La revendication marocaine au sujet des enclaves de Ceuta et Melilla fait encore parler au parlement britannique. Un député du parti conservateur a demandé à ce que l’Union Européenne mette la pression sur l’Espagne en raison des «problèmes juridiques» dans les deux présides. Fin septembre, une eurodéputée britannique avait même appelé Madrid à quitter les deux villes occupées.
Depuis 3 ans le gouvernement de Gibraltar a changé complètement sa politique vis-à-vis des Marocains résident sur la presqu’île depuis leur arrivée dans les années 70. De résidents de seconde zone, ils sont devenus, pour l’immense majorité d’entre eux, des citoyens britanniques.
Le conflit qui oppose Gibraltar, et par extension la Grande Bretagne, et l’Espagne persiste. Entre temps le gouvernement de Fabian Picardo veut poursuivre son projet d’extension sur la mer. Les Espagnols ayant refusé de laisser transiter par son territoire les pierres nécessaires pour l’avancement des travaux, Gibraltar s’est naturellement tourné vers le Maroc. Les premières livraisons devraient avoir lieu dans quelques jours.
Face au silence intrigant du Maroc au sujet du dossier de Ceuta et Melilla pour le porter devant l'ONU, une eurodéputée britannique vient de réagir aux demandes de souveraineté espagnoles en demandant à Madrid de quitter les deux villes occupées.
Le maire de Bni Ansar, Yahya Yahya, a rendu son tablier pour mieux revendiquer les deux enclaves espagnoles situées en territoire marocain, Sebta et Melilia. Alors que l’Espagne est entrée dans une vive polémique avec la Grande Bretagne sur le statut du rocher de Gibraltar, Yahya ne comprend pas pourquoi le Royaume chérifien n’en fait pas de même au sujet de ces deux villes contrôlées par la péninsule ibérique.
Le quotidien de centre-gauche El Pais, soutient à longueur d'articles que l’archipel britannique est une «colonie». Pourtant, au sujet des enclaves espagnoles Ceuta et de Melilla qui se trouvent en territoire marocain, ou des îles occupées proches des côtes du Royaume, le même terme n’a pas lieu d’être.
La crise diplomatique qui oppose depuis peu l’Espagne et le Royaume-Uni au sujet de Gibraltar remet au goût du jour la vieille question de la marocanité de Sebta et Melilla. Nombreux sont ceux qui, sur les réseaux sociaux, jugent les deux situations identiques. Madrid défend, avec un argument en particulier qui confirme les analyses de certains politogues marocains. Explications.