«Des femmes guettant l’annonce», la bande dessinée créée conjointement par Fedwa Misk et Aude Massot, traite des enjeux autour des grossesses non désirées et de l’avortement au Maroc, étalant leur récit sur 160 pages. Cette récente parution ravive les discussions sur la dépénalisation de l'avortement, un sujet chaudement débattu au Maroc, en vue d'une potentielle réforme. Interview avec
Le décès de la jeune Meriem à 14 ans, des suites d’un avortement clandestin en milieu non-médicalisé à Boumia, le mois dernier, a mis en émoi les organisations de la société civile. Le processus de dépénalisation de l’IVG restera-t-il bloqué malgré les appels insistants à accélérer les réformes ?
Sept ans après le communiqué du cabinet royal sur les cas où le recours à l’avortement peut être autorisé, le projet de loi à cet effet est toujours dans les tirroirs. Gynécologue obstétrique et fondateur de l’Association marocaine de lutte contre l’avortement clandestin (AMLAC), Pr. Chafik Chraïbi revient sur ce projet, qui semble tué dans l’œuf.
Afin d’harmoniser son arsenal juridique dans les faits comme dans le texte, le Maroc est face à l’impératif de revoir sa conception du viol. Selon les institutions onusiennes, la législation du pays doit inclure notamment le viol conjugal et permettre, en parallèle, une avancée efficace dans les différentes pratiques des lois protégeant les femmes et les filles.
Sénatrice honoraire à Bruxelles, la Belgo-marocaine Fatiha Saïdi a choisi de s’adresser à la journaliste Hajar Raïssouni en lui exprimant son soutien, afin que des procès comme celui de la journaliste ne se reproduise plus. Son appel est également un hommage à l’égalité et au respect des libertés.
Peu après l’annonce de la grâce de Hajar Raïssouni, les associatifs solidaires avec la journaliste ont exprimé leur soulagement. Toujours est-il que pour une partie d’entre eux, cette libération au goût de victoire ne doit pas faire perdre de vue les débats sur la réforme du code pénal et son adéquation avec l’évolution sociétale.