Porté à la tête du gouvernement par la force des urnes, Abdelillah Benkirane bénéficierait d’une grosse cote de popularité auprès de l’opinion publique. C’est l’un des enseignements d’un récent sondage commandité par l’hebdomadaire Actuel.
Fouad Ali El Himma est de retour ! Le très critiqué «ami du roi» et non moins fondateur du Parti authenticité modernité (PAM) a été nommé conseiller par Mohammed VI. Un geste très surprenant, diversement interprété dans la classe politique. Sur les réseaux sociaux, c’est surtout l’indignation et la déception qui prédominent.
La victoire du PJD et les tractations pour la formation de la nouvelle équipe gouvernementale ont provoqué l’implosion des fameuses alliances nées ou ressuscitées à la veille des législatives. La mort de la Koutla démocratique fait place, à ce que certains de ses anciens membres appellent aujourd’hui «la Koutla historique».
Le PJD est le large vainqueur des législatives du 25 novembre, mais il n’est pas en mesure de gouverner seul. Ses 107 sièges ne lui donnent pas la majorité absolue au parlement et l’obligent à des alliances pour former un gouvernement de coalition. Une première épreuve pour Abdelilah Benkirane qui se heurte aux surenchères des formations politiques. Des partis dont les alliances pré-électorales ne résistent
Moulay Hicham commente à sa manière le scrutin législatif qui vient de couronner le PJD. Pour le cousin du roi Mohammed VI, les résultats des élections ne traduisent rien d’autre que «la peur du changement du régime». L’arrivée au pouvoir des islamistes, constitue, selon le chercheur à Stanford, un vote sanction à l’encontre de la monarchie et de ses partis. La réussite au pouvoir du PJD,
Après sa nomination au poste de chef du gouvernement par le chef de l’Etat, Abdelilah Benkirane entame les tractations ce mercredi. L’Istiqlal est naturellement le premier parti à être approché par le leader du PJD. La prochaine équipe gouvernementale, avance-t-on au sein de l’Etat major du PJD, ne comptera aucun ministère de souveraineté désigné par le Palais. Le futur locataire de la Primature sera le chef de tous
Si la victoire du PJD est sans appel, l’opposition au gouvernement dirigé par les islamistes, elle, sera plus que farouche. A commencer par les fameux partis du G8 ; une partie de l’élite politico-économique ; mais aussi le Mouvement du 20 février qui compte dans ses rangs, Al Adl wal ihsane. Ce dernier, ne réfute pas le dialogue avec ses frères du PJD, mais se demande si le gouvernement aura les pleins pouvoirs pour faire bouger