Aminatou Haidar a réagi à l'ouverture d'une enquête judiciaire par le parquet général de Laayoune, portant sur la création de son association «L’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine».
Dans un communiqué, la présidente de l’ISCOM condamne la «campagne» médiatique lancée contre son association par des «parties hostiles à la liberté». Elle met en garde aussi contre «le contexte d’intimidation créé par des communiqués qui, sous prétexte d’exprimer des opinions, ne font qu’attiser le chauvinisme et le racisme répugnant contre les sahraouis».
Mme Haidar a égalemment mentionné l’interdiction de membres de son Instance d'accéder, hier, au lieu de leur réunion. Elle exhorte la communauté internationale à «intervenir pour éviter une détérioration des droits de l’Homme» dans la province. Et de conclure son communiqué par une mise en garde contre «des procès» qui seraient en cours de préparation contre ses fidèles.
La sortie d’Aminatou Haidar intervient alors que le secrétaire général de l’ONU s’apprête à rendre public, dans les jours à venir, un nouveau rapport sur la situation au Sahara occidental.
Ce durcissement des autorités marocaines à l’égard de «L’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine», donnera du grain à moudre au représentant de l’Afrique du sud au Conseil de sécurité pour réclamer un élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l’Homme.