Le 1er mai 1995, Michaël Fréminet et trois de ses camarades au sein du Front national quittaient une manifestation du parti fondé par Jean-Marie Le Pen pour aller agresser un arabe sur le pont du Carrousel. Il s’agissait de Brahim Bouarram, 29 ans, de nationalité marocaine et père de deux enfants. Ce jour-là, il est poussé par les quatre militants du parti d’extrême-droite dans la Seine où il meurt noyé.
Alors que dix gouvernements de pays européens cohabitent avec l’extrême droite, quand elle n’est pas carrément seule aux manettes, l’ultradroite semble prendre de plus en plus ses aises dans le paysage politique européen, nostalgique d’une Europe «blanche».