Après la victoire de 848 cheminots retraités d’origine marocaine, dans l’affaire les opposant à la Société nationale des chemins de fer (SNCF), leur combat n’était pas encore achevé. Ils sont en effet au cœur d’un bras de fer opposant l’avocate, l’association ACMF et Abdelkader Bendali, responsable du bureau BBA. Décryptage.
Le racisme subi par les cheminots marocains recrutés dans les années 1970 par la SNCF a longtemps été occulté. Les procès qui ont eu lieu ces dernières années en ont dressé les contours et révélé les aspects.
Lorsque la SNCF fait appel de sa condamnation en faveur des cheminots marocains en novembre 2015, ces derniers se doutaient que c’était le début d’une nouveau long combat pour la justice. Et sans surprise, ils viennent d’apprendre que les audiences en appel auront lieu dans plus d’un an. Une «manœuvre» et une «bassesse» de la SNCF de l’Etat français selon des acteurs associatifs.
Plus que trois jours avant de rentrer en 2016. Mais avant, tour d’horizon sur les faits qui ont marqué la communauté des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au cours de l’année 2015.
Près de trois semaines après l’appel de la SNCF suite à sa condamnation, les cheminots marocains sont toujours sous le choc. Ils essaient de rassembler leurs forces pour la suite du combat qui les oppose au groupe ferroviaire français. Parallèlement, des voix s’élèvent pour dénoncer le silence des autorités françaises et marocaines dans une «affaire historique».
Après le verdict de première instance, la SNCF avait deux mois pour réagir. L’appel à sa condamnation émis hier, à la dernière minute, a suscité beaucoup de consternation au sein de la communauté MRE. Mais, les chibanis ayant initié cette action en justice il y a 14 ans ne sont pas vraiment surpris et restent tous optimistes pour la suite.
Un ancien cheminot marocain de la SNCF est porté disparu dans la région de Lyon depuis le mois de juillet. Actuellement sa famille, la police, la diplomatie et la diaspora marocaine sont mobilisées pour le retrouver.