Le réchauffement des relations maroco-algériennes devient visible dans la presse algérienne. Aujourd’hui, le journal algérien El Watan publie un dossier économique de quatre articles pour l’ouverture de la frontière. Un choix inhabituel qui a tout d'une prise de position politique.
Plusieurs journaux marocains -toutes formes confondues- annoncent une probable ouverture des frontières terrestres algéro-marocaines qui permettrait aux cyclistes de la fédération marocaine d’effectuer sur deux roues un périple maghrébin.
Quand les patrons algériens décident d’investir au Maroc afin de jouir de la proximité géographique, l'ouverture définitive de la frontière semble se profiler comme une urgence.
Booster ses exportations de phosphate vers l’étranger, c’est la priorité actuelle de l’Algérie, qui espère gagner quelques places dans le top 5 des exportateurs mondiaux, dont la première place est détenue par le Maroc. Mais pour ce faire, elle devra résoudre ses problèmes de transport du minerai.
Bonne nouvelle pour le Maroc. Le royaume continue exceptionnellement d’attirer les investissements directs étrangers, alors que pour une bonne partie des pays de la région méditerranéenne, ces investissements sont en baisse, à cause notamment du printemps arabe.
Un nouveau vent souffle sur les relations entre le Maroc et l'Algérie, deux pays voisins, mais séparés par un mur d'incompréhension symbolisé par la fermeture des frontières depuis 1994.Le printemps arabe et la chute de nombreux dictateurs a fait prendre conscience aux deux pays maghrébins qui étaient les plus en avance sur le chemin tortueux de la démocratie, de l'urgence de revoir leur politique nationale et internationale.
Moins de deux semaines après la main tendue du roi Mohammed VI, le président Abdelaziz Bouteflika a lui aussi fait part de sa volonté de raffermir les relations entre le Maroc et l’Algérie. Le chef de l’Etat algérien promet d’œuvrer pour «un avenir reposant sur la coopération, la solidarité et le bon voisinage».