La justice espagnol a ordonné la destitution du désormais ex-président de la Catalogne, Quim Torra. Le tribunal suprême à Madrid a condamné, le lundi 28 septembre, le leader indépendantiste à un an et demi d'inéligibilité pour «désobéissance».
Une décision fermement condamnée par des associations rifaines installées principalement en Espagne. Elles ont, d’ailleurs, apposées leurs signatures à un communiqué, parvenu à notre rédaction, appelant à «soutenir le peuple catalan».
Sur la liste, il est lieu de citer notamment «la Commission catalane de soutien au mouvement populaire du Rif», «le Réseau andalous d’appui au Hirak», «le Mouvement populaire du Rif à Madrid», «l’Association des réfugiés rifains en Espagne», «le Mouvement du Rif à Navarre» ou encore «le Comité de soutien au mouvement rifain à Lyon».
Cette solidarité de la part d’ONG rifaines avec les indépendantistes catalans est prévisible. C’est en fait un renvoi d’ascenseur, sachant que dès le lancement en automne 2016 des marches de protestation à Al Hoceima, des formations catalanes de gauche, telles la Gauche républicaine de Catalogne(ERC) et la Candidature d'unité populaire (CUP), ont immédiatement manifesté leurs appuis aux revendications des camarades de Nasser Zefzafi.
En février 2018 le député Joan Tarda d’ERC avait, d’ailleurs, interpellé l’ancien ministre des Affaires étrangères, Alfonso Dastis, sur les détenus rifains du Hirak. D’autres politiques catalans au Parlement européen ont saisi la Commission européenne sur le même sujet.
Pour mémoire, le Maroc avait rejeté en octobre 2017 «le processus unilatéral d’indépendance de la Catalogne», et exprimé son «attachement à la souveraineté, à l’unité nationale et à l’intégrité territoriale du Royaume d’Espagne», affirmait le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.