services de congrès et de réunions internationales.
Le Caire, Alger, Tunis et même Berlin sont les principales capitales où s’activent les anciens et les nouveaux acteurs du dossier libyen. Où se situe Rabat dans cette mobilisation ?
A quelques jours de l’arrivée des premiers soldats turcs au port de Tripoli, l’Egypte, les Emirtas et l’Arabie saoudite reconnaissent enfin l’importance de l’accord de Skhirat. C’était lors de la dernière réunion de la Ligue arabe.
L’imminente intervention militaire turque en Libye et la promotion d’un nouveau projet d’alliance devant réunir la Turquie, la Tunisie, l’Algérie et la Libye devraient inciter le Maroc à réviser sa position sur le dossier libyen et se débarrasser des carcans des accords de Skhirat.